Quand j’ai vu les dernières minutes du match entre Monaco et Tottenham, j’ai senti une énergie folle, celle d’une équipe qui pousse, qui y croit, mais qui bute encore sur ce petit quelque chose qui fait la différence. C’était frustrant, mais diablement prometteur. L’AS Monaco, sous la houlette de son nouvel entraîneur Sébastien Pocognoli, a livré une prestation qui donne envie d’y croire, même si le résultat – un match nul 0-0 – laisse un goût d’inachevé. Comment une équipe peut-elle être si convaincante sur le terrain et pourtant stagner au classement de la Ligue des champions ? C’est la question qui brûle les lèvres des supporters monégasques, et c’est ce qu’on va décortiquer ici.
Un Monaco en quête de déclic en Europe
Depuis le début de la saison, l’AS Monaco navigue entre espoirs et désillusions en Ligue des champions. Ce match contre Tottenham, un cador anglais, était un test majeur pour Sébastien Pocognoli, arrivé récemment sur le banc monégasque. Et soyons honnêtes : l’équipe a montré des choses. Vingt-trois tirs, une intensité dans le dernier quart d’heure, des joueurs comme Maghnes Akliouche ou Aleksandr Golovin qui sortent du lot… Pourtant, le score reste vierge, et Monaco traîne avec un bilan comptable inquiétant. Un seul point sépare l’ASM de la zone des barrages, mais avec des matchs contre le Real Madrid et la Juventus à venir, le temps presse.
Ce paradoxe – jouer bien sans gagner – est au cœur du débat. Est-ce juste une question de finition ? Un manque de réalisme devant le but ? Ou bien un problème plus profond dans la construction de l’équipe ? Pour comprendre, il faut plonger dans les détails de ce match et dans la philosophie que Pocognoli commence à insuffler.
Une prestation séduisante, mais pas de but
Face à Tottenham, Monaco a montré deux visages. Une première période cadenassée, où les occasions étaient rares, et une seconde où l’ASM a pris le dessus. Les vingt-cinq dernières minutes ont été un festival d’opportunités : Jordan Teze a vu son tir stoppé par un arrêt miraculeux du gardien adverse, tandis que Takumi Minamino a raté plusieurs occasions nettes. C’est rageant, mais ça montre aussi que l’équipe a du potentiel offensif.
« On a dominé une équipe comme Tottenham, mais il nous manque ce petit truc devant le but. Ça viendra, j’en suis sûr. »
– Un observateur du football européen
Ce manque de réalisme n’est pas nouveau. Folarin Balogun, l’attaquant américain titularisé, a eu trois occasions franches en première mi-temps, mais s’est heurté à un gardien en état de grâce. On pourrait pointer du doigt un manque de sang-froid, mais il faut aussi saluer la qualité des défenseurs adverses et la malchance. Ce genre de soirées, où tout semble aller contre vous, chaque supporter l’a déjà vécu.
- 23 tirs : Monaco a bombardé le but de Tottenham, mais sans succès.
- 0 but : Le réalisme devant le but reste le talon d’Achille de l’équipe.
- 1 clean sheet : Premier match sans encaisser de but depuis mai, un signe de solidité défensive.
J’ai toujours pensé qu’une équipe qui crée autant d’occasions finit par trouver la faille. Mais pour Monaco, il faudra que ça arrive vite, car le calendrier ne pardonne pas.
Pocognoli : l’architecte d’un renouveau ?
Arrivé récemment à la tête de l’ASM, Sébastien Pocognoli apporte une nouvelle dynamique. Connu pour ses équipes solides et son approche tactique audacieuse, le Belge a opté pour un 3-4-2-1 qui met en valeur des joueurs créatifs comme Ansu Fati et Maghnes Akliouche. Ce système, avec deux meneurs de jeu derrière l’attaquant, permet à Monaco de presser haut et de récupérer le ballon dans des zones dangereuses. Mais est-ce suffisant pour rivaliser avec les mastodontes européens ?
Ce qui m’a marqué, c’est la résurrection de certains joueurs. Mohammed Salisu, par exemple, a été impérial en défense, loin de l’image parfois hésitante qu’il pouvait renvoyer. De même, Caio Henrique, repositionné temporairement dans l’axe, a montré une polyvalence précieuse. Et que dire d’Aleksandr Golovin ? De retour de blessure, le Russe a été partout sur le terrain, prouvant qu’il peut être une solution dans un rôle plus reculé.
| Joueur | Contribution clé | Impact |
| Maghnes Akliouche | Créativité offensive | Élevé |
| Aleksandr Golovin | Polyvalence au milieu | Élevé |
| Mohammed Salisu | Solidité défensive | Moyen-Élevé |
| Folarin Balogun | Occasions manquées | Moyen |
Ce qui est intéressant, c’est que Pocognoli semble construire sur le long terme. Son expérience à l’Union Saint-Gilloise, où il a transformé des attaquants en machines à buts, pourrait être un atout. Mais pour l’instant, le manque de finition reste un frein.
