Imaginez un instant : vous avez 23 ans, vous êtes une étoile montante du football mondial, recruté par l’un des clubs les plus prestigieux, et pourtant, votre cœur reste ancré dans un pays déchiré par la guerre. C’est l’histoire d’Illya Zabarnyi, défenseur ukrainien du PSG, qui jongle entre ses exploits sur le terrain et un engagement poignant pour son peuple. Son parcours, mêlant talent brut et devoir patriotique, m’a frappé par son intensité. Comment un jeune homme peut-il porter autant sur ses épaules tout en restant un modèle d’humilité ?
Un Footballeur au Cœur d’une Mission
Illya Zabarnyi n’est pas un joueur ordinaire. À seulement 23 ans, il cumule déjà 47 sélections avec l’équipe nationale ukrainienne, un exploit pour un défenseur de son âge. Mais au-delà des chiffres, c’est sa voix qui résonne. Depuis le début du conflit en Ukraine, il utilise sa notoriété pour alerter le monde, partageant des images crues de la guerre sur ses réseaux sociaux. Des vidéos de destructions, des messages dénonçant l’agression, des appels à la solidarité : tout cela fait partie de son quotidien, presque autant que ses entraînements.
Ce qui m’impressionne, c’est cette dualité. D’un côté, il brille sur les pelouses européennes ; de l’autre, il documente l’horreur vécue par son pays. A-t-il jamais envisagé de tout quitter pour rejoindre le front ? La réponse est oui. Mais il a choisi une autre forme de combat, celle de la visibilité. Comme il l’a confié à des médias internationaux, jouer au football lui permet de représenter l’Ukraine, de porter ses couleurs et ses luttes sur la scène mondiale.
Des Racines à Kiev à la Lumière du PSG
Né dans la banlieue de Kiev, Zabarnyi a grandi dans une famille de médecins, sous le poids d’une guerre qui a marqué son enfance. Dès 2014, alors qu’il n’avait que 11 ans, les conflits dans le Donbass ont bouleversé son quotidien. Il se souvient des camarades de classe apeurés, des récits de familles déplacées. Ces souvenirs ont forgé son caractère, son sens du devoir. Formé au Dynamo Kiev, il a vite attiré l’attention par sa solidité défensive et son intelligence tactique.
Son transfert à Bournemouth en 2023, puis au PSG en 2025, marque une ascension fulgurante. Mais quitter l’Ukraine n’a pas été facile. Il l’a qualifié de décision la plus dure de sa vie. Lors de son mariage avec Angelina, son amour d’enfance, il a dû affronter les bruits des sirènes et des roquettes. Pourtant, il n’a jamais cessé de soutenir son pays, que ce soit par des dons à l’armée ou en aidant les familles de supporters tombés au combat.
Je sais ce que c’est d’entendre une alarme et de courir se mettre à l’abri. Mais je dois jouer, parler au monde pour mon pays.
– Illya Zabarnyi, dans une interview récente
Cette résilience force le respect. À mon avis, peu de joueurs de son âge affichent une telle maturité face à des circonstances aussi dramatiques. Sa capacité à rester concentré sur le terrain tout en portant un message aussi lourd est presque surhumaine.
Un Capitaine au Brassard Symbolique
En juin 2025, Zabarnyi a franchi une nouvelle étape en devenant capitaine de l’équipe nationale ukrainienne. Ce brassard, il ne le porte pas seulement pour diriger ses coéquipiers, mais pour incarner l’espoir d’un peuple. Face à l’équipe de France, ce 5 septembre 2025, en Pologne – où l’Ukraine dispute ses matchs pour des raisons de sécurité – il aura à cœur de briller. Ce n’est pas une simple rencontre pour lui. C’est une occasion de rendre hommage à ceux qu’il appelle les vrais héros, ceux qui luttent sur le terrain, loin des projecteurs.
Son premier match international contre la France, en 2020, reste un souvenir amer : une défaite cuisante 7-1. Mais depuis, il a grandi, mûri. Aujourd’hui, il affronte des stars comme Kylian Mbappé avec une assurance nouvelle, celle d’un joueur qui sait que chaque tacle, chaque interception, est un message envoyé au monde.
- 47 sélections à 23 ans, un record pour un défenseur ukrainien.
- Premier brassard de capitaine en juin 2025.
- Engagement constant : dons à l’armée et aide aux familles.
