Franchement, quand on suit Nice depuis quelques années, on a connu des saisons en montagnes russes, mais là… on touche le fond de la piscine. Quatre défaites toutes compétitions confondues, dont une claque historique à domicile face à l’éternel rival marseillais, et surtout ce sentiment que plus rien ne va à l’intérieur. Le public gronde, les réseaux s’enflamment, et au milieu de tout ça, un homme se retrouve en première ligne : Florian Maurice.
On l’avait presque oublié cet été, quand les signatures s’enchaînaient et que tout le monde voyait le Gym jouer les trouble-fête en haut de tableau. Aujourd’hui, le directeur sportif est pointé du doigt. Et il le sait.
Quand le vestiaire niçois craque de partout
Ce n’est plus un secret pour personne : l’ambiance est électrique. Certains joueurs reprochent ouvertement à l’entraîneur ses prises de parole trop cash sur le niveau collectif. Des mots qui, forcément, finissent par atteindre aussi celui qui a construit l’effectif. Parce que oui, quand l’équipe ne tourne pas, le recruteur prend cher. Et cette fois, c’est Florian Maurice qui écope.
En privé, il ne joue pas les autruches. Il reconnaît que le mercato estival n’a pas donné les résultats espérés. Des profils arrivés avec de belles promesses, mais qui, pour l’instant, peinent à s’imposer. Il reste convaincu que le temps jouera en leur faveur… mais le temps, justement, Nice n’en a plus beaucoup.
« La situation est préoccupante, c’est clair. Mais on reste alignés, on se parle tous les jours. »
Une confidence rapportée par l’entourage du directeur sportif
Un recrutement qui fait débat
Revenons un peu en arrière. L’été dernier, on nous vendait une équipe renforcée, prête à franchir un cap. Quelques mois plus tard, le constat est sévère. Plusieurs recrues n’ont pas le rendement attendu, certaines peinent même à entrer dans la rotation. Et dans le football moderne, quand les résultats ne suivent pas, on regarde vite du côté de celui qui a validé les chèques.
Ce qui frappe, c’est que le reproche n’est pas seulement statistique. On parle aussi de feeling, de connexions manquées, parfois d’un réseau international jugé un peu léger. Des critiques qui reviennent souvent quand un mercato déçoit. Est-ce totalement juste ? Peut-être pas. Mais dans le foot, la perception compte autant que la réalité.
- Des joueurs arrivés avec un gros potentiel mais encore en phase d’adaptation
- Un effectif pléthorique à certains postes, en manque cruel à d’autres
- Des profils qui collent parfois mal au style prôné par l’entraîneur
- Un mercato tardif qui a compliqué l’intégration
Après, soyons honnêtes : construire une équipe compétitive quand on doit jongler avec les contraintes financières et les exigences d’un actionnaire ambitieux, ce n’est pas une sinécure. Maurice n’a pas tout raté non plus. Mais aujourd’hui, les points faibles sautent aux yeux.
Florian Maurice en mode pompier de service
Et là, surprise : au lieu de se mettre en retrait, le directeur sportif a décidé de mettre les mains dans le cambouis. Depuis la gifle contre Marseille, il multiplie les tête-à-tête avec les joueurs. Dans l’avion, à l’entraînement, au restaurant du centre… partout où il peut attraper quelqu’un pour discuter.
Son objectif ? Remettre de l’huile dans les rouages, apaiser les tensions, redonner confiance. Et surtout, soutenir publiquement l’entraîneur. Parce que oui, il le dit clairement : il ne laissera pas son coach seul face aux critiques. C’est plutôt rare pour être souligné.
Est-ce qu’il a le profil pour ce rôle de grand frère / grand méchant selon les moments ? Pas forcément. Lui-même sait qu’il va devoir sortir de sa zone de confort, être plus direct, plus ferme. Lui qui fonctionne souvent en coulisses se retrouve projeté sur le devant de la scène. C’est un sacré défi.
Une semaine qui peut tout faire basculer
Maintenant, on arrive au moment où les mots ne suffisent plus. Deux déplacements ultra-dangereux : Porto en Ligue Europa, puis Lorient en championnat. Deux matchs où Nice joue gros. Très gros.
Si l’équipe ramène des points, tout le monde respirera. Si elle replonge… les questions deviendront brûlantes. Et pas seulement sur le banc ou au poste de directeur sportif. L’ensemble du projet pourrait être remis en cause.
C’est simple : soit on relance la machine, soit on entre dans une zone de turbulence dont on ne ressort pas indemne.
Parce qu’on va se le dire franchement : quand un vestiaire perd confiance et que les résultats s’effondrent, il y a toujours un moment où les décisions radicales s’imposent. On n’en est pas là. Mais on n’en est plus très loin non plus.
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Janvier approche. Le mercato hivernal va ouvrir ses portes. Et là, Florian Maurice va avoir une deuxième chance de marquer des points. Corriger ce qui n’a pas fonctionné, cibler juste, frapper fort si nécessaire. Ce sera peut-être l’occasion de montrer qu’il a appris de ses erreurs.
Mais avant ça, il y a l’urgence. L’urgence de retrouver une dynamique, une solidarité, une âme. Et pour ça, il n’y a pas trente-six solutions : il faut gagner. Gagner, déjà, pour calmer tout le monde. Ensuite, on pourra parler projet, vision, ambition.
Personne n’a envie de voir Nice s’enfoncer. Ni les supporters, ni les joueurs, ni même la direction. Tout le monde veut croire que c’est une mauvaise passe. Mais dans le foot, les mauvaises passes, quand elles durent trop longtemps, finissent souvent mal.
Alors oui, Florian Maurice est sous pression. Plus que jamais. Mais paradoxalement, c’est peut-être dans cette tempête qu’il va pouvoir montrer de quoi il est vraiment capable. Sauver une saison qui part en vrille, recréer du lien, remettre tout le monde dans le même sens… ce serait un sacré exploit.
On va suivre ça de très près. Parce que dans quinze jours, on saura si Nice a encore les ressources pour se battre. Ou si la crise est en train de devenir existentielle.
Allez le Gym. Plus que jamais, c’est le moment de se réveiller.
Et vous, vous y croyez encore à ce sursaut ? Dites-le moi en commentaire, on en discute.
