As-tu déjà entendu parler de la hijama, cette pratique ancestrale qui promet de soulager douleurs et maux grâce à des ventouses posées sur la peau ? Si elle intrigue par son côté mystique, elle peut aussi poser problème lorsqu’elle est exercée sans encadrement. À Argenteuil, dans le Val-d’Oise, une femme de 48 ans vient d’être condamnée pour avoir pratiqué cette technique sans diplôme médical. Cette affaire, jugée récemment, soulève des questions brûlantes : où s’arrête le bien-être, et où commence l’exercice illégal de la médecine ? Plongeons dans ce cas qui secoue la région et explore ses implications.
Une Affaire Inédite à Pontoise
Dans une petite salle d’audience du tribunal de Pontoise, le verdict est tombé le 8 octobre 2025 : trois mois de prison avec sursis, une amende de 3 000 euros, et une interdiction d’exercer toute activité médicale ou paramédicale pendant cinq ans. La prévenue, une femme d’Argenteuil, proposait des séances de hijama, une pratique consistant à poser des ventouses sur la peau, parfois accompagnée de petites incisions pour extraire du sang. Mais ce qui semblait être une simple prestation de bien-être a vite été qualifié d’exercice illégal de la médecine par les autorités.
L’histoire commence en juin 2022, lorsqu’un agent de la Direction départementale de la protection de la population (DDPP) se rend dans le local de la prévenue, se faisant passer pour un client. Ce contrôle, loin d’être anodin, avait été déclenché après la découverte d’un site Internet vantant les mérites de ces séances. Le hic ? La praticienne n’avait aucune formation médicale reconnue, et son activité outrepassait les limites fixées par la loi.
La santé des citoyens ne peut être mise entre les mains de personnes non qualifiées, quelles que soient leurs intentions.
– Représentant des autorités sanitaires
La Hijama : une Pratique Ancestrale sous Surveillance
La hijama, aussi appelée ventousothérapie ou cupping therapy, est une pratique qui remonte à des millénaires, utilisée dans diverses cultures pour soulager douleurs musculaires, stress ou même troubles internes. Elle consiste à poser des ventouses sur la peau pour créer une succion, parfois accompagnée de petites incisions pour libérer du sang, censé éliminer les « toxines ». Si elle séduit par son côté naturel, elle n’est pas sans risques lorsqu’elle est mal pratiquée.
J’ai toujours été fascinée par ces thérapies alternatives qui promettent monts et merveilles. Mais, soyons honnêtes, quand on touche à la santé, il faut des garde-fous. Sans formation adéquate, une simple ventouse peut causer infections, hématomes ou complications graves, surtout si des incisions sont pratiquées. Dans cette affaire, la prévenue aurait suivi une formation, mais celle-ci, dispensée par une structure douteuse, n’avait aucune valeur légale.
- Risques sanitaires : Infections cutanées dues à des instruments mal stérilisés.
- Absence de diagnostic : Un praticien non formé peut ignorer des contre-indications graves.
- Pratiques commerciales trompeuses : Promettre des bénéfices médicaux sans preuves scientifiques.
Comment l’Affaire a-t-elle Éclaté ?
Tout commence par un site Internet. La prévenue y présentait ses services comme une solution miracle pour divers maux : douleurs chroniques, fatigue, stress. Attiré par ces promesses, un agent de la DDPP décide de vérifier. En se faisant passer pour un client, il découvre une pratique qui va bien au-delà du simple massage. La pose de ventouses, parfois accompagnée d’incisions, entre dans le champ des actes médicaux, réservés aux professionnels de santé diplômés.
Ce qui m’a frappé dans cette histoire, c’est la facilité avec laquelle on peut se proclamer « thérapeute » aujourd’hui. Un site bien conçu, quelques mots-clés bien placés, et voilà des clients qui affluent. Mais derrière l’image soignée, il y a un vrai danger. Les autorités ont agi rapidement, et le tribunal a tranché : la prévenue a non seulement exercé illégalement, mais elle a aussi trompé ses clients sur la nature de ses qualifications.
