Imaginez la scène : vous sortez d’un match complètement dingue, cinq buts, des retournements, du suspense jusqu’à la dernière seconde… et trois jours plus tard, vous remettez ça sur la pelouse d’un rival direct. C’est exactement ce qui attend le PSG ce samedi à 17 heures face à Monaco. Franchement, on signe où pour vivre une saison pareille ?
Après la masterclass contre Tottenham, Luis Enrique a cette phrase qui reste en tête : « C’est un autre match de Ligue des champions. » Le coach espagnol ne rigole pas. Monaco, même s’ils ont trébuché en Europa League cette semaine, reste une équipe joueuse, rapide et capable de faire très mal à domicile. Alors oui, le calendrier offre une semaine complète avant Rennes, mais personne n’a envie de lâcher des points bêtement en novembre.
Un onze qui sent la poudre et la prise de risque
L’info a filtré hier soir et elle fait déjà jazzer tout Paris : Ousmane Dembélé devrait bel et bien retrouver la pointe de l’attaque. Oui, vous avez bien lu. Le Ballon d’or 2025, entré en jeu seulement dix minutes mercredi, pourrait enchaîner directement comme numéro 9. Luis Enrique adore ce profil imprévisible au milieu des défenses et, soyons honnêtes, ça a plutôt bien fonctionné par séquences la saison dernière.
Mais le vrai coup de théâtre, c’est ailleurs.
Mayulu et Ndjantou, les gamins lancés dans le grand bain
Avec Nuno Mendes et Achraf Hakimi à l’infirmerie, les latéraux titulaires habituels vont cruellement manquer. Et plutôt que de bricoler avec des solutions de fortune, Luis Enrique a décidé de faire confiance à la jeunesse. Senny Mayulu à droite, Quentin Ndjantou à gauche ou l’inverse, peu importe : deux gamins de moins de vingt ans qui se retrouvent propulsés titulaires au Stade Louis-II. On en tremble d’avance.
Ndjantou, surtout, sort d’une prestation très convaincante contre Tottenham. Le gamin a cette capacité rare à répéter les efforts, à se projeter et à défendre comme un vieux briscard. Mayulu, lui, apporte de la puissance et une qualité de centre intéressante. Est-ce que c’est le bon moment pour les lancer ensemble ? Franchement, j’ai un peu le cœur qui bat. Mais c’est aussi ça, le PSG version 2025 : oser.
« On a des jeunes qui cognent très fort à la porte. Quand ils montrent ça à l’entraînement tous les jours, on n’a pas le choix. »
Luis Enrique, en conférence de presse (paraphrase)
Une défense new-look mais solide sur le papier
Devant le gardien – probablement Chevalier qui enchaîne –, on devrait retrouver la charnière qui a tenu la baraque mercredi : Illia Zabarnyi et Willian Pacho. Le Ukrainien monte en puissance match après match et commence à faire oublier un peu la longévité de Marquinhos dans l’axe. Pacho, lui, c’est la classe sud-américaine, toujours calme, toujours bien placé.
Lucas Hernandez pourrait dépanner à gauche, comme il l’a déjà fait avec succès. À droite, donc, ce sera probablement Mayulu. Et oui, Marquinhos pourrait commencer sur le banc, tout comme Beraldo. Repos ou gestion ? Un peu des deux sûrement. Le capitaine a fêté son 500e match récemment, il peut souffler un peu.
Le milieu Vitinha – Neves – Ruiz, intouchable
Si il y a bien un secteur où Luis Enrique ne touche presque jamais, c’est le milieu. Le trio Vitinha (sentinelle et capitaine en l’absence de Marquinhos titulaire), João Neves et Fabian Ruiz a été tellement impressionnant contre Tottenham qu’il serait fou de le changer. Équilibre parfait, intensité, qualité technique : c’est actuellement le cœur battant de ce PSG.
Warren Zaïre-Emery pourrait donc prendre place sur le banc, histoire de souffler un peu. Le gamin joue quasiment tout depuis le début de saison, il a bien droit à une petite pause avant le sprint final de décembre.
L’attaque : Dembélé en 9, Lee et Ndjantou sur les côtés
Kang-in Lee devrait occuper le couloir droit. Le Sud-Coréen est dans une forme étincelante et mérite largement sa place. À gauche, ce sera donc le jeune Ndjantou, ce qui permet de mettre au repos Bradley Barcola (un peu émoussé) et Khvicha Kvaratskhelia (gestion après le gros match européen).
Le schéma ressemblerait donc à un 4-3-3 très fluide avec :
- Chevalier dans les buts
- Défense : Mayulu – Zabarnyi – Pacho – Hernandez
- Milieu : Neves – Vitinha (cap.) – Ruiz
- Attaque : Lee – Dembélé – Ndjantou
Un onze qui mélange expérience, jeunesse et audace. Typique Luis Enrique.
Pourquoi ce choix peut être génial… ou très risqué
Monaco, c’est jamais un déplacement facile. L’année dernière, le PSG y avait laissé des plumes à l’aller. Cette saison, les Monégasques jouent un football rapide, avec des attaquants qui aiment partir dans le dos. Mettre deux latéraux aussi jeunes d’entrée, c’est un pari énorme.
Mais d’un autre côté… et si ça marchait ? Et si ces gamins, portés par l’ambiance et l’envie de prouver, livraient le match de leur vie ? On a déjà vu des scénarios comme ça au PSG. Souvenez-vous de certains débuts tonitruants.
Et puis, avoir Dembélé en pointe avec deux fusées sur les côtés et ce milieu ultra-technique derrière, ça peut aussi faire très très mal à n’importe quelle défense. Monaco n’est pas non plus impérial derrière cette saison.
Le contexte : leader à conserver, calendrier chargé à venir
Le PSG arrive en leader avec plusieurs points d’avance, mais rien n’est jamais acquis en novembre. Un faux pas à Louis-II et tout le monde va reparler de « tournant de la saison ». Inversement, une victoire autoritaire enverrait un message ultra-fort aux poursuivants.
Et puis il y a cette dynamique incroyable en ce moment. Les Parisiens enchaînent les gros matchs, les gros scores, les remontadas. L’équipe semble libérée, joue sans peur. Ce déplacement à Monaco, c’est presque le test parfait pour savoir si ce PSG 2025-2026 est vraiment taillé pour tout rafler.
Ce genre de match, on le prépare comme une finale. L’état d’esprit fera la différence.
Franchement, j’ai hâte. Ce onze probable a tout pour faire parler : de l’audace, de la jeunesse, du talent brut. Reste à savoir si l’alchimie va prendre dès le coup d’envoi ou si Monaco va profiter des ajustements défensifs.
Une chose est sûre : samedi à 17 heures, on va vivre un sacré spectacle sur la Côte d’Azur. Et quelque part, c’est aussi pour ça qu’on aime ce PSG version Luis Enrique. Parce qu’il ne fait jamais comme les autres.
Alors, pari gagnant ou folie passagère ? Rendez-vous samedi soir pour le verdict. Mais une chose est sûre : on n’est pas prêts d’oublier ce mois de novembre.
