Imaginez-vous déambulant dans les rues de Lyon, le long des quais du Rhône, avec des affiches électorales qui s’affichent sur tous les murs. On est en 2026, et la ville s’apprête à vivre une bataille politique comme rarement. Les municipales approchent, et les prétendants au fauteuil de maire ne manquent pas d’ambition. Entre un ancien magnat du football, un écologiste en place et une jeune insoumise pleine d’énergie, la course s’annonce explosive. Moi, en tant que passionné de politique locale, je trouve ce mélange de personnalités et d’idées absolument fascinant. Alors, qui va tirer son épingle du jeu dans cette capitale des Gaules ?
Une élection lyonnaise sous haute tension
À Lyon, les élections municipales de 2026 s’annoncent comme un véritable feuilleton politique. Pour la première fois, les Lyonnais pourront élire directement leur maire, une nouveauté qui change la donne et met l’accent sur les personnalités autant que sur les programmes. Trois figures se détachent déjà : l’écologiste Grégory Doucet, maire sortant, l’ex-patron de l’Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas, et la députée insoumise Anaïs Belouassa-Cherifi. Chacun porte une vision différente pour la ville, et les tensions sont palpables.
Ce qui rend cette élection si captivante, c’est la diversité des profils en lice. D’un côté, un maire écologiste qui défend son bilan. De l’autre, un homme d’affaires connu pour son charisme et sa popularité. Et enfin, une jeune politicienne qui veut bousculer l’ordre établi. Mais, comme souvent en politique, la division de la gauche pourrait bien jouer les trouble-fêtes.
Anaïs Belouassa-Cherifi : l’audace de la jeunesse
À seulement 30 ans, Anaïs Belouassa-Cherifi ne manque pas de culot. Députée de la France insoumise, elle a décidé de se lancer dans la course à la mairie avec une ambition claire : offrir une alternative radicale aux politiques actuelles. Sa campagne, qui débutera officiellement début novembre, promet de secouer le paysage lyonnais.
Nous voulons proposer une vision nouvelle pour Lyon, une vision qui dépasse les compromis timides et qui répond aux vrais besoins des habitants.
– Une figure de la gauche radicale
Pour elle, le bilan des écologistes, au pouvoir depuis 2020, est insuffisant. Elle critique une gestion trop centrée sur l’image et pas assez sur les résultats concrets. Son programme, encore en partie dévoilé, devrait s’articuler autour de mesures sociales fortes, comme l’amélioration des services publics ou la lutte contre les inégalités. Mais sa candidature divise la gauche, une stratégie risquée dans un scrutin où l’unité pourrait faire la différence.
Ce choix de faire cavalier seul, je dois l’avouer, me laisse perplexe. D’un côté, il montre une volonté de ne pas se compromettre. De l’autre, il risque de fragmenter le vote progressiste, au profit d’un adversaire redoutable.
Jean-Michel Aulas : la popularité au service de l’ambition
Parlons maintenant de Jean-Michel Aulas. Si son nom résonne dans le monde du football, il pourrait bientôt faire vibrer la scène politique lyonnaise. Ancien président de l’Olympique Lyonnais, il bénéficie d’une notoriété inégalée dans la ville. Les sondages le placent largement en tête, avec près de 47 % des intentions de vote. Un score impressionnant, mais est-ce suffisant ?
Aulas mise sur son image de gestionnaire à succès. Mais certains, dont Anaïs Belouassa-Cherifi, le qualifient de candidature médiatique sans véritable programme. Selon eux, il manque de propositions concrètes pour gérer une ville aussi complexe que Lyon. Cette critique, bien que sévère, soulève une question : peut-on transformer une popularité sportive en leadership politique ?
La gestion d’une ville ne s’improvise pas. Il faut des idées, pas seulement un nom connu.
– Une voix critique du paysage politique
Pourtant, Aulas ne part pas de zéro. Soutenu par des partis comme Renaissance et Les Républicains, il pourrait fédérer un électorat centriste et conservateur. Mais son discours, parfois alarmiste sur l’état de Lyon, risque de polariser. Dire que la ville est en décadence absolue peut séduire certains, mais aliéner ceux qui apprécient les efforts écologistes récents.
