Dimanche dernier, dans l’arène surchauffée d’Abu Dhabi, un silence lourd s’est abattu sur les supporters monégasques. Alors que le buzzer final retentissait, marquant la fin d’une bataille acharnée, le rêve de l’Euroligue s’est envolé pour Monaco, battu 70-81 par un Fenerbahçe impitoyable. Vous est-il déjà arrivé de sentir cette boule au ventre, ce mélange de fierté et d’amertume, face à une victoire qui semblait à portée de main ? Pour les joueurs de la Principauté, ce moment a été une déchirure, mais aussi une leçon. Cet article plonge dans les coulisses de cette finale, analyse les tournants du match et explore ce que l’avenir réserve à cette équipe ambitieuse.
Une Finale Épique, Mais Cruelle
La finale de l’Euroligue 2025 n’était pas qu’un simple match de basket. C’était un choc de titans, un duel où chaque possession semblait peser le poids d’un titre historique. Monaco, porté par une saison renversante, affrontait Fenerbahçe, un géant turc habitué aux joutes européennes. Dès le coup d’envoi, l’intensité était palpable : des écrans musclés, des défenses agressives et une tension qui électrisait l’Etihad Arena. Mais malgré un départ canon, Monaco n’a pas su tenir la distance. Comment en est-on arrivé là ?
Un Début Prometteur, Puis l’Étincelle Turque
Les Monégasques ont démarré en trombe, menant 13-4 à la 5e minute grâce à une énergie débordante et une adresse extérieure redoutable. Alpha Diallo, véritable héros de cette soirée, a porté son équipe avec 19 points, dont un impressionnant 3/4 à trois points. Mais Fenerbahçe, fidèle à sa réputation, a répondu avec une intensité physique qui a désarçonné Monaco. Leur stratégie ? Changer sur tous les écrans, bloquant les lignes de passes et forçant les joueurs de la Principauté à des tirs contestés.
« On a manqué un momentum clé quand on menait de 9 points. C’était un combat physique extrême. »
– Un entraîneur de l’équipe monégasque
Ce tournant est arrivé en fin de première mi-temps. Un 15-1 infligé par Fenerbahçe, ponctué par un dunk spectaculaire de Devon Hall, a renversé la dynamique. De 32-23, le score est passé à 33-38 en quelques minutes. Ce moment, cruel pour Monaco, a montré la capacité des Turcs à saisir les opportunités dans les instants décisifs. J’ai toujours trouvé fascinant comment un simple run peut changer le cours d’un match, pas vous ?
Les Héros et les Ombres du Match
Si Alpha Diallo a brillé, d’autres cadres ont peiné. Mike James, désigné MVP 2024, n’a pas trouvé son rythme : 17 points, mais un douloureux 6/19 au tir et une première passe décisive tardive à la 35e minute. Élie Okobo, habituellement si clutch, a vécu un cauchemar, terminant à 0 point avec un 0/8 au tir. Ces contre-performances ont pesé lourd, surtout face à un Fenerbahçe porté par Nigel Hayes-Davis (23 points, 9 rebonds, MVP du Final Four) et Marko Guduric (19 points).
- Alpha Diallo : 19 points, un roc en attaque et en défense.
- Mike James : 17 points, mais en difficulté face à la pression turque.
- Élie Okobo : 0 point, un soir à oublier pour le meneur.
- Nigel Hayes-Davis : 23 points, leader incontesté de Fenerbahçe.
Ce contraste entre les performances individuelles illustre une vérité du basket : une équipe ne peut pas reposer sur un seul joueur, aussi talentueux soit-il. Quand les cadres flanchent, c’est tout l’édifice qui vacille. Pourtant, Monaco a montré des éclairs de génie, comme ce tir à trois points de Matthew Strazel (13 points) pour revenir à 64-69 à la 39e minute. Mais ce fut trop tard.
