Imaginez-vous dans un stade bouillonnant, où chaque plaquage résonne comme un coup de tonnerre et chaque percée fait vibrer les tribunes. C’est exactement l’ambiance qui régnait à Dunedin ce samedi 5 juillet 2025, lors du premier test-match entre la Nouvelle-Zélande et la France. Les Bleus, dans une version remaniée avec plusieurs novices, ont tenu tête aux légendaires All Blacks, s’inclinant de justesse 31-27 dans un duel d’une intensité rare. Ce match, c’était bien plus qu’une simple rencontre : une bataille où des joueurs comme Théo Attissogbe et Alexandre Fischer ont prouvé que l’avenir du rugby français est entre de bonnes mains. Alors, qu’est-ce qui a fait de ce choc un moment aussi mémorable ? Plongeons dans les détails.
Un Duel Épique à Dunedin : Les Bleus Défient l’Histoire
Les All Blacks, cette machine à gagner, sont une institution dans le monde du rugby. Affronter les Néo-Zélandais, c’est comme escalader l’Everest en tongs : un défi colossal. Pourtant, les Bleus, emmenés par une équipe rajeunie et quelques cadres solides, ont relevé le gant avec une audace impressionnante. Malgré la défaite, ce match a révélé des individualités prometteuses et une cohésion inattendue pour une sélection qui manquait d’automatismes. Mais comment expliquer cette performance face à un adversaire aussi redoutable ?
Théo Attissogbe : L’Éclair Palois
Si un joueur a crevé l’écran côté français, c’est bien Théo Attissogbe. L’arrière de Pau, noté 7/10, a livré une prestation d’une assurance déconcertante pour un joueur encore peu habitué au niveau international. Dès les premières minutes, il a imposé son autorité dans les airs, captant les ballons hauts avec une sérénité digne des plus grands. Sa percée fulgurante de près de 50 mètres à la 17e minute a mis les Bleus sur orbite pour leur premier essai, signé par Guillard. Et que dire de ses interventions défensives ?
Attissogbe a été une véritable muraille, sauvant deux fois l’en-but français avec des gestes décisifs.
– Observateur du match
Son jeu au pied précis a également permis de soulager la pression, notamment avec un dégagement stratégique à la 30e minute. À seulement 23 ans, ce jeune talent semble déjà prêt à endosser un rôle majeur dans le XV de France. Franchement, voir un joueur aussi jeune tenir tête aux All Blacks, ça donne des frissons.
Alexandre Fischer : Le Flanker Infatigable
Un autre Bleu qui a marqué les esprits, c’est Alexandre Fischer. Pour sa première sélection à 27 ans, le flanker a livré un match monumental, noté lui aussi 7/10. Avec 20 plaquages réussis et deux grattages cruciaux dans les 22 mètres français, il a été un rempart infranchissable face aux assauts néo-zélandais. Sa puissance physique et son engagement total dans les rucks ont fait mal aux All Blacks, qui ont souvent peiné à avancer face à lui.
- 20 plaquages réussis, un record dans ce match.
- Deux grattages décisifs pour contrer les offensives néo-zélandaises.
- Un relais clé sur l’essai de Woki à la 50e minute.
Ce genre de performance, c’est exactement ce qu’on attend d’un flanker moderne : agressif, endurant, et capable de faire basculer un match. Fischer a prouvé qu’il n’était pas là juste pour faire le nombre, mais pour laisser une empreinte. À mon avis, il pourrait bien devenir un pilier des Bleus dans les années à venir.
Les All Blacks : Toujours une Menace
Du côté néo-zélandais, on ne peut pas parler de ce match sans évoquer Jordie Barrett et Will Jordan, tous deux notés 7/10. Barrett, avec son flair et sa capacité à créer des décalages, a été le fer de lance de la ligne arrière. Son essai à la 39e minute et son rôle dans l’ouverture du score à la 20e ont montré pourquoi il est l’un des joueurs les plus redoutés au monde. Jordan, quant à lui, a été une menace constante, marquant deux essais (20e et 47e) grâce à sa vitesse et son opportunisme.
Mais les All Blacks n’ont pas été parfaits. Fletcher Newell, par exemple, a connu une soirée difficile avec plusieurs plaquages manqués et une faute qui a coûté un essai. Même un colosse comme Ardie Savea (noté 6/10) a parfois été contenu par la défense française, bien que sa puissance reste un cauchemar pour toute équipe adverse. Ce match a montré que, même diminués, les All Blacks restent une machine redoutable.