Grégory Doucet : le défi de la réélection
Le maire sortant, Grégory Doucet, n’a pas l’intention de céder son siège facilement. Depuis 2020, il a mis en place une politique résolument verte, avec des projets comme la piétonnisation de certaines zones ou le développement des pistes cyclables. Mais ces choix ne font pas l’unanimité. Les critiques parlent d’une ville moins dynamique, freinée par des mesures trop restrictives.
Doucet, lui, défend son bilan avec conviction. Il met en avant des avancées en matière d’écologie et de qualité de vie. Pourtant, les sondages le placent en deuxième position, avec 23 % des voix. Une union avec la gauche insoumise pourrait le propulser à 32 %, mais cette alliance semble compromise pour le moment.
- Points forts de Doucet : un bilan écologique solide, une vision durable pour Lyon.
- Points faibles : des critiques sur la circulation et l’attractivité économique.
- Enjeu majeur : rassembler la gauche pour contrer Aulas.
Personnellement, je trouve que Doucet a su poser des bases intéressantes pour une ville plus verte. Mais dans une élection aussi médiatisée, sa capacité à communiquer efficacement sera cruciale.
Une gauche divisée : erreur stratégique ou nécessité ?
La division de la gauche à Lyon n’est pas une nouveauté, mais elle pourrait coûter cher. Outre Anaïs Belouassa-Cherifi, une autre candidature issue de la gauche, celle de Nathalie Perrin-Gilbert, vient compliquer l’équation. Cette fragmentation risque de disperser les voix progressistes, laissant le champ libre à Aulas.
Pourquoi une telle dispersion ? Pour Anaïs Belouassa-Cherifi, il s’agit d’une question de cohérence. Elle refuse de s’allier à des partis qui, au niveau national, n’ont pas soutenu des mesures clés comme la censure d’un gouvernement réduisant les budgets locaux. Cette position, bien que principled, pourrait se retourner contre elle.
| Candidat | Positionnement | Pourcentage (sondage) |
| Jean-Michel Aulas | Centriste/Conservateur | 47 % |
| Grégory Doucet | Écologiste | 23 % |
| Anaïs Belouassa-Cherifi | Gauche radicale | 15 % |
Ce tableau illustre l’écart actuel entre les candidats. Mais les campagnes électorales sont pleines de surprises, et rien n’est encore joué.
Les enjeux majeurs de 2026
Quels seront les thèmes qui domineront cette élection ? À Lyon, plusieurs sujets brûlants devraient animer les débats :
- Écologie vs économie : Les mesures vertes de Doucet seront-elles perçues comme un frein à l’attractivité de la ville ?
- Sécurité et qualité de vie : Aulas pourrait capitaliser sur les préoccupations sécuritaires, mais avec quelles propositions ?
- Inégalités sociales : Anaïs Belouassa-Cherifi mettra-t-elle assez de poids sur des mesures sociales concrètes ?
Je pense que l’équilibre entre écologie et dynamisme économique sera au cœur des discussions. Lyon, ville de gastronomie et d’innovation, ne peut se permettre de stagner. Mais elle ne peut pas non plus ignorer les défis climatiques.
Et si la campagne changeait tout ?
Les sondages, c’est une chose, mais une campagne électorale, c’est une autre paire de manches. Anaïs Belouassa-Cherifi promet des annonces percutantes dès le 6 novembre. Aulas, avec son aura, devra prouver qu’il a plus qu’un nom à offrir. Et Doucet, en bon stratège, pourrait surprendre par sa résilience.
Ce qui me frappe dans cette élection, c’est son côté imprévisible. Les Lyonnais, connus pour leur exigence, ne se contenteront pas de belles paroles. Ils veulent des idées, des visions, et surtout, des résultats. La question reste ouverte : qui saura les convaincre ?
En attendant les premiers meetings, Lyon s’apprête à vivre une année électorale palpitante. Entre la fougue d’une jeune insoumise, l’expérience d’un magnat du sport et la ténacité d’un maire écologiste, tous les ingrédients sont réunis pour un scrutin mémorable. Et vous, qui voyez-vous à la tête de la ville ?