Une Stratégie Turque Implacable
Fenerbahçe a joué avec une intelligence tactique redoutable. Leur défense, orchestrée par Sarunas Jasikevicius, a étouffé les Monégasques en changeant systématiquement sur les écrans. Ce choix a perturbé le jeu fluide de Monaco, habitué à exploiter les décalages. De plus, les Turcs ont bénéficié d’un arbitrage perçu comme plus clément : 26 lancers francs contre 14 pour Monaco. Est-ce une excuse pour la défaite ? Peut-être pas, mais cette disparité a frustré l’équipe princière.
« On devait mieux faire circuler le ballon. Leur défense nous a mis sous pression constante. »
– Un membre du staff monégasque
Ce manque de fluidité offensive, couplé à un banc peu productif (seulement 4 points), a scellé le sort de Monaco. À l’inverse, Fenerbahçe a pu compter sur des rotations solides, avec des joueurs comme Devon Hall qui ont su faire la différence dans les moments clés. Ce genre de profondeur d’effectif, c’est souvent ce qui sépare les champions des finalistes.
Un Parcours Exceptionnel, Mais Sans Couronne
Revenons un instant sur le chemin de Monaco. Cette saison, l’équipe a renversé tous les pronostics. Après un début chaotique, elle a su se hisser jusqu’à la finale de l’Euroligue, un exploit pour un club qui n’était encore qu’un outsider il y a quelques années. Depuis leurs quarts de finale en 2022, puis leur Final Four en 2023, les Monégasques gravissent les échelons avec une régularité impressionnante. Pourtant, la dernière marche reste hors de portée.
| Année | Performance | Résultat |
| 2022 | Quarts de finale | Élimination |
| 2023 | Final Four | Demi-finale |
| 2025 | Finale | Défaite 70-81 |
Cette progression, bien que sans titre, force le respect. Comme le disait un joueur monégasque en zone mixte : « Le coach nous a dit d’être fiers, de ne pas baisser la tête. » Mais la déception était palpable, avec des images fortes, comme Matthew Strazel en larmes ou Mike James s’isolant dans le vestiaire.
Et Maintenant, Quel Avenir pour Monaco ?
La pilule est amère, mais Monaco n’a pas dit son dernier mot. Avec l’arrivée imminente de Nikola Mirotic, MVP de l’Euroligue 2022, l’équipe se renforce pour viser encore plus haut. Ce transfert, murmuré depuis des semaines, pourrait changer la donne. Imaginez un cinq avec Mirotic, Diallo et James : ça fait rêver, non ? Mais avant de penser à la prochaine Euroligue, Monaco doit se reconcentrer sur les play-offs de la Betclic Élite, avec un match contre Le Mans dès mercredi.
- Rebond psychologique : Digérer la défaite pour aborder les play-offs avec sérénité.
- Intégration de Mirotic : Exploiter le talent de l’ailier-fort pour dynamiser l’attaque.
- Ajustements tactiques : Travailler la fluidité offensive face aux défenses agressives.
Pour Vassilis Spanoulis, arrivé en novembre, cette finale perdue est une étape, pas un échec. Son expérience de joueur (trois titres d’Euroligue) et sa vision tactique seront des atouts pour reconstruire. Mais il faudra du temps pour panser les plaies de cette défaite. Comme je l’ai souvent observé, les grandes équipes se forgent dans l’adversité. Monaco a-t-il les épaules pour rebondir ?
Pourquoi Cette Défaite Reste une Leçon
Perdre une finale, c’est dur, mais c’est aussi formateur. Monaco a montré qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs, mais il a manqué de constance et de profondeur. Cette expérience, aussi douloureuse soit-elle, pourrait être le carburant pour une nouvelle épopée. Les Turcs, avec leur deuxième titre après 2017, prouvent que la persévérance paye. Et si Monaco suivait cet exemple ?
« On sait à quel point c’est dur d’arriver là. Il faut se relever, c’est tout. »
– Un joueur monégasque
En attendant, les supporters monégasques peuvent être fiers. Leur équipe a fait vibrer l’Europe, et ce n’est qu’un début. La route vers le titre est longue, mais Monaco a prouvé qu’il avait sa place parmi l’élite. Alors, prêt à suivre leur prochaine aventure ?
