Imaginez-vous dans une salle d’opération où les murs tremblent sous les explosions, où le matériel manque cruellement, et où chaque seconde peut faire la différence entre la vie et la mort. C’est la réalité qu’a vécue un chirurgien orthopédique, parti en mission humanitaire dans la bande de Gaza. Pendant un mois, entre août et septembre 2025, il a plongé au cœur d’une crise humanitaire d’une ampleur rarement vue. Son témoignage, brut et poignant, nous rappelle l’urgence d’agir face à une situation où la guerre, la famine et le désespoir se mêlent dans un chaos indescriptible.
Une Mission au Cœur du Chaos
Partir en mission dans un pays en guerre, c’est accepter de plonger dans l’inconnu. Ce chirurgien, habitué à intervenir dans des zones de crise, n’en était pas à son coup d’essai. Avec plus de vingt ans d’expérience dans des contextes de guerre ou de catastrophes naturelles, il a pourtant été marqué par ce qu’il a vu à Gaza. Pourquoi ? Parce que là-bas, tout semble poussé à l’extrême : la violence, la détresse, mais aussi la résilience des habitants.
Depuis l’attaque du 7 octobre 2023, le conflit entre Israël et le Hamas a transformé Gaza en un champ de ruines. Selon des rapports récents, plus de 65 000 personnes ont perdu la vie, majoritairement des civils. Les chiffres sont glaçants, mais ils ne racontent qu’une partie de l’histoire. Derrière ces nombres, il y a des familles déchirées, des enfants orphelins, et des hôpitaux qui tiennent à peine debout.
Chaque jour, je voyais des blessures que je n’avais jamais vues ailleurs. Des corps brisés, des vies suspendues à un fil, et pourtant, une volonté de vivre qui force le respect.
– Un chirurgien humanitaire
La Famine : Une Nouvelle Plaie
Le 22 août 2025, l’Organisation des Nations unies a officiellement déclaré l’état de famine à Gaza. Ce n’est pas juste une statistique : c’est une réalité qui se lit sur les visages émaciés des enfants, dans les files d’attente interminables pour un peu de nourriture, et dans les regards épuisés des parents. Le chirurgien raconte avoir vu des patients arriver à l’hôpital, non pas pour des blessures de guerre, mais pour des complications liées à la malnutrition. Une situation qui complique encore plus les interventions médicales.
Comment opérer un patient dont le corps est déjà affaibli par la faim ? Les anesthésiques, les antibiotiques, et même les sutures de base manquent cruellement. Dans ces conditions, chaque opération devient un pari risqué. Pourtant, les équipes médicales ne baissent pas les bras. Elles improvisent, recyclent, et parfois, prient pour un miracle.
- Malnutrition généralisée : Les enfants et les personnes âgées sont les plus touchés.
- Pénurie de médicaments : Les hôpitaux fonctionnent avec des stocks réduits à néant.
- Infrastructures détruites : Les cliniques sont souvent des cibles collatérales.
Un Quotidien sous les Bombes
À Gaza, le danger est partout. Les bombardements ne s’arrêtent jamais, et les habitants vivent dans une peur constante. Le chirurgien décrit des nuits où le bruit des explosions remplace le silence, et des journées où les blessés affluent sans répit. Dans les hôpitaux de fortune, les équipes travaillent dans des conditions inimaginables : des générateurs qui tombent en panne, des salles d’opération éclairées à la lampe torche, et des patients allongés à même le sol.
J’ai été frappé, en écoutant ce témoignage, par la capacité des soignants à garder leur sang-froid. Comment rester concentré quand une explosion fait trembler les murs ? Comment choisir qui soigner en premier quand les blessés sont trop nombreux ? Ces questions, le chirurgien se les pose chaque jour, et les réponses ne sont jamais simples.
Il y a des moments où tu te demandes si ce que tu fais sert vraiment. Mais quand un patient te serre la main pour te remercier, tu te rappelles pourquoi tu es là.
L’Humanité au Milieu du Chaos
Ce qui m’a le plus marqué dans ce récit, c’est la lueur d’espoir qui persiste malgré tout. Les Gazaouis, malgré la guerre et la famine, continuent de se battre pour survivre. Le chirurgien raconte des histoires de solidarité : des voisins partageant leur dernier morceau de pain, des familles accueillant des orphelins, des médecins locaux travaillant sans salaire. Ces gestes, petits en apparence, sont des actes de résistance face à l’horreur.
Les organisations humanitaires jouent aussi un rôle crucial. Les équipes sur place, souvent composées de locaux et d’internationaux, travaillent main dans la main pour sauver des vies. Mais les obstacles sont immenses : les blocus limitent l’arrivée de matériel médical, et les zones de combat rendent les déplacements dangereux.
| Défis humanitaires | Impact | Solutions envisagées |
| Pénurie de matériel | Opérations compromises | Appels à des dons internationaux |
| Accès restreint | Retards dans les soins | Couloirs humanitaires |
| Famine déclarée | Complications médicales | Distribution alimentaire d’urgence |
Un Appel à l’Action Internationale
Face à cette crise, la communauté internationale ne peut pas fermer les yeux. Le secrétaire général de l’ONU, dans une déclaration récente, a qualifié la situation de Gaza d’“intolérable” sur les plans moral, politique et légal. Mais les mots, aussi forts soient-ils, ne suffisent pas. Ce chirurgien, comme beaucoup d’autres humanitaires, appelle à une mobilisation concrète : des corridors humanitaires sécurisés, des financements pour les hôpitaux, et une pression pour un cessez-le-feu.
Personnellement, je trouve qu’on parle trop peu de ces héros du quotidien. Les médecins, les infirmiers, les bénévoles qui risquent leur vie pour en sauver d’autres méritent plus que des applaudissements. Ils ont besoin de soutien, de moyens, et d’une véritable volonté politique pour changer les choses.
- Ouvrir des couloirs humanitaires : Permettre l’acheminement de nourriture et de médicaments.
- Renforcer les infrastructures médicales : Équiper les hôpitaux de générateurs et de matériel.
- Soutenir les ONG : Financer les organisations qui opèrent sur le terrain.
Pourquoi Ce Témoignage Compte
Ce récit n’est pas juste celui d’un chirurgien. C’est une fenêtre sur une réalité que beaucoup d’entre nous peinent à imaginer. À Gaza, chaque jour est une lutte pour la survie, mais aussi une preuve de la force humaine. En partageant cette histoire, on donne une voix à ceux qui n’en ont pas. On rappelle que derrière les gros titres, il y a des gens, des familles, des espoirs.
Et si on se posait la question : que ferions-nous à leur place ? Face à la guerre, à la faim, à la perte de tout ce qui nous est cher, aurions-nous la même résilience ? Ce témoignage nous pousse à réfléchir, à nous engager, même à notre petite échelle.
Je ne peux pas sauver tout le monde, mais si je peux sauver une vie, alors ma mission vaut la peine.
– Un chirurgien humanitaire
Ce chirurgien est rentré chez lui, mais il porte Gaza dans son cœur. Son histoire est un appel à ne pas détourner le regard. La crise humanitaire à Gaza ne se résoudra pas en un jour, mais chaque geste compte. Que ce soit en soutenant les ONG, en s’informant, ou en relayant ces récits, nous avons tous un rôle à jouer.
En refermant ce témoignage, une pensée me hante : combien de temps encore avant que le monde agisse vraiment ? La réponse, malheureusement, reste en suspens. Mais une chose est sûre : des hommes et des femmes, comme ce chirurgien, continuent de se battre pour que l’espoir ne s’éteigne pas.