Un Engagement qui Dérange
Être un porte-voix n’est pas sans risques. Récemment, Zabarnyi a dû clarifier sa position vis-à-vis d’un coéquipier russe au PSG. Sa réponse, franche et sans détour, a marqué les esprits : “Je n’entretiens aucune relation avec les Russes”. Une déclaration qui reflète la douleur d’un peuple et la fermeté d’un homme qui refuse de transiger sur ses valeurs. Cette prise de position, bien que professionnelle, montre à quel point il assume son rôle, même quand il s’agit de naviguer des tensions délicates.
Et puis, il y a eu cet épisode sur les réseaux sociaux, où il a publiquement critiqué une figure politique internationale, avant de retirer son message. Ce moment, bien que fugace, révèle un caractère entier, impulsif parfois, mais toujours sincère. N’est-ce pas ce genre d’humanité brute qui rend un sportif si attachant ?
Un Modèle pour la Jeunesse Ukrainienne
Pour beaucoup en Ukraine, Zabarnyi est plus qu’un footballeur. Il est un symbole. Selon des observateurs, il incarne une génération qui refuse de baisser les bras. Son histoire rappelle celle d’autres sportifs ukrainiens, comme les boxeurs Klitschko, qui ont utilisé leur notoriété pour défendre leur pays. Mais ce qui le distingue, c’est son âge. À 23 ans, il pourrait se contenter de briller sur le terrain. Au lieu de cela, il choisit de s’impliquer, de donner, de parler.
Je me suis demandé : comment fait-il pour garder les pieds sur terre ? La réponse réside peut-être dans ses racines. Fils de médecins, élevé dans une famille modeste, il n’oublie pas d’où il vient. Ses actions – comme soutenir financièrement des familles endeuillées – montrent un sens profond de la responsabilité. Et franchement, dans un monde où le football peut parfois sembler déconnecté des réalités, ce genre de comportement redonne foi en ce sport.
| Étape de carrière | Club/Pays | Impact |
| 2018-2022 | Dynamo Kiev | Formation et émergence |
| 2023-2025 | Bournemouth | Confirmation en Premier League |
| 2025 | PSG | Nouveau défi en Ligue 1 |
Un Combat Plus Grand que le Football
Le football, pour Zabarnyi, n’est pas une fin en soi. C’est un moyen. Un moyen de parler, d’inspirer, de résister. Chaque match, chaque interview, chaque post sur les réseaux sociaux est une occasion de rappeler que l’Ukraine continue de lutter. Et si son message peut sembler répétitif à certains, il est vital pour d’autres. Comme il le dit souvent, les vrais héros sont ceux qui restent dans l’ombre, ceux qui se battent au quotidien.
Ce qui me touche, c’est cette humilité. Il ne se voit pas comme un héros, mais comme un porte-parole. Et pourtant, pour des milliers de jeunes Ukrainiens, il est bien plus que cela. Il est la preuve qu’on peut briller tout en restant fidèle à ses valeurs, qu’on peut jouer dans un club comme le PSG tout en portant le poids d’un pays en guerre.
Je suis fier de jouer pour mon pays, mais les vrais héros sont ceux qui se battent à la frontière.
– Illya Zabarnyi, dans une déclaration émouvante
Et Maintenant, l’Avenir ?
Alors que Zabarnyi s’apprête à affronter la France, l’attention sera braquée sur lui. Pas seulement pour ses performances défensives, mais pour ce qu’il représente. À Paris, il a déjà montré des signes de sa solidité, s’intégrant rapidement dans une équipe étoilée. Mais au-delà du terrain, son avenir s’annonce tout aussi crucial. Continuera-t-il à être cette voix pour l’Ukraine ? Deviendra-t-il un leader encore plus influent dans le football mondial ?
Pour ma part, je parie sur lui. Il a ce mélange rare de talent, de cœur et de conviction. Dans un monde où les footballeurs sont parfois critiqués pour leur détachement, Zabarnyi est une bouffée d’air frais. Il nous rappelle que le sport peut être plus qu’un jeu, qu’il peut porter des causes, changer des perspectives.
- Continuer à briller : Confirmer son statut au PSG et en sélection.
- Amplifier son message : Utiliser sa notoriété pour alerter sur la guerre.
- Inspirer la jeunesse : Devenir un modèle pour les générations futures.
En conclusion, Illya Zabarnyi n’est pas seulement un défenseur talentueux. Il est un symbole de résilience, un pont entre le football et les combats qui dépassent les stades. À 23 ans, il a déjà marqué l’histoire, non pas seulement par ses tackles, mais par son courage. Et si son histoire nous enseigne une chose, c’est que même au sommet, on peut rester fidèle à ses racines. Alors, ce soir, face à la France, gardez un œil sur lui. Il ne joue pas seulement pour une victoire, mais pour un peuple.