Les patients ont le droit de savoir à qui ils confient leur santé. Toute pratique médicale doit être encadrée.
Les Conséquences Juridiques et Sociales
La condamnation prononcée à Pontoise n’est pas anodine. Trois mois de prison avec sursis, une amende de 3 000 euros, et une interdiction d’exercer pendant cinq ans : le message est clair. Les autorités veulent dissuader ceux qui, sous couvert de médecine alternative, mettent en danger la santé publique. Mais cette affaire soulève aussi une question plus large : comment encadrer des pratiques qui, bien que populaires, flirtent avec l’illégalité ?
Personnellement, je trouve que le verdict trouve un juste équilibre. Il sanctionne sans écraser, tout en protégeant les citoyens. Mais il met aussi en lumière un vide juridique. La hijama n’est pas interdite en soi, mais elle doit être pratiquée par des professionnels qualifiés. Or, beaucoup de praticiens autoproclamés surfent sur la vague du bien-être sans se soucier des réglementations.
| Infraction | Sanction | Impact |
| Exercice illégal de la médecine | 3 mois de prison avec sursis | Dissuasion pour d’autres praticiens |
| Pratiques commerciales trompeuses | Amende de 3 000 euros | Protection des consommateurs |
| Interdiction d’exercice | 5 ans | Renforcement des normes sanitaires |
Un Phénomène en Pleine Expansion
La hijama n’est pas un cas isolé. Les thérapies alternatives, qu’il s’agisse de ventouses, d’acupuncture ou de naturopathie, séduisent de plus en plus. Pourquoi ? Parce qu’elles promettent une approche naturelle, loin des médicaments et des hôpitaux. Mais ce boom s’accompagne d’un revers : l’émergence de praticiens non qualifiés. Selon des experts du domaine, le marché des médecines douces est en pleine croissance, mais il échappe souvent aux radars des autorités.
Ce qui me chiffonne, c’est qu’on laisse parfois ces pratiques prospérer sans contrôle. Combien de personnes, attirées par des promesses de guérison, se retrouvent entre les mains de charlatans ? Cette affaire à Argenteuil n’est que la partie émergée de l’iceberg. Les autorités sanitaires appellent à une vigilance accrue, notamment sur les réseaux sociaux, où ces services sont souvent promus.
- Vérifiez les qualifications : Assurez-vous que le praticien est diplômé et enregistré.
- Méfiez-vous des promesses miracles : Toute thérapie prétendant tout guérir est suspecte.
- Consultez un médecin : Avant de tester une thérapie alternative, parlez-en à un professionnel.
Et Après ? Les Enjeux pour l’Avenir
Cette condamnation pourrait marquer un tournant. Les autorités semblent décidées à durcir le ton face aux dérives des thérapies non conventionnelles. Mais le défi est de taille : comment réguler un secteur qui attire autant par sa promesse de simplicité ? Faut-il interdire purement et simplement certaines pratiques, ou mieux les encadrer ? La réponse n’est pas évidente.
À mon avis, l’éducation des consommateurs est la clé. Trop de gens se laissent séduire par des sites Internet bien ficelés ou des avis enthousiastes en ligne. Mais la santé, ce n’est pas un jeu. Une meilleure information sur les risques et les qualifications nécessaires pourrait éviter bien des déconvenues. En attendant, cette affaire rappelle une vérité essentielle : la médecine, même « douce », ne s’improvise pas.
La liberté de choisir sa thérapie ne doit pas se faire au détriment de la sécurité.
– Expert en santé publique
En conclusion, l’affaire d’Argenteuil est un signal d’alarme. Elle nous pousse à réfléchir sur la frontière entre bien-être et médecine, entre liberté individuelle et santé publique. Si la hijama et autres pratiques alternatives ont leur place, elles doivent être exercées dans un cadre strict. Et toi, que penses-tu de cette affaire ? As-tu déjà testé une thérapie alternative, et si oui, comment t’es-tu assuré de sa fiabilité ?
