Vous savez ce moment précis où on sent que l’histoire du MMA français est en train de basculer ? Moi, je l’ai ressenti en lisant les derniers échanges sur les réseaux. Nassourdine Imavov qui balance calmement qu’il ne veut plus que le titre, et Khamzat Chimaev qui répond direct : « Après le Ramadan, mon frère ». Franchement, ça m’a donné des frissons. On parle peut-être du combat le plus important pour un Français depuis… toujours.
Un défi lancé, une réponse cinglante : le duel est officiel
Reprenons depuis le début. Nassourdine Imavov sort d’une année 2025 complètement folle. Cinq victoires contre des membres du top 15 en à peine dix-huit mois, dont la dernière devant son public parisien contre Caio Borralho. Le gars est en feu. À 29 ans, il n’a plus envie de perdre du temps avec des combats intermédiaires. Il l’a écrit noir sur blanc : il ne remontera dans la cage que pour la ceinture.
Et quand tu lances un message comme ça, tu sais très bien à qui tu t’adresses. Khamzat Chimaev, l’actuel champion middleweight, invaincu en quinze combats, celui que tout le monde voit comme un monstre imprenable. La réponse n’a pas traîné. Le Tchétchène a simplement écrit qu’il respecterait le Ramadan – prévu du 17 février au 19 mars 2026 – et qu’ensuite, ce serait l’heure. « Tu as le temps de travailler ta lutte, mon frère ». Le ton est posé, presque amical. Mais on connaît Chimaev : derrière le sourire, il y a toujours une menace.
« J’ai eu une bonne conversation avec l’UFC. Je leur ai dit : uniquement un combat pour le titre ! S’il faut attendre, on attendra. Pas de distractions, pas de détours. »
Nassourdine Imavov, quelques heures après sa dernière victoire
Pourquoi ce combat fait déjà vibrer toute la communauté MMA
Parce que c’est tout simplement le matchup parfait. D’un côté, le Français au striking chirurgical, propre, précis, capable de tenir la distance sur cinq rounds sans sourciller. De l’autre, la machine tchétchène qui met une pression infernale dès les premières secondes et qui n’a jamais perdu le moindre round dans l’octogone. On a rarement vu un contraste aussi net entre deux styles.
Et puis il y a l’enjeu historique. Aucun Français n’a encore ramené la ceinture à la maison. Ciryl Gane et Manon Fiorot sont passés tout près, mais le graal leur a échappé. Imavov le sait. Il porte ça sur ses épaules. Et quand il dit qu’il est prêt à attendre, ce n’est pas de la posture : c’est la conviction d’un mec qui sent que son moment arrive.
Le facteur Ramadan : respect culturel ou avantage stratégique ?
Beaucoup de fans se posent la question. Chimaev qui impose d’attendre la fin du Ramadan, est-ce simplement une question de foi ou un moyen de déstabiliser son adversaire ? Personnellement, je penche pour les deux. Le jeûne est sacré pour lui, on l’a vu refuser des camps d’entraînement pendant cette période par le passé. Mais en même temps, ça donne presque quatre mois supplémentaires à Imavov pour préparer spécifiquement la lutte et le contrôle au sol – le point faible qu’il a toujours reconnu.
- Imavov aura plus de 6 mois sans combat réel pour peaufiner son anti-wrestling
- Chimaev sortira d’un mois de jeûne : récupération totale ou légère baisse de régime ?
- La division middleweight sera gelée en attendant : aucun autre prétendant ne pourra grappiller la place
Franchement, c’est du génie tactique des deux côtés. L’un impose son rythme spirituel, l’autre transforme cette contrainte en opportunité d’entraînement XXL.
Imavov a-t-il vraiment les armes pour battre l’invaincu ?
C’est LA grande question. Sur le papier, Chimaev domine partout : pression, cardio monstrueux, soumissions éclair. Mais regardez de plus près. Imavov a déjà battu des lutteurs solides. Il a tenu tête à Sean Strickland pendant cinq rounds, il a neutralisé les takedowns de Borralho. Son jeu de jambes, son jab, sa gestion de distance commencent à ressembler à celui d’un champion.
Ce qui m’impressionne le plus, c’est sa maturité. À 29 ans, il n’est plus le jeune talent prometteur. Il est devenu un fin stratège. Il sait qu’il n’aura pas trente occasions. Cette fois, c’est tout ou rien.
Et si le Français créait la plus grosse surprise de l’année 2026 ?
Imaginez la scène. L’Accor Arena à Paris, ou peut-être Las Vegas pour l’ampleur de l’événement. La ceinture en jeu. Un Français qui monte sur le trône. Ce serait plus qu’une victoire sportive. Ce serait un symbole immense pour tout le MMA hexagonal, déjà en pleine explosion avec Benoît Saint Denis, Salahdine Parnasse et les autres.
Je ne dis pas que ça va être facile. Loin de là. Chimaev reste le favori logique. Mais quelque chose me dit qu’on sous-estime peut-être un peu trop le travail accompli par Imavov ces dernières années. Le gars a grimpé le classement comme personne. Il a battu tout le monde qu’on lui a mis en face sans faire de bruit. Et maintenant, il est là. À un combat de l’histoire.
« Tu as le temps de travailler sur ta lutte, mon frère »
Khamzat Chimaev – message qui résonne déjà comme un avertissement
Cette phrase, elle est révélatrice. Chimaev sait exactement où il pense prendre l’avantage. Mais Imavov aussi le sait. Et il a six mois pour combler cette lacune. Six mois pour transformer sa faiblesse en force. Six mois pour entrer dans la peau du mec qui va choquer le monde.
On a tous en tête les images de Chimaev qui ragdoll ses adversaires dès le premier round. Mais on a aussi vu Imavov tenir cinq rounds contre les meilleurs strikers de la division. Si le Français parvient à survivre aux cinq premières minutes de folie, alors tout devient possible.
Un combat qui dépasse largement l’octogone
Il y a aussi tout le côté humain qui rend cette histoire magnifique. Deux combattants issus de l’immigration, deux parcours de vie marqués par la guerre et l’exil, deux mecs qui se respectent profondément – ils se sont déjà entraînés ensemble. Il n’y a pas de trash-talk inutile, pas de provocation gratuite. Juste deux guerriers qui savent que leur heure est venue.
Et quelque part, c’est ça qui rend le MMA si spécial. Ce n’est pas seulement du sport. C’est une histoire de résilience, de sacrifice, de foi aussi. Le Ramadan pour l’un, la quête du premier titre français pour l’autre. Deux chemins différents qui convergent vers le même sommet.
Alors oui, on va devoir patienter jusqu’au deuxième trimestre 2026. Mais franchement, ça en vaut la peine. Parce que quand ces deux-là se retrouveront dans la cage, ce ne sera pas juste un combat pour une ceinture. Ce sera un moment d’histoire. Et moi, je serai devant mon écran, le cœur battant, en espérant voir le drapeau tricolore brandi au-dessus de l’octogone.
Allez Nassourdine. On croit en toi.
