Vous savez ce qui rend le rugby si attachant ? Ce ne sont pas seulement les plaquages brutaux ou les essais spectaculaires, mais ces histoires humaines qui se cachent derrière les maillots. Prenez un ancien centre comme Jean-Baptiste Dubié, qui a sillonné les terrains de Mont-de-Marsan à Bordeaux pendant plus de quinze ans. Ses souvenirs ? Un mélange explosif de gloire naissante, de regrets assumés et surtout, d’une complicité légendaire avec un complice de toujours. Laissez-moi vous plonger dans ces confidences qui sentent le vestiaire et le rire franc.
Les Confidences d’un Ex-Centre Polyvalent
À 36 ans, Dubié n’a plus les crampons aux pieds depuis septembre 2023, mais ses anecdotes, elles, courent encore plus vite qu’un ailier en contre-attaque. Arrivé à l’Union Bordeaux-Bègles en 2015 après des débuts solides dans les Landes, il a vite trouvé sa place. Pas seulement sur le terrain, où sa polyvalence au centre faisait des merveilles, mais aussi en dehors, où son humour a marqué les esprits. Et quand on parle d’humour, un nom revient inlassablement : Nans Ducuing.
Le Duo Infernal avec Nans Ducuing
Ils sont arrivés ensemble au club, en 2015, et dix ans plus tard, leur amitié résiste à tout. Ducuing, l’arrière déjanté, et Dubié, le centre complice, formaient un binôme d’amuseurs publics. « Il est hors concours », avoue Dubié en riant. Les vrais arrières, dit-il, ont quelque chose de différent, une folie perchée qui ne s’éteint jamais. Et chez Ducuing, c’était permanent.
Des déguisements en déplacements, des perruques improbables, des fusées qui pétaradent dans les couloirs d’hôtel… Rien n’était trop fou. Une fois, Ducuing a emmené un jeu de cartes géant, de 50 centimètres de haut. Une autre, il a rempli un sac de croquettes pour chat en faisant croire à des bonbons. Les victimes ? Toute l’équipe, qui piquait dedans sans se douter de rien. J’avoue, rien que d’y penser, ça me fait sourire. Ces pitreries, c’est le sel du rugby de haut niveau, ce qui soude un groupe au-delà des entraînements épuisants.
Il ne s’arrêtait jamais. Les vrais arrières sont différents et lui était haut perché.
– Jean-Baptiste Dubié
Mais la palme de la farce revient sans doute à cette histoire avec Christophe Urios, l’ancien manager. Dubié venait d’apprendre que le club ne le conserverait pas. L’entretien s’était bien passé, presque cordial. En rigolant avec Ducuing dans le couloir, l’idée germe : faire une crasse à Urios qui arrive et pose son sac. Ducuing repère une clé à molette énorme, trois kilos au moins, laissée par un plombier au stade. Hop, glissée discrètement dans le sac.
Urios avait rendez-vous à la mairie de Bordeaux, avec la ministre des Sports en prime. Au portique de sécurité, son sac sonne. Le policier : « Monsieur, il faut rendre votre clé. » Urios sort ses clés de voiture, perplexe. Puis il comprend. Il pète un câble sur place, envoie un message fury à Ducuing : « Petit con ! » Le bordel est total. Dubié se marre encore en racontant ça. Franchement, qui n’aurait pas envie d’être une mouche pour voir la scène ?
Le Talent Prometteur de Matthieu Jalibert
Parmi les joueurs qui l’ont marqué, un nom brille particulièrement : Matthieu Jalibert. Dubié l’a vu débarquer à 18 ans, tout frais du club local, avec cette tête innocente qui donnait envie de le taquiner. « Pétri de talent et de confiance », dit-il. Un souvenir précis : un entraînement où Jalibert traverse le terrain comme si c’était naturel. Dans les tribunes, le président lance : « Si lui n’y arrive pas, j’arrête tout. »
Depuis, Jalibert écrit l’histoire du club. À mon avis, c’est l’un de ces joueurs qui changent une équipe. Dubié, qui l’a côtoyé de près, mesure la chance d’avoir vu naître une star. Ça rappelle que le rugby, c’est aussi former la relève, transmettre cette flamme.
- Arrivée à 18 ans du club formateur
- Talent brut et assurance naturelle
- Paroles prophétiques du président
- Contribution continue à l’UBB
Adversaires Redoutables et Moments de Stress
Parlons maintenant des opponents qui donnaient des sueurs froides. Dubié n’hésite pas : le duo Ma’a Nonu et Semi Radradra à Toulon. Se lever le matin pour affronter ça ? Juste envie de filer aux toilettes. Nonu, un bulldozer avec un QI rugby hors norme, joue encore à 43 ans. Incroyable. Et Josua Tuisova ? Un monstre physique.
Ces matchs, c’est le rugby à l’état pur : peur, respect, adrénaline. Dubié avait la boule au ventre, mais c’est ça qui forge un joueur. Personnellement, j’adore ces témoignages qui montrent le côté humain derrière la carapace.
Quand tu te lèves le matin avant d’affronter des mecs comme ça, tu as juste envie d’aller aux toilettes parce que tu n’es pas serein.
Émotions Fortes et Fiertés du Parcours
La plus grande émotion ? Un titre en jeunes, les Crabos, avec les potes d’enfance à Mont-de-Marsan. À 18 ans, jouer avec les pros, pas formatés, libres. Puis la finale d’accession, la montée en Top 14. À Bordeaux, les premières qualifs en Coupe d’Europe, les phases finales après des temps durs.
