Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi, en pédalant dans les rues d’une petite commune, on se sent parfois plus libre qu’en voiture ? En Eure-et-Loir, le vélo n’est plus seulement un loisir ou un sport : il devient un véritable mode de vie. Les résultats tout frais du Baromètre vélo 2025 viennent de tomber, et ils placent ce département sous les projecteurs. Avec des communes comme Le Coudray qui caracolent en tête et Chartres qui accélère, l’élan est donné. Mais, comme toute bonne course, il y a des obstacles à surmonter. Embarquez avec moi pour explorer comment l’Eure-et-Loir se transforme en paradis du deux-roues… ou presque.
Le Vélo, Roi d’Eure-et-Loir ?
Quand on pense vélo, on imagine souvent des grandes villes comme Amsterdam ou Copenhague. Pourtant, l’Eure-et-Loir prouve que les petites communes françaises ont aussi leur mot à dire. Le Baromètre vélo, une grande consultation citoyenne menée entre février et juin 2025, a recueilli pas moins de 2 300 avis dans le département. Ce n’est pas rien ! Cette enquête, qui évalue la praticabilité des villes pour les cyclistes, montre une chose : les habitants veulent pédaler, et ils le font savoir.
Ce qui frappe, c’est l’engouement croissant pour la petite reine. En 2021, seules une dizaine de communes avaient assez de réponses pour figurer dans le classement. Cette année, elles sont 29. Ça sent l’envie de changer d’air, non ? Les habitants ne se contentent plus de rêver d’un territoire cyclable : ils le construisent, réponse après réponse.
Le Coudray : La Surprise Qui Pédale Fort
Si je vous disais qu’une commune de 4 000 habitants pouvait devenir la star régionale du vélo, vous me croiriez ? Le Coudray, petite pépite d’Eure-et-Loir, a fait une entrée fracassante dans le classement 2025. Première au niveau départemental, première en Centre-Val de Loire, et même onzième dans la catégorie des communes de banlieue à l’échelle nationale. Pas mal pour un village qui, il y a encore quelques années, n’avait pas assez de retours pour être classé !
Le Coudray a fait le pari du vélo depuis plus de 30 ans, et ça paye. Les aménagements pensés pour les cyclistes sont un modèle pour les autres communes.
– Un passionné de vélo local
Qu’est-ce qui fait la différence ? Une piste cyclable de 1 500 mètres sur une zone non constructible, des aménagements bien pensés, et un engagement de longue date. Le Coudray a su profiter du plan vert de l’agglomération pour booster son réseau cyclable. Résultat : les habitants pédalent en toute sécurité, et ça donne des idées aux voisins.
Chartres : Une Progression qui Fait Plaisir
Chartres, la grande ville du département, n’est pas en reste. Avec une note de 3,42/6 dans le Baromètre vélo 2025, elle grimpe dans le classement. Les nouveaux aménagements, comme les fameuses pistes Gold matérialisées sur la chaussée ou la limitation à 30 km/h dans plusieurs zones, ont séduit les cyclistes. Et puis, il y a le pôle gare, repensé pour faciliter la vie des usagers à deux-roues.
J’ai toujours trouvé que rouler à vélo en ville, c’est un peu comme naviguer dans une jungle urbaine. À Chartres, cette jungle commence à ressembler à un jardin bien entretenu. Les efforts de la municipalité pour intégrer le vélo dans le quotidien des habitants portent leurs fruits. Mais attention, il reste du chemin à parcourir pour rivaliser avec les champions européens.
Les Points Noirs : Où Ça Coince ?
Malheureusement, tout n’est pas rose. Certaines communes du sud de l’Eure-et-Loir peinent à suivre le peloton. Gallardon, par exemple, traîne avec une note de 1,92/6. Marboué ne fait guère mieux avec 2,12/6. Quant à Châteaudun, elle recule à 2,61/6. Pourquoi ce retard ? Des voies cyclables interrompues, des carrefours jugés dangereux, et un manque d’investissements ciblés.
Dans ces zones, les cyclistes pointent du doigt des points rouges sur les cartes du Baromètre, ces secteurs où pédaler devient une aventure risquée. À Châteaudun, par exemple, une pétition avait recueilli 2 500 signatures en 2021 pour réclamer des aménagements jusqu’à la ville. Quatre ans plus tard, les progrès se font attendre.
Les pistes cyclables, c’est un investissement. Mais sans concertation avec les usagers, on risque de dépenser pour rien.
– Un expert en mobilité urbaine
Ce constat soulève une question : pourquoi certaines communes avancent-elles à grands coups de pédale, tandis que d’autres restent à l’arrêt ? La réponse tient souvent à un manque de coordination entre les collectivités et une priorisation des budgets qui oublie parfois les attentes des habitants.