Un calendrier qui ne pardonne pas
Si Monaco veut espérer une qualification, il faudra montrer autre chose face aux prochains adversaires. Un déplacement au Bernabeu contre le Real Madrid, puis un choc face à la Juventus : le programme est corsé. Historiquement, des équipes avec un bilan similaire à celui de Monaco après trois matchs (un point) ont parfois réussi à se qualifier, mais cela demande une série de victoires. Et pour l’instant, l’ASM n’a gagné qu’un seul de ses sept derniers matchs toutes compétitions confondues.
« On va gagner sur le long terme, mais il faut être patient. Ce qu’on construit est solide. »
– Un proche de l’encadrement monégasque
Ce discours optimiste est encourageant, mais il y a urgence. Avec des joueurs comme Denis Zakaria ou Lamine Camara bientôt de retour, et peut-être l’arrivée d’un joker en défense, Monaco pourrait avoir les armes pour renverser la vapeur. Mais tout repose sur la capacité des attaquants à concrétiser.
Balogun et la quête du but décisif
Si on devait pointer un joueur emblématique de cette frustration monégasque, ce serait Folarin Balogun. L’Américain, préféré à un Mika Biereth en difficulté, a eu les occasions pour faire basculer le match contre Tottenham. Mais à chaque fois, il a buté sur le gardien ou manqué de précision. Est-ce un problème de confiance ? De technique ? Ou simplement un mauvais soir ?
Je me souviens d’avoir vu des attaquants traverser ce genre de période. Parfois, il suffit d’un but, d’un déclic, pour tout débloquer. Avec l’arrivée de Kevin Mirallas, qui a déjà redonné vie à des attaquants en Belgique, Balogun pourrait retrouver le chemin des filets. Mais le temps presse, et les supporters s’impatientent.
- Manque de réalisme : Balogun a raté trois occasions claires en première mi-temps.
- Concurrence interne : Biereth, en méforme, pourrait pousser Balogun à se surpasser.
- Renfort attendu : L’expertise de Mirallas pourrait transformer l’attaque monégasque.
Les raisons d’espérer malgré tout
Malgré ce nul frustrant, il y a des lueurs d’espoir. Le clean sheet face à Tottenham, le premier depuis mai, montre que la défense se stabilise. Les retours de joueurs clés comme Christian Mawissa ou Eric Dier devraient renforcer l’effectif. Et puis, il y a cette sensation que l’équipe est en train de trouver son identité sous Pocognoli.
Ce qui me frappe, c’est l’état d’esprit. Les joueurs n’ont pas baissé les bras, même après des occasions manquées. Ils ont continué à pousser, à créer, à croire en leurs chances. C’est le genre d’attitude qui peut faire la différence dans les matchs couperets.
« Ce Monaco-là a du cœur. Il leur manque juste un peu de chance et de précision. »
– Un analyste sportif
Et si on regarde plus loin, l’arrivée potentielle de Paul Pogba dans l’entrejeu pourrait changer la donne. Un joueur de sa trempe, avec son expérience et sa créativité, serait un atout majeur. Mais encore faut-il que l’attaque suive.
Et maintenant, comment avancer ?
Pour Monaco, la route est encore longue. Les deux prochains matchs seront cruciaux, mais ils ne définissent pas tout. Pocognoli doit continuer à peaufiner son système, en insistant sur la finition et la discipline tactique. Les supporters, eux, rêvent d’un exploit face au Real ou à la Juve. Est-ce réaliste ? Peut-être pas, mais dans le foot, rien n’est impossible.
Ce qui est sûr, c’est que ce Monaco-là a du potentiel. Il manque encore ce petit déclic, ce but qui change tout, cette victoire qui lance une dynamique. En attendant, les supporters peuvent se raccrocher à l’envie et au talent entrevus face à Tottenham. Et vous, qu’en pensez-vous ? Ce Monaco peut-il créer la surprise en Ligue des champions ?
Pour moi, l’aspect le plus excitant, c’est cette impression que l’équipe est à un tournant. Avec un peu de chance et beaucoup de travail, l’ASM pourrait bien redevenir une place forte du football européen. Mais pour ça, il faudra transformer les promesses en points.