Sa fierté ? Avoir aidé à l’évolution du club. Voir l’UBB au top aujourd’hui, après le titre européen en mai, le rend heureux. À Cardiff, pour la victoire contre Northampton, il était aux anges pour ses ex-coéquipiers. Pas de regret pour les trophées manqués : « Ça fait partie de mon histoire. Je crois au destin. »
C’est touchant, non ? Dans un monde où on court après les médailles, assumer son chemin avec sérénité, c’est rare. Dubié incarne ça parfaitement.
Une Anecdote Jamais Racontée : Le Shooting Maudit
Voici une histoire inédite, une « connerie de jeunesse ». Contrat d’image pour des maillots de bain, shooting en Angleterre en pleine saison. Départ après l’entraînement du mardi avec Ducuing. Ce dernier emporte déguisements et… un faux pistolet. À l’aéroport, l’agent blêmit : « Normalement, on arrête tous les vols ! »
À Londres, soirée arrosée, coucher à 4 heures. Shooting à 8 heures. Les maquilleurs bataillent pour effacer les cernes. Heureusement, photos en maillot ! Rires garantis. Mais le samedi, à l’échauffement contre le Stade Français, Dubié se déchire un mollet. Forfait à cinq minutes du coup d’envoi. Il n’en avait jamais parlé. Une seule fois, promet-il.
Ça illustre bien les excès de la jeunesse pro. Mais aussi les risques : une nuit folle qui coûte un match. Leçon apprise ? Sûrement.
Entraîneurs qui Ont Marqué sa Carrière
Rory Teague, coach des trois-quarts à l’UBB, sort du lot. « Hyper intelligent, bon technicien. » Outils personnalisés qui ont fait progresser Dubié. Bonne relation, cap franchi. Avec les Barbarians, Franck Azéma en 2017 contre les Maoris : approche passionnante. Aurait adoré bosser avec lui.
Sans oublier Stéphane Prosper et Christophe Laussucq à Mont-de-Marsan, piliers de ses débuts. Ces mentors, c’est ce qui façonne un joueur. Teague, en particulier, semble avoir été un tournant.
- Débuts avec Prosper et Laussucq
- Progrès techniques sous Teague
- Expériences enrichissantes avec Azéma
La Vie Après les Crampons
Fin de carrière en 2023 contre Toulon. Puis un an en Australie avec sa compagne. Retour : poste à l’UBB en recrutement et plan de succession jeunes. « Je fais le pont entre haut et bas. » Il se régale. Pas de médias, contrairement à Ducuing chez une chaîne. Papa récent d’un petit Marcel, il laisse les choses venir naturellement.
Intéressant, ce reconversion interne. Dubié reste dans le giron, transmet son expérience. À 36 ans, une nouvelle vie qui commence, ancrée dans la passion du rugby.
En relisant tout ça, on se rend compte à quel point le rugby est plus qu’un sport. C’est des amitiés indéfectibles, des leçons de vie, des rires qui masquent les efforts. Dubié et Ducuing, c’est l’exemple parfait : dix ans après, toujours voisins, toujours complices. Urios a peut-être pété un câble, mais aujourd’hui, c’est une anecdote qui fait sourire tout le monde.
Et Jalibert ? Preuve que les paris osés paient. Les adversaires monstrueux rappellent l’humilité nécessaire. Pas de titre personnel, mais une contribution à un club en pleine ascension. Ça, c’est legacy.
Personnellement, ces « paroles d’ex » me fascinent. Elles humanisent les héros qu’on voit sur les terrains. Dubié n’est pas amer, il est fier. Et ses farces ? Elles montrent que derrière la discipline, il y a de la joie pure.
Imaginez revivre ces moments en vestiaire. Les pétards, les perruques, la clé géante… Le rugby français a besoin de ça pour garder son âme. Dubié, merci pour ces souvenirs. Ils nous font aimer ce sport encore plus.
Pour aller plus loin, pensez à ces transitions de carrière. De joueur à recruteur, c’est fluide pour Dubié. L’UBB mise sur ses anciens, sage choix. Et Ducuing en consultant ? Leur duo pourrait animer les écrans !
Le Top 14 évolue, mais ces histoires restent. Elles inspirent les jeunes. Qui sait, peut-être un futur centre lira ça et se lancera dans une farce mémorable. Tant que ça soude l’équipe, pourquoi pas ?
En fin de compte, Dubié incarne le rugby authentique. Polyvalent, drôle, loyal. Ses 3000 mots et plus de souvenirs valent tous les trophées. À quand la prochaine confidence ?
| Moment Clé | Description | Impact |
| Arrivée UBB 2015 | Duo avec Ducuing formé | Amitié et pitreries |
| Farce Urios | Clé à molette en sac | Hilarité générale |
| Shooting Angleterre | Nuit folle, blessure | Leçon de jeunesse |
| Recrutement actuel | Pont avec jeunes | Nouvelle carrière |
Ce tableau résume l’essentiel. Mais les détails, les rires, les émotions… C’est dans les mots de Dubié qu’ils prennent vie. Le rugby, c’est ça : des histoires qui durent.
Et vous, quelle anecdote de vestiaire vous a marqué ? Partagez en commentaires. Le rugby vit de ces partages.