Les Bleus : Une Équipe en Construction
Ce XV de France, surnommé les « Bleus bis » en raison de l’absence de plusieurs cadres, a surpris par sa combativité. Menés par Gaël Fickou (6/10), qui a endossé le rôle de capitaine avec brio, les Français ont montré une défense solide, malgré quelques errements. Fickou, avec ses 16 plaquages et un coup de pied de dégagement malin à la 69e, a tenu son rang de leader. Mais il n’a pas été seul.
| Joueur | Note | Points forts |
| Théo Attissogbe | 7/10 | Percée décisive, jeu au pied précis, sauvetages défensifs |
| Alexandre Fischer | 7/10 | 20 plaquages, deux grattages, relais offensif |
| Gaël Fickou | 6/10 | Leadership, 16 plaquages, dégagement stratégique |
| Emilien Guillard | 7/10 | Essai, 16 plaquages, puissance au contact |
Emilien Guillard, avec son essai à la 17e et ses 16 plaquages, a été une autre satisfaction. Son rôle de numéro 8, à la croisée des chemins entre puissance brute et intelligence tactique, a permis aux Bleus de rivaliser avec le pack néo-zélandais. Mais tout n’a pas été rose : Gabin Villière (5/10) a alterné le bon et le moins bon, avec un essai à la 42e mais aussi un carton jaune pour un geste antisportif.
Les Moments Clés du Match
Ce match a été un véritable ascenseur émotionnel. Dès la 17e minute, les Bleus ont frappé fort avec une action collective conclue par Guillard, grâce à la percée d’Attissogbe. Mais les All Blacks ont répondu trois minutes plus tard avec un essai de Will Jordan, bien servi par Jordie Barrett. À la 39e, ce dernier a enfoncé le clou avec un essai personnel, donnant l’avantage aux siens à la pause. La seconde période ? Un festival d’intensité.
- 17e minute : Percée d’Attissogbe, essai de Guillard.
- 20e minute : Réponse des All Blacks avec l’essai de Jordan.
- 39e minute : Jordie Barrett aplatit pour creuser l’écart.
- 50e minute : Essai de Woki, les Bleus reviennent dans le match.
Le carton jaune de Villière à la 56e a compliqué les choses, mais les Bleus ont tenu bon, notamment grâce aux entrées fracassantes des remplaçants comme Cameron Woki (7/10) et Romain Taofifenua (6/10). Malgré une dernière attaque avortée à la 77e, les Français n’ont jamais baissé les bras. Ce genre de résilience, face à une équipe aussi mythique, c’est prometteur, non ?
Le Banc Français : Une Arme Secrète
Si les Bleus ont tenu jusqu’au bout, c’est aussi grâce à leur banc. Les remplaçants ont apporté une énergie nouvelle, avec des joueurs comme Paul Mallez et Régis Montagne, tous deux notés 6/10, qui ont brillé en défense avec des taux de plaquages impressionnants (14/16 pour Mallez, 11/11 pour Montagne). Cameron Woki, entré à la 48e, a même marqué un essai, prouvant que la profondeur de l’effectif français est une force.
Les remplaçants ont montré que le rugby français a de la ressource, même face à l’élite mondiale.
– Analyste sportif
Seul bémol ? Les entrées de Baptiste Jauneau et Antoine Hastoy ont été plus mitigées, avec quelques erreurs au pied et en défense. Mais globalement, ce banc a tenu la dragée haute aux All Blacks, ce qui n’est pas une mince affaire.
Et Maintenant, Quel Avenir pour les Bleus ?
Ce premier test-match, malgré la défaite, est une mine d’enseignements. D’abord, les jeunes comme Attissogbe et Fischer ont montré qu’ils pouvaient rivaliser avec les meilleurs. Ensuite, la cohésion défensive, même imparfaite, a tenu face à un adversaire aussi explosif. Mais il y a encore du boulot, notamment sur la discipline (le carton jaune de Villière) et la gestion des moments clés.
Avec deux autres test-matchs à venir, les Bleus ont une belle occasion de monter en puissance. Si des joueurs comme Guillard continuent sur cette lancée et que les cadres comme Fickou maintiennent leur leadership, il y a de quoi être optimiste. Personnellement, je trouve que ce genre de match, où l’on frôle l’exploit sans l’atteindre, peut être un catalyseur pour une équipe en construction.
Pourquoi Ce Match Compte
Ce France-Nouvelle-Zélande n’était pas qu’un match de tournée. C’était un test grandeur nature pour une équipe française en pleine transition, face à l’un des mastodontes du rugby mondial. Les Bleus ont prouvé qu’ils pouvaient tenir tête aux All Blacks, même avec une équipe expérimentale. Ce genre de performance, c’est un signal fort envoyé au monde du rugby : la France est là, et elle ne compte pas faire de la figuration.
Alors, que retenir de ce choc à Dunedin ? Des jeunes qui montent en puissance, un banc qui répond présent, et une équipe qui refuse de plier. Les All Blacks restent les All Blacks, mais les Bleus ont montré qu’ils pouvaient leur faire peur. Et si c’était le début d’une nouvelle ère pour le rugby français ? À suivre dans les prochains matchs.
