Vous êtes-vous déjà demandé ce qui fait vibrer une équipe de basket, même sans ses superstars ? L’équipe de France à l’EuroBasket 2025 nous donne un début de réponse. Avec un premier tour bouclé en Pologne, les Bleus ont décroché la première place de leur groupe, mais leur parcours n’a pas été sans accrocs. Quatre victoires, une défaite, un collectif qui se dessine et des jeunes talents qui émergent : c’est l’heure de faire un premier bilan, entre promesses et défis à relever.
Les Bleus à l’Épreuve d’EuroBasket 2025
En Pologne, les Bleus ont posé les bases d’une aventure qui pourrait marquer un tournant. Sans leurs stars NBA, ils ont su s’appuyer sur un collectif soudé pour se qualifier pour les 8es de finale, à Riga, en Lettonie. Mais attention, ce n’est que le début. Comme le disait un coach célèbre : « Un tournoi, c’est une marathon, pas un sprint. » Alors, qu’ont montré les Français dans ce premier tour, et que faut-il attendre pour la suite ?
Un Collectif qui Fait la Différence
Ce qui frappe d’emblée avec cette équipe de France, c’est sa capacité à jouer ensemble. Privée de certaines de ses stars, elle a misé sur un collectif homogène, où chaque joueur trouve sa place. Contre l’Islande, par exemple, pas moins de huit joueurs ont marqué au moins 10 points. Ce n’est pas juste un chiffre, c’est la preuve d’une alchimie qui fonctionne.
Quand tout le monde apporte sa pierre à l’édifice, ça change tout. On sent une équipe qui vit, qui respire ensemble.
– Un analyste du basket international
Ce collectif, c’est l’arme principale des Bleus dans cet EuroBasket. Freddy Fauthoux, le sélectionneur, a su tirer parti d’une préparation intense, malgré les aléas, pour créer une dynamique. Mais attention, un collectif, aussi beau soit-il, ne suffit pas toujours face à des équipes comme la Serbie ou l’Espagne. Il faudra plus.
Guerschon Yabusele, le Capitaine Indispensable
S’il y a un joueur qui incarne l’âme de cette équipe, c’est bien Guerschon Yabusele. Discret au début du tournoi, il a explosé contre la Pologne avec un match à 36 points, entrant dans le top 10 des meilleurs marqueurs de l’histoire des Bleus sur une rencontre. Ce genre de performance ne passe pas inaperçu, et pour cause : sans un Yabusele en feu, les Bleus risquent de vite déchanter.
J’ai toujours pensé qu’un grand tournoi se gagne avec des leaders qui montrent l’exemple. Yabusele, avec son intensité et sa polyvalence, est exactement ce genre de joueur. Mais peut-il maintenir ce niveau face à des défenses plus agressives ? C’est la question que tout le monde se pose.
Les Lieutenants au Rendez-Vous
Un capitaine ne fait pas tout. Heureusement, Yabusele est bien entouré. Des joueurs comme Timothé Luwawu-Cabarrot, Élie Okobo ou encore Mam Jaiteh ont prouvé qu’ils avaient les épaules pour briller. Ces noms, moins connus du grand public, sont devenus des piliers. Contre la Slovénie, par exemple, leur apport a été crucial pour tenir tête à une équipe redoutable.
- Timothé Luwawu-Cabarrot : Une énergie débordante et une défense solide.
- Élie Okobo : Un flair offensif qui peut faire basculer un match.
- Mam Jaiteh : Un roc dans la raquette, malgré le manque de taille de l’équipe.
Et puis, il y a Isaïa Cordinier. Moins flamboyant que lors des JO, il reste constant et attend son moment pour briller. Ce genre de joueurs, qui savent se mettre au service du collectif, est une aubaine pour une équipe en construction.
Les Jeunes Talents en Pleine Lumière
Parlons des nouveaux visages, ceux qui incarnent l’avenir du basket français. À tout juste 20 ans, Zaccharie Risacher, numéro 1 de la draft NBA 2024, monte en puissance. Contre l’Islande, il a été impressionnant : 15 points, 6/8 au tir, 7 rebonds. Pas mal pour un joueur qui compte seulement 10 sélections !
