Vous est-il déjà arrivé de regarder une émission de télé-réalité et de vous dire que, finalement, l’amour à l’aveugle, c’était peut-être trop beau pour être vrai ? Moi, oui. Et puis arrive ce genre de témoignage qui vous fait froid dans le dos.
Ce dimanche 16 novembre, une candidate peu mise en lumière de la version française de Love Is Blind a tout simplement décidé de vider son sac sur Instagram. Alice – c’est son prénom – annonce sa rupture avec Jonathan, un autre participant, et balance sans filtre : ce qu’elle a vécu n’était pas qu’une simple histoire qui s’arrête. C’était de la manipulation psychologique, des colères explosives et des phrases qui marquent à vie.
Quand la télé-réalité devient le décor d’une relation toxique
Pour resituer rapidement : dans cette émission made in France, les candidats se découvrent sans jamais se voir, dans des capsules. Certains repartent fiancés, d’autres non. Alice n’avait pas dit « oui » dans les capsules. Jonathan, lui, avait demandé une autre candidate en mariage… avant que ça ne capote.
C’est après le tournage, fin 2024, que les deux se sont mis ensemble. On les avait même vus complices dans l’épisode « où sont-ils maintenant ? », tout sourire, supporters du même club de foot. L’image parfaite du joli couple né des restes d’une aventure télévisée.
Sauf que derrière les stories et les selfies, la réalité était toute autre.
Les phrases qui restent gravées
Alice a choisi de ne pas nommer directement son ex – respect total – mais les mots qu’elle rapporte parlent d’eux-mêmes. Elle a listé, noir sur blanc, des phrases qu’on n’oublie pas :
- « Ferme ta g*eule, sinon… devenir méchant »
- « Tu seras une mauvaise mère »
- « Toutes des p*tes »
- « Il faut que tu ailles voir un psychiatre »
- « Tu ne sais pas de quoi je suis capable »
Franchement, en les lisant, j’ai eu un pincement au cœur. Parce que ces mots-là, ils ne s’effacent pas avec un « désolé » le lendemain matin.
« Je ne suis pas partie tout de suite, parce qu’à chaque fois, il s’excusait. »
Alice, sur Instagram
Et c’est là tout le piège : le cycle infernal des excuses, des crises, du retour de flamme. On appelle ça le contrôle coercitif, et c’est malheureusement hyper courant.
Le violentomètre comme électrochoc
À la fin de son message, Alice a publié l’image du violentomètre – vous savez, cet outil visuel qui passe du vert au rouge selon la gravité des comportements. Son curseur, elle l’a placé bien dans l’orange-rouge.
Et elle a ajouté cette phrase qui résonne : « Assez du “ce n’est pas si grave” ».
Parce que oui, on minimise souvent. On se dit que « c’est juste une dispute », que « tout le monde pète un câble parfois », que « de toute façon il change ». Sauf que non. Quand les mots deviennent des armes et que la peur s’installe, ce n’est plus « juste » quoi que ce soit.
Pourquoi elle parle maintenant ?
Alice l’explique très clairement : elle ne veut pas de clash, pas de harcèlement envers son ex (elle le répète plusieurs fois, c’est important). Elle veut juste que d’autres femmes – ou hommes – qui vivent la même chose se sentent moins seules.
« À l’époque, j’aurais aimé qu’on m’ouvre les yeux. »
Cette phrase-là, elle m’a particulièrement touché. Parce qu’on a tous et toutes, un jour, ignoré des signaux d’alerte. Par amour, par peur de la solitude, par habitude.
La télé-réalité, accélérateur de relations toxiques ?
Il y a un truc qu’on oublie souvent avec ces émissions : tout va très vite. On passe de l’inconnu total à la demande en mariage en quelques jours. Puis on se retrouve exposé publiquement, avec la pression des réseaux, des fans, des haters.
Dans ce contexte, les personnalités toxiques peuvent se révéler encore plus rapidement. Et les victimes, elles, se retrouvent parfois piégées sous le regard de milliers de personnes.
Ce n’est pas la première fois qu’une télé-réalité fait parler pour des histoires de violences (verbales, psychologiques, parfois physiques). Mais à chaque fois, ça repose la même question : jusqu’où la production doit-elle protéger les candidats une fois les caméras éteintes ?
Les signaux qu’on aurait tous dû voir (ou pas)
En revoyant certaines séquences diffusées, certains observateurs disent qu’il y avait déjà des drapeaux rouges. Une façon de parler un peu trop possessive, des blagues qui piquaient, un besoin de contrôle évident.
Moi je ne vais pas jouer au détective après coup – c’est trop facile. Mais ce qui est sûr, c’est que l’image publique et la réalité privée peuvent être radicalement différentes.
Et maintenant ?
Pour l’instant, silence radio du côté de Jonathan. Pas de story, pas de communiqué. Ce qui est plutôt sage, parce que répondre sur le même terrain aurait pu envenimer les choses.
Alice, elle, semble apaisée. Elle dit avoir appris à poser ses limites, à faire confiance à son ressenti. Et surtout, elle a transformé son expérience douloureuse en quelque chose d’utile pour les autres.
C’est peut-être ça, le vrai happy end dont on ne parle jamais dans les émissions de dating : celui où on sort plus forte, plus lucide, et où on aide les autres à ne pas tomber dans le même piège.
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez vit une relation où la peur, le mépris ou la menace ont pris le dessus, parlez-en. À un proche, à un professionnel, à une association. Il n’y a aucune honte à demander de l’aide – il n’y a que du courage.
Parce que l’amour, le vrai, ne fait jamais mal comme ça.
(Article mis à jour le 17 novembre 2025 – l’histoire est en cours, nous suivrons les éventuelles réactions)
