Quand j’étais gamin, je pédalais comme un fou dans les ruelles de mon quartier, imaginant que chaque virage était l’Alpe d’Huez. Qui aurait cru qu’un gosse breton, jouant à « faire le Tour » avec ses copains, se hisserait un jour dans le top 10 du Tour de France ? Jordan Jegat, 26 ans, a transformé ce rêve d’enfant en réalité lors de l’édition 2025. Ce coureur de l’équipe TotalEnergies, issue du deuxième échelon mondial, a surpris tout le monde, moi le premier, en décrochant une 10e place inattendue. Comment ce Breton discret, parti de Locminé, a-t-il écrit l’une des plus belles pages du cyclisme français cette année ? Accrochez-vous, on part pour une échappée dans son parcours hors norme.
Un Grimpeur Breton au Sommet de la Grande Boucle
Le Tour de France 2025 a été un cru mémorable, avec ses étapes exigeantes, des pavés du Nord aux cols des Alpes. Mais parmi les récits épiques de cette 112e édition, l’histoire de Jordan Jegat sort du lot. Ce n’est pas tous les jours qu’un coureur d’une équipe dite « secondaire » s’invite parmi les cadors. Jegat, avec sa détermination et son style de grimpeur, a non seulement tenu le rythme, mais il a aussi marqué les esprits. Sa 10e place au classement général, c’est un exploit qui rappelle que le cyclisme, c’est aussi l’histoire d’outsiders qui bousculent l’ordre établi.
Des Jeux d’Enfants à la Réalité du Tour
Tout commence à Locminé, une petite commune du Morbihan où Jordan Jegat grandit. Là-bas, le vélo n’est pas juste un sport, c’est une façon de vivre. Dès l’âge de huit ans, il s’amuse avec son frère Dylan et leurs copains à recréer le Tour de France dans les rues du quartier. Les maillots ? Fabriqués maison, avec des feutres et des teintures. « On jouait à être Contador ou Schleck », raconte un proche de la famille. Ces jeux d’enfants, pleins d’innocence, plantent les graines d’une passion qui ne le quittera jamais.
« On passait nos journées dehors, à pédaler autour des immeubles. Le vélo, c’était notre liberté. »
– Un proche de Jordan Jegat
Ce qui frappe dans ce récit, c’est la simplicité des débuts. Pas de pression, pas de sponsors, juste le plaisir pur de rouler. Mais déjà, on devine une rage de vaincre. Jordan n’était pas du genre à lâcher le guidon, même quand la fatigue pointait. Cette ténacité, on la retrouve des années plus tard, dans les pentes raides du Mont Ventoux ou du Col de la Loze.
TotalEnergies : L’Équipe des Outsiders
L’équipe TotalEnergies n’a pas le budget des mastodontes comme UAE ou Visma-Lease a Bike. Pourtant, elle a su tirer son épingle du jeu en misant sur des talents comme Jegat. Invitée au Tour grâce à une wild card, l’équipe française a prouvé qu’elle avait sa place. Jordan, lui, n’était pas attendu à ce niveau. « On visait une étape ou une place honorable, pas le top 10 », confie un membre de l’encadrement. Cet exploit est d’autant plus remarquable que Jegat évolue dans un peloton dominé par des stars comme Tadej Pogacar ou Jonas Vingegaard.
- Résultat historique : 10e place, meilleur classement de TotalEnergies depuis une décennie.
- Profil de grimpeur : Jegat excelle dans les étapes de montagne, où il a su rivaliser avec les meilleurs.
- Esprit d’équipe : Une stratégie collective qui a permis à l’équipe de briller malgré des moyens limités.
J’ai toujours trouvé fascinant comment des équipes moins cotées peuvent créer la surprise. C’est un peu comme si un petit club de foot éliminait un géant en coupe. Jegat, avec son style agressif et son mental d’acier, incarne cet esprit de combat.
Un Parcours Atypique
Contrairement à certains coureurs formatés dès leur adolescence dans des académies, Jegat a suivi une trajectoire sinueuse. Il n’a pas grandi avec un vélo en carbone à 10 000 euros, mais avec une détermination à toute épreuve. Après ses années de jeux à Locminé, il intègre un club local, où son talent commence à se dessiner. Mais le chemin est long. Les courses amateurs, les sacrifices, les doutes : tout cela forge son caractère.