Mais la vraie surprise, c’est Jaylen Hoard. Cet intérieur, qui évolue à Maccabi Tel Aviv, a crevé l’écran avec des actions spectaculaires. Face à la Pologne et la Slovénie, il a été un atout précieux, combinant puissance et agilité. Si ces jeunes continuent sur cette lancée, les Bleus ont de quoi voir loin.
Les jeunes comme Risacher et Hoard, c’est l’avenir. Ils jouent sans pression, et ça se voit.
– Un observateur du basket européen
Les Points Noirs du Premier Tour
Tout n’a pas été rose, loin de là. La défaite contre Israël (82-69) a jeté un froid. Ce jour-là, les Bleus ont semblé perdus, incapables de trouver leur rythme. Une bouillie de basket, comme diraient certains. Ce genre de faux pas, même s’il n’a pas eu de conséquences au classement, rappelle que cette équipe peut encore craquer sous la pression.
Et puis, il y a la blessure d’Alexandre Sarr. À 2m13, il était le géant de l’équipe. Son forfait jusqu’à la fin du tournoi est un coup dur. Avec seulement trois intérieurs et un seul pivot de métier sous les 2m10, les Bleus manquent cruellement de taille. Face à un monstre comme Nikola Jokić en quart de finale, ça pourrait faire mal.
| Problème | Impact | Solution potentielle |
| Défaite contre Israël | Manque de constance | Renforcer la concentration |
| Blessure d’Alexandre Sarr | Manque de taille | Miser sur la défense collective |
| Faiblesse des meneurs | Jeu désorganisé | Donner plus de responsabilités à Okobo |
Le Poste de Meneur, un Point d’Interrogation
Si le collectif et les jeunes talents sont des atouts, le poste de meneur reste un casse-tête. Sylvain Francisco a brillé contre la Slovénie avec 32 points, mais il a été affecté par des insultes racistes après ce match. Difficile de ne pas y voir une injustice qui pèse sur son mental. À ses côtés, Théo Maledon n’a pas encore trouvé son rythme, même s’il a montré des progrès contre l’Islande.
Nadir Hifi, quant à lui, reste une arme offensive redoutable, capable de faire basculer un match avec ses tirs longue distance. Mais pour l’instant, il est utilisé avec parcimonie, comme une carte joker. Est-ce que ces meneurs sauront hausser leur niveau dans les moments cruciaux ? C’est l’un des enjeux majeurs des 8es.
Vers les 8es : Quelles Perspectives ?
Maintenant que les Bleus ont quitté la Pologne pour Riga, l’heure est à la préparation des 8es de finale. Avec quatre victoires et une première place, ils ont rempli leur premier objectif. Mais comme le disait un ancien champion : « Les médailles se gagnent dans les matchs couperets. » Une sortie en 8es, comme en 2017, serait un échec cuisant.
- Rester constants : Éviter les trous d’air comme contre Israël.
- Compenser le manque de taille : La défense collective sera clé.
- Libérer les meneurs : Francisco et Maledon doivent prendre leurs responsabilités.
Les adversaires potentiels ? L’Espagne, la Grèce ou encore l’Italie. Des équipes solides, mais pas injouables. Si Yabusele continue de briller, si les jeunes confirment et si le collectif reste soudé, les Bleus ont une carte à jouer. Mais il faudra montrer plus de régularité.
Un Tremplin pour l’Avenir
Ce tournoi, c’est aussi une étape vers les Jeux de Los Angeles 2028. Cette équipe jeune, pleine de promesses, pose les bases d’un projet à long terme. Les absences de stars comme Wembanyama ont permis à d’autres de se révéler. Mais pour viser une médaille, il faudra apprendre des erreurs du premier tour et hausser le curseur.
Cette équipe a du cœur et du talent. Mais pour gagner, il faudra du mental et de la discipline.
– Un ancien international français
Personnellement, je trouve que cette équipe a quelque chose de spécial. Elle n’a peut-être pas l’éclat des grandes stars, mais elle a une âme. Reste à savoir si elle saura transformer cette énergie en résultats concrets. Les 8es de finale nous le diront.
En résumé, les Bleus ont montré de belles choses à l’EuroBasket 2025, mais le chemin est encore long. Leur collectif, leurs leaders et leurs jeunes talents sont des atouts indéniables. Mais les failles, comme la défaite contre Israël ou le manque de taille, rappellent que rien n’est gagné. Alors, prêts à vibrer pour les 8es ? La réponse, c’est sur le terrain qu’elle se jouera.
