Franchement, quand on suit le PSG cette saison, on a parfois l’impression de revivre le même scénario en boucle : une victoire spectaculaire, des paillettes, et hop, derrière, une tuile qui tombe. Cette fois, c’est Nuno Mendes qui nous fait le coup. Sorti à la pause contre Tottenham dans ce festival offensif (5-3), le Portugais a levé la main : « Coach, ça ne va pas ». Rien de dramatique, paraît-il, mais assez pour rater le déplacement à Monaco ce samedi. Et là, vous vous dites : encore ? Oui, encore.
Un forfait qui tombe au pire moment
Monaco, c’est jamais une partie de plaisir. Le Rocher, l’ambiance, la qualité de l’équipe d’Adi Hütter… Et là, le PSG se pointe sans ses deux latéraux titulaires. Nuno Mendes à gauche, Achraf Hakimi à droite (toujours suspendu), c’est du jamais-vu cette saison. Ajoutez Désiré Doué qui traîne aussi une petite alerte et vous avez un sacré casse-tête défensif.
Ce qui est rageant, c’est que le problème semblait vraiment mineur. Luis Enrique l’a répété en conférence de presse : « S’il avait dit ça avant une finale, il aurait serré les dents et joué. » Traduction : le staff préfère jouer la prudence à trois jours d’un match capital pour le titre. Parce que oui, même avec 8 ou 9 points d’avance (selon le résultat de vendredi soir), perdre à Louis-II ferait tache.
« C’est une précaution. Il a senti quelque chose à la cuisse droite, on ne veut prendre aucun risque. »
Luis Enrique, en conférence de presse
Que s’est-il vraiment passé contre Tottenham ?
Revenons deux jours en arrière. Victoire 5-3, feu d’artifice offensif, tout va bien. À la mi-temps, Nuno Mendes va voir le staff et dit stop. Pas de grimace théâtrale, pas de chute, juste une gêne qui monte. Le genre de truc qu’on sent venir quand on enchaîne les efforts à haute intensité. Souvenez-vous : il revenait déjà d’une entorse au genou gauche contractée contre le Bayern début novembre. Le corps qui dit « eh oh, doucement ».
Le bulletin médical parle d’une blessure minime à la cuisse droite. En langage footballistique, ça veut souvent dire 7 à 10 jours. Peut-être de retour pour le match suivant contre Lens ou Brest ? En attendant, c’est repos, soins, et on croise les doigts pour que ça ne traîne pas.
Qui pour remplacer Nuno Mendes sur le côté gauche ?
C’est LA grande question. Luis Enrique n’a pas cinquante solutions dans sa manche.
- Lucas Beraldo : le Brésilien a déjà dépanné à gauche. Solide défensivement, mais on perd clairement en projection offensive.
- Younis Abdelhamid ? Non, blague. Le Marocain est toujours là en joker, mais à 38 ans, on ne va pas lui demander de courir 90 minutes face à Ben Yedder ou Balogun.
- Warren Zaïre-Emery en piston ? On l’a vu à droite parfois, pourquoi pas à gauche. Mais ça déséquilibrerait complètement le milieu.
- Bradley Barcola replié en arrière ? Luis Enrique l’a testé en piston gauche en pré-saison. Techniquement c’est jouable, mais défensivement, face à un Vanderson ou un Caio Henrique, bon courage.
Personnellement, je mise sur Beraldo titulaire et Barcola qui redescend parfois pour aider. Ou alors un 3-5-2 avec Pacho-Hernández-Marquinhos et deux pistons offensifs. On verra bien, l’Espagnol adore nous surprendre.
Un effectif qui commence à payer l’enchaînement
Regardez le calendrier : Bayern, Reims, Tottenham, Monaco, puis Lens, Brest… C’est du non-stop. Même avec un banc XXL, les organismes craquent. Hakimi suspendu, Doué touché, Mendes forfait, même le jeune gardien remplaçant qui tire la langue. Ça commence à faire beaucoup.
Et pourtant, le PSG reste leader avec une marge confortable. C’est la force de cette équipe : même diminué, elle gagne. Mais jusqu’à quand ? Monaco, 2e, joue bien, marque beaucoup, et n’a plus grand-chose à perdre. Un faux pas n’est pas inimaginable.
Monaco-PSG, un classique qui sent la poudre
Historiquement, les matches au Louis-II sont rarement tranquilles. L’an dernier, 5-2 pour Paris, mais avec des buts dans tous les sens. Avant ça, des nuls, des victoires monégasques, du suspense. Cette saison, Monaco a déjà fait tomber Marseille et reste sur une série impressionnante à domicile.
Sans Nuno Mendes et Hakimi, la défense parisienne perd ses deux flèches sur les côtés. C’est moins de déboulés, moins de centres, moins de danger permanent. Monaco va forcément essayer de presser haut et d’exploiter les espaces dans le dos des pistons improvisés.
Et si c’était l’occasion de voir autre chose ?
Paradoxal, mais ces absences pourraient forcer Luis Enrique à innover. On parle beaucoup du 4-3-3 ultra-offensif, mais face à une équipe aussi joueuse que Monaco, pourquoi pas un 3-4-3 ou un 3-5-2 plus équilibré ? Marquinhos en patron au milieu de la défense à trois, Vitinha et Ruiz qui se projettent moins, et deux attaquants qui profitent des espaces.
J’ai presque envie de dire : tant pis pour les absents, bonjour les solutions créatives. Le PSG version 2025-2026 a les armes pour s’adapter. Reste à savoir si le staff osera vraiment sortir du cadre.
Le retour proche des blessés, la vraie bonne nouvelle
Parce qu’il ne faut pas tout noircir. Ousmane Dembélé s’entraîne à nouveau, Marquinhos approche de son 500e match, Désiré Doué pourrait revenir avant la fin de l’année. Nuno Mendes ? Une semaine, dix jours maximum selon les échos. Ce n’est pas une rechute grave, juste un signal d’alarme.
Le PSG a construit un effectif profond pour ce genre de moments. Maintenant, c’est l’heure de vérité : tenir le cap sans deux des meilleurs latéraux d’Europe. Si Paris ramène les trois points de Monaco dans ces conditions, le message envoyé à la Ligue 1 sera clair : cette équipe est taillée pour tout rafler.
Alors oui, Nuno Mendes va manquer. Oui, la défense fait peur sur le papier. Mais quelque part, c’est aussi ça le football : gérer l’imprévu, se réinventer, surprendre. Rendez-vous samedi soir au Louis-II. Ça promet d’être tendu, passionnant, et peut-être historique.
Et vous, vous voyez quelle solution à gauche ? Beraldo ? Barcola piston ? Un gamin de la formation ? Dites-moi tout en commentaire, on en reparle après le match.
En attendant, prenez soin de vos cuisses, buvez du lait, et croisons les doigts pour que le PSG revienne du Rocher avec le sourire. Parce que mine de rien, chaque point compte pour le titre. Allez Paris !
