Imaginez-vous au milieu de la nuit, sur une piste trempée où chaque courbe reflète les néons criards de Las Vegas. Les pneus intermédiaires crissent, les pilotes retiennent leur souffle, et soudain : Lando Norris claque le meilleur temps. À cet instant précis, on a tous senti que quelque chose de grand était en train de se jouer.
Ce n’était pas juste une qualification. C’était peut-être le tournant de la saison 2025.
Une pole qui sent déjà le titre
Quand Lando Norris a franché la ligne en Q3 avec 1’32’’8, le paddock a retenu son souffle. Pas seulement parce que le chrono était canon sur une piste aussi piégeuse, mais parce que derrière lui, à un souffle près, il y avait Max Verstappen. Et surtout, à près d’une seconde, son propre coéquipier Oscar Piastri.
24 points d’avance au championnat, 83 encore à prendre : mathématiquement, rien n’est fait. Mais psychologiquement ? Norris vient de mettre un sérieux coup derrière la tête à tout le monde. Et franchement, voir le Britannique aussi serein sous pression, ça commence à faire peur à la concurrence.
La grille complète : qui part d’où ?
Voici la grille de départ telle qu’elle s’est figée vendredi soir, après une séance complètement folle :
- Lando Norris – McLaren
- Max Verstappen – Red Bull
- Carlos Sainz – Williams (la surprise !)
- George Russell – Mercedes
- Oscar Piastri – McLaren
- Liam Lawson – Racing Bulls
- Fernando Alonso – Aston Martin
- Isack Hadjar – Racing Bulls (le Français brille)
- Charles Leclerc – Ferrari
- Pierre Gasly – Alpine
- Nico Hülkenberg – Sauber
- Lance Stroll – Aston Martin
- Esteban Ocon – Haas
- Oliver Bearman – Haas
- Franco Colapinto – Alpine
- Alexander Albon – Williams
- Kimi Antonelli – Mercedes
- Gabriel Bortoleto – Sauber
- Yuki Tsunoda – Red Bull
- Lewis Hamilton – Ferrari (20e et dernier)
Oui, vous avez bien lu : Lewis Hamilton dernier. On en reparle juste après.
Carlos Sainz, l’invité surprise en première ligne
Franchement, qui avait coché Williams sur son papier pour la troisième place ? Personne. Et pourtant, Carlos Sainz a sorti une qualif magistrale. L’Espagnol semble enfin à l’aise dans sa nouvelle voiture, et cette troisième place n’est pas un coup d’éclat isolé : il est régulier depuis plusieurs courses.
Si Williams continue sur cette lancée, on pourrait bien voir l’équipe historique revenir dans le game plus vite que prévu. Et ça, ça ferait plaisir à voir.
« La voiture était incroyable aujourd’hui, on a tout mis bout à bout. Demain, on va essayer de tenir le rythme des leaders. »
– Carlos Sainz, visiblement ravi après les qualifs
Les Français dans le coup… ou presque
Isack Hadjar, 8e pour sa première saison complète, continue d’impressionner. Le jeune Normand de Racing Bulls a dompté la piste mouillée comme un vieux briscard. Pierre Gasly suit en 10e position, solide mais un peu en retrait par rapport à ce qu’on attend d’Alpine cette année.
Esteban Ocon, lui, part 13e avec Haas. Pas la folie, mais dans le top 15 sur un circuit aussi aléatoire, c’est déjà une petite victoire.
Hamilton 20e : le cauchemar continue en rouge
On a mal pour lui. Vraiment. Lewis Hamilton piégé dès la Q1, incapable de faire monter ses pneus en température. À la radio, on l’a entendu répéter « I can’t get any grip » comme un mantra désespéré.
20e et dernier. Sur une piste où les dépassements sont possibles, certes, mais quand même. Voir un septuple champion du monde se battre dans le peloton avec les rookies, ça fait bizarre. Ferrari traverse une crise technique évidente, et ça commence à peser lourd.
Leclerc 9e, Hamilton 20e : les tifosi doivent avoir des sueurs froides en ce moment.
McLaren peut-elle tout perdre en une course ?
Attention, rien n’est joué. Norris a beau dominer, Piastri reste mathématiquement dans la course au titre. S’il gagne ici et que Lando termine 5e ou pire, l’écart fond comme neige au soleil.
Et puis il y a Verstappen. Le Néerlandais n’a plus rien à perdre au championnat, mais il a encore son ego et quatre titres à défendre. S’il décide de jouer les trouble-fêtes entre les deux McLaren… ça peut vite devenir explosif.
À quoi s’attendre pour la course ?
La météo annonce sec pour samedi soir. Ça change tout. Les stratégies pneus, les arrêts, les lignes de course : tout sera différent. Norris part en tête, mais sur ce circuit ultra-rapide, un safety car ou une neutralisation peut tout chambouler.
Et puis il y a la gestion des pneus arrière, toujours critique à Las Vegas. Celui qui tiendra le plus longtemps en medium sans dégrader pourrait faire la différence.
Personnellement, je vois bien une bagarre à trois entre Norris, Verstappen et… Sainz ? Oui, j’ose. L’Espagnol a l’air en feu ce week-end.
Le mot de la fin
Ce Grand Prix de Las Vegas 2025, c’est plus qu’une course. C’est un tournant. Norris a les cartes en main, mais la Formule 1 nous a appris une chose : rien n’est jamais fini tant que le drapeau à damier n’est pas agité.
Alors rendez-vous dans la nuit de samedi à dimanche. Les lumières vont s’éteindre, les moteurs vont hurler, et on saura enfin si Lando Norris est vraiment prêt à devenir champion du monde.
Et quelque part, au fond du peloton, un certain Lewis Hamilton va tout donner pour rappeler au monde qu’il n’a pas encore dit son dernier mot.
Que la fête commence.