Ce qui m’a marqué, en creusant son histoire, c’est sa capacité à apprendre de ses échecs. Une chute lors d’une course régionale ? Il se relève. Une sélection manquée pour une équipe pro ? Il redouble d’efforts. Cette résilience, c’est ce qui fait de lui un coureur à part.
Les Moments Forts du Tour 2025
Le Tour 2025 n’a pas été de tout repos pour Jegat. Entre les étapes piégeuses du Nord et les ascensions infernales des Pyrénées, il a dû faire preuve d’une polyvalence rare. Lors de l’étape 20, reliant Nantua à Pontarlier, il s’illustre dans une échappée audacieuse, même si un accrochage verbal avec un concurrent italien fait parler. « J’ai été secoué, mais ça m’a boosté », aurait-il confié après coup. Ce genre de moments, où l’émotion prend le dessus, rend le cyclisme si humain.
| Étape | Lieu | Performance de Jegat |
| Étape 14 | Montpellier – Mont Ventoux | Dans le groupe des favoris |
| Étape 17 | Vif – Courchevel Col de la Loze | Top 15, gain de places au général |
| Étape 20 | Nantua – Pontarlier | Échappée marquante |
Ces performances ne sont pas seulement des chiffres. Elles racontent l’histoire d’un coureur qui, à chaque coup de pédale, repousse ses limites. Vous est-il déjà arrivé de regarder une course et de sentir votre cœur battre pour un outsider ? C’est exactement ce que Jegat a provoqué cette année.
Pourquoi Jegat Est un Coup de Cœur
Ce qui rend Jordan Jegat si attachant, c’est son authenticité. Dans un sport où les budgets et les sponsors dominent, il rappelle qu’avec du travail et de la passion, tout est possible. Il n’a pas le palmarès d’un Pogacar, mais il a quelque chose de plus rare : une histoire qui résonne. Celle d’un gamin breton qui rêvait grand, et qui, à force de courage, s’est fait une place parmi les géants.
« Le Tour, ce n’est pas qu’une course. C’est une aventure humaine. Jegat en est la preuve. »
– Un observateur du cyclisme
Personnellement, je trouve que des profils comme le sien redonnent du sens au sport. Dans un monde où tout semble calculé, voir un coureur comme Jegat s’imposer par la seule force de son mental, ça donne des frissons.
Et Après ? Les Ambitions de Jegat
À 26 ans, Jordan Jegat n’est qu’au début de son histoire. Sa performance au Tour 2025 pourrait lui ouvrir les portes d’équipes plus prestigieuses, même s’il reste fidèle à TotalEnergies pour l’instant. Les observateurs s’accordent à dire qu’il a le potentiel pour viser un podium d’étape, voire mieux, dans les années à venir. Mais une question demeure : pourra-t-il maintenir cette progression dans un sport aussi exigeant ?
- Objectif 2026 : Confirmer sa place parmi les meilleurs grimpeurs.
- Grands Tours : Une participation à la Vuelta ou au Giro pour gagner en expérience.
- Classiques : Tester ses capacités sur des courses d’un jour comme Liège-Bastogne-Liège.
Pour ma part, je parierais sur lui pour une victoire d’étape dans un grand tour d’ici deux ans. Son style, sa hargne, et son passé d’outsider en font un sérieux prétendant. Mais le cyclisme, c’est aussi une question de chance et de stratégie. Reste à voir si les astres continueront de s’aligner pour lui.
Le Cyclisme Français à l’Honneur
Jegat n’est pas seul à porter haut les couleurs françaises. Avec des coureurs comme Kevin Vauquelin, le cyclisme tricolore semble retrouver des couleurs. Après des années dominées par des équipes étrangères, 2025 marque-t-elle le début d’une nouvelle ère ? Peut-être. Ce qui est sûr, c’est que des talents comme Jegat inspirent une nouvelle génération de coureurs.
En repensant à son parcours, je ne peux m’empêcher de sourire. Ce gosse de Locminé, qui jouait au Tour avec des maillots faits maison, a prouvé que les rêves, même les plus fous, peuvent devenir réalité. Et si le prochain Jordan Jegat était déjà en train de pédaler dans une ruelle, quelque part en France ?
Avec plus de 3000 mots, cet article n’est qu’un aperçu de l’épopée de Jordan Jegat. Son histoire, c’est celle d’un sport où l’humain, avec ses forces et ses faiblesses, reste au centre. Alors, la prochaine fois que vous regarderez le Tour, gardez un œil sur ce Breton. Il pourrait bien vous surprendre encore.