Les Chiffres Qui Parlent
Pour mieux comprendre l’état du vélo en Eure-et-Loir, jetons un œil aux données du Baromètre. Voici un résumé clair des performances des principales communes :
| Commune | Note (sur 6) | Classement régional |
| Le Coudray | Non précisé (top) | 1er |
| Chartres | 3,42 | En progression |
| Châteaudun | 2,61 | En recul |
| Gallardon | 1,92 | Avant-dernier |
| Marboué | 2,12 | Bas du classement |
Ce tableau montre bien les écarts. Le Coudray brille, Chartres avance, mais le sud du département a du mal à suivre. Et si on creuse, on voit que 16 zones dangereuses ont été identifiées par les cyclistes. Ça donne une idée du boulot qu’il reste à faire.
Pourquoi le Vélo ? Les Enjeux d’Aujourd’hui
Vous vous demandez peut-être : pourquoi tout ce tapage autour du vélo ? Eh bien, pédaler, ce n’est pas juste bon pour les mollets. C’est aussi une réponse à des enjeux bien plus larges :
- Écologie : Le vélo, c’est zéro émission. Dans un monde où le climat nous rappelle à l’ordre, c’est un atout majeur.
- Santé : Pédaler régulièrement réduit les risques de maladies cardiovasculaires. Qui a dit qu’on ne pouvait pas joindre l’utile à l’agréable ?
- Économie : Moins de voitures, c’est moins de dépenses en carburant et en entretien. Sans parler des économies sur les parkings !
- Convivialité : À vélo, on redécouvre sa ville, ses voisins, son environnement. C’est une autre façon de vivre l’espace urbain.
En Eure-et-Loir, ces arguments résonnent particulièrement. Les habitants veulent des villes plus vertes, plus sûres, et le vélo semble être la clé pour y arriver. Mais pour ça, il faut des infrastructures à la hauteur.
Les Défis à Relever
Si Le Coudray et Chartres montrent la voie, d’autres communes doivent accélérer. Parmi les obstacles identifiés :
- Manque de continuité : Les pistes cyclables qui s’arrêtent brusquement, c’est le cauchemar des cyclistes.
- Carrefours dangereux : Certains croisements mal signalés restent des points noirs.
- Financement : Construire des infrastructures coûte cher, et les budgets sont souvent limités.
- Concertsation : Sans dialogue avec les usagers, les aménagements risquent de rater leur cible.
Pour surmonter ces défis, les collectivités doivent travailler main dans la main avec les associations de cyclistes et les habitants. Une piste cyclable mal pensée, c’est comme un plat sans sel : ça ne sert pas à grand-chose.
Et Ailleurs dans le Département ?
Si Le Coudray et Chartres tirent leur épingle du jeu, d’autres villes comme Dreux et Nogent-le-Rotrou stagnent. Avec des notes respectives de 2,66 et 2,82, elles n’ont pas bougé depuis la dernière édition du Baromètre. Pourquoi ? Peut-être un manque d’ambition ou des priorités ailleurs. Pourtant, ces communes ont un potentiel énorme : des paysages plats, idéaux pour pédaler, et une population qui ne demande qu’à enfourcher son vélo.
Ce qui manque, c’est peut-être un déclic. Une initiative forte, comme un festival du vélo ou un plan d’aménagement audacieux, pourrait changer la donne. Après tout, si une petite commune comme Le Coudray peut devenir un modèle, pourquoi pas elles ?
L’Avenir du Vélo en Eure-et-Loir
Alors, à quoi ressemble l’avenir ? Si on se fie au Baromètre, l’Eure-et-Loir est sur la bonne voie, mais il faudra du temps pour que tout le département pédale au même rythme. Les habitants ont montré leur envie de changement, et les collectivités commencent à suivre. Mais pour transformer cet élan en véritable révolution, il faudra :
- Investir dans des infrastructures continues et sécurisées.
- Impliquer les citoyens dans la planification des aménagements.
- Sensibiliser à l’importance du vélo comme mode de transport durable.
Personnellement, je trouve que le vélo a quelque chose de magique. Il nous reconnecte à notre environnement, nous pousse à ralentir, à observer. En Eure-et-Loir, cette magie est en train de prendre forme, mais il faudra encore quelques coups de pédale pour que tout le monde en profite.
En résumé, l’Eure-et-Loir se positionne comme un acteur prometteur dans la course au vélo. Le Coudray et Chartres montrent l’exemple, mais le sud du département doit rattraper son retard. Avec des investissements bien ciblés et une vraie écoute des habitants, ce territoire pourrait devenir un modèle de mobilité douce. Et vous, prêt à enfourcher votre vélo pour découvrir ce nouvel Eure-et-Loir ?
