Imaginez-vous au petit matin, café brûlant à la main, les yeux encore collés, mais le cœur qui bat déjà à 200 pulsations. C’est exactement ce qui nous attend ce dimanche 23 novembre 2025. Le Grand Prix de Las Vegas, ce circuit fou qui transforme le Strip en piste de course, risque de marquer un tournant définitif dans la saison de Formule 1. Et franchement, je ne sais pas vous, mais moi je sens déjà l’adrénaline monter.
Las Vegas, là où tout peut basculer en une seule nuit
Ce n’est pas juste une course de plus. C’est l’antépénultième manche d’un championnat qui nous tient en haleine depuis le début de l’année. Et pour une fois, le titre ne semble plus être l’apanage exclusif d’un pilote autrichien surdoué. Non, cette année, la lutte est ouverte, acharnée, parfois fratricide même au sein de la même écurie. Et Las Vegas, avec son ambiance si particulière, pourrait bien jouer le rôle du juge de paix.
Lando Norris, à un pas (ou presque) du rêve
Disons-le clairement : Lando Norris n’a jamais été aussi proche du graal. Le Britannique arrive dans le Nevada avec une avance confortable, mais pas encore décisive. Sa victoire sous la pluie brésilienne il y a quinze jours lui a fait un bien fou au moral et au classement. On l’a vu sourire comme rarement sur le podium d’Interlagos, et on sent qu’il y croit enfin.
Pour être sacré dès dimanche matin ? Il faut un scénario parfait, ou presque :
- Une victoire (25 points)
- Que son coéquipier Oscar Piastri ne fasse pas mieux que 8e
- Que Max Verstappen termine au-delà de la 3e place
Dans ce cas-là, l’écart dépasserait les 60 points et le titre serait mathématiquement acquis avec deux courses encore à disputer. Improbable ? Peut-être. Impossible ? Certainement pas sur un circuit aussi imprévisible que celui de Las Vegas.
Oscar Piastri, l’outsider qui peut encore tout changer
On en parle moins, et pourtant… L’Australien est à 34 points de son leader d’équipier. Autrement dit, un peu plus d’une victoire de retard. À son âge (24 ans), jouer les arbitres dans la course au titre de son coéquipier, c’est une situation aussi inconfortable que grisante.
S’il gagne à Las Vegas et que Norris connaît une soirée cauchemardesque (abandon ou fond de grille), alors le championnat reste complètement ouvert jusqu’à Abu Dhabi. Piastri a déjà montré cette saison qu’il savait saisir sa chance quand elle se présentait. Souvenez-vous de sa victoire en Hongrie, quand il avait résisté à Norris malgré les consignes d’équipe. Le gamin a du caractère.
« Je cours pour gagner, pas pour faire deuxième de luxe. »
Oscar Piastri, après le GP de Hongrie
Max Verstappen, dos au mur mais jamais battu
59 points. C’est l’écart abyssal qui sépare le Néerlandais de la tête du championnat. Pour la première fois depuis 2021, Max arrive dans les dernières courses sans avoir le titre déjà en poche ou presque. Et ça change tout.
Pour garder un espoir (même mince) de cinquième couronne consécutive, il n’a plus le choix : il doit gagner. Et espérer que les McLaren se neutralisent ou rencontrent des problèmes. On l’a vu faire des remontées folles (Brésil 2024, anyone ?), mais là, partir de loin à chaque fois devient compliqué, même pour lui.
Et puis il y a cette statistique qui donne le vertige : Verstappen n’a plus gagné depuis… cinq courses. Une éternité pour lui. À Las Vegas l’an dernier, il avait terminé 1er après une course complètement dingue. Il sait donc que ce circuit peut lui sourire.
Le circuit de Las Vegas : rapide, piégeux et spectaculaire
Parlons un peu de la piste, parce qu’elle mérite qu’on s’y attarde. 6,2 km de long, 17 virages, une immense ligne droite de près de 2 km sur le Strip où les vitesses dépassent les 350 km/h. C’est tout simplement le circuit le plus rapide du calendrier avec Monza et Bakou.
Mais attention : l’an dernier, la course avait été marquée par des températures très basses (moins de 10°C sur la piste à certains moments) et une dégradation des pneus très lente. Résultat ? Très peu d’arrêts, des stratégies à un seul arrêt et des batailles roue contre roue incroyables.
- Meilleur tour en course 2024 : 1’35’’310 (par George Russell)
- Vitesse maximale enregistrée : 363 km/h
- Record de victoires ici : 1 (Verstappen et Pérez)
Et puis il y a cette ambiance. Les courses à Las Vegas, c’est un peu le Super Bowl de la F1. Feux d’artifice, concerts, célébrités partout… On est loin de l’ambiance monacale de certains circuits européens. Ça joue dans la tête des pilotes, dans le bon comme dans le mauvais sens.
À quelle heure regarder la course en France ?
Allons droit au but, parce que c’est la question que tout le monde se pose :
| Événement | Heure française | Chaîne |
| Départ du Grand Prix | Dimanche 23 novembre – 7h00 (heure de Paris) | Canal+ (direct) |
| Qualifications | Samedi 22 novembre – 7h00 | Canal+ Sport |
| Essais libres 3 | Samedi 22 novembre – 5h30 | Canal+ Sport |
Oui, c’est tôt. Très tôt. Mais croyez-moi, ça vaut largement le réveil. Préparez le café fort, éteignez les notifications du téléphone et installez-vous confortablement. Ça risque d’être historique.
Les autres enjeux de ce week-end
Parce qu’il n’y a pas que le championnat pilotes. Chez les constructeurs, McLaren domine outrageusement, mais Ferrari et Mercedes aimeraient bien venir grappiller quelques gros points avant la fin de saison. Ferrari surtout, qui reste sur deux podiums consécutifs et semble avoir trouvé le bon rythme.
Et puis il y a les performances individuelles. Charles Leclerc adore les circuits rapides. Lewis Hamilton, pour son avant-dernier week-end chez Mercedes (snif), va tout donner pour offrir un dernier beau résultat à son équipe. George Russell, Carlos Sainz, Fernando Alonso… tout le monde a quelque chose à prouver.
Mon pronostic (et je le sens bien)
Je vais me mouiller. Sur ce circuit, avec la forme actuelle des McLaren et la nécessité pour Verstappen de prendre tous les risques, je vois Norris devant. Peut-être pas champion dès dimanche (je pense que Piastri va jouer les trouble-fête), mais clairement en position de force pour aller chercher le titre au Qatar.
Top 5 que j’imagine :
- Lando Norris
- Oscar Piastri
- Max Verstappen
- Charles Leclerc
- George Russell
Et vous, vous en pensez quoi ? Dites-le moi en commentaire, j’adore lire vos pronos (et me moquer gentiment quand ils sont complètement à côté, évidemment).
Quoi qu’il arrive, une chose est sûre : cette nuit à Las Vegas va nous offrir du très grand spectacle. Le genre de course dont on se souvient des années plus tard. Alors oui, il va falloir se lever tôt. Mais franchement, pour vivre peut-être le sacre du premier champion du monde britannique depuis 2008 ? Ça les vaut largement, ces quelques heures de sommeil en moins.
Allez, je file programmer mon réveil. À dimanche matin, les amis. Que la force (et le café) soit avec vous.
