Vous est-il déjà arrivé de regarder un match de foot et de sentir, dès les premières minutes, que quelque chose d’exceptionnel se prépare ? Mardi soir, dans l’antre bouillonnante du Vélodrome, l’OM a offert à ses supporters une prestation qui restera gravée dans les mémoires. En seulement trente minutes, les Marseillais ont plié l’Ajax Amsterdam (4-0) avec une intensité et une maîtrise tactique qui ont fait vibrer les gradins. Ce n’était pas juste une victoire, c’était une démonstration. Alors, comment l’OM a-t-il réussi à transformer ce match de Ligue des champions en une leçon de football ? Plongeons dans les coulisses tactiques de cette première demi-heure de rêve.
Un Plan Tactique Signé De Zerbi : La Recette du Succès
Quand on parle de football moderne, le nom de Roberto De Zerbi revient souvent comme celui d’un sorcier tactique. Face à l’Ajax, l’entraîneur italien a une fois de plus prouvé pourquoi il est considéré comme l’un des esprits les plus brillants du jeu. Ce qui frappe, c’est la manière dont il a adapté son plan en un temps record. D’après des sources proches de l’équipe, De Zerbi a complètement repensé sa stratégie le matin même du match, après avoir analysé le positionnement offensif de l’Ajax lors de leur précédente rencontre. Résultat ? Un dispositif audacieux, basé sur un pressing haut et une verticalité chirurgicale, qui a désossé l’équipe néerlandaise.
Ce choix tactique n’était pas anodin. L’Ajax, connu pour son jeu de possession fluide, aime construire depuis l’arrière. Mais face à une équipe qui presse avec une telle intensité, ce style peut vite devenir un piège. Les Marseillais l’ont bien compris, et ils ont appliqué le plan de leur coach à la perfection, récupérant pas moins de 22 ballons en trente minutes, dont 15 dans le camp adverse. Impressionnant, non ?
Un Pressing Haut Qui Étouffe l’Adversaire
Le pressing, c’est un peu comme une chorégraphie : si tout le monde n’est pas parfaitement synchronisé, ça s’effondre. Mardi soir, l’OM a dansé à la perfection. Les joueurs ont appliqué un pressing coordonné, coupant les lignes de passes courtes et forçant l’Ajax à allonger le jeu. Ce n’était pas juste une question de courir partout : chaque mouvement était calculé pour fermer les espaces et pousser l’adversaire à la faute.
« On a joué avec une intensité folle, comme si chaque ballon était le dernier. »
– Un observateur du match
Ce pressing a été incarné par des joueurs comme Arthur Vermeeren et Matt O’Riley. À seulement 20 ans, Vermeeren a été un véritable cauchemar pour les milieux adverses. Sur le deuxième but marseillais, il a surgi comme une flèche pour intercepter une passe mal ajustée, mettant en lumière son intelligence tactique. O’Riley, de son côté, a brillé par sa capacité à anticiper, comme sur l’action du 3-0, où il a forcé une erreur fatale. Ce duo, soutenu par une charnière défensive audacieuse, a donné le ton.
- Vermeeren : 4 interceptions, dont une décisive pour le deuxième but.
- O’Riley : Une récupération clé menant au troisième but.
- Aguerd : Plusieurs ballons gagnés haut, créant des opportunités offensives.
Ce pressing n’était pas seulement une question de récupération. Il a aussi permis à l’OM de contrôler le rythme du match. En coupant les options courtes, les défenseurs centraux marseillais, comme Nayef Aguerd, ont pu monter haut pour gêner les relances. Résultat ? L’Ajax, pourtant habitué à dominer la possession, s’est retrouvé asphyxié, incapable de construire.
Aubameyang, le Pivot Qui Change Tout
Si le pressing a mis l’Ajax à genoux, c’est Pierre-Emerick Aubameyang qui a enfoncé le clou. Aligné en pointe à la place d’un autre attaquant, le Gabonais a été au cœur de toutes les actions décisives. Son rôle ? Celui d’un pivot, capable de recevoir dos au but, de se retourner rapidement et de distribuer des passes tranchantes. Sur l’ouverture du score, sa déviation en une touche pour Igor Paixao était un modèle de simplicité et d’efficacité.
Mais Aubameyang n’a pas seulement été un passeur. Il a aussi montré qu’il n’avait rien perdu de son instinct de buteur. Son but, inscrit en seconde période, est venu couronner une prestation XXL. Ce qui m’a le plus marqué ? Sa capacité à lire le jeu et à exploiter les espaces laissés par une défense adverse parfois trop audacieuse. En seulement sept passes tentées dans les trente premières minutes, trois ont débouché sur des tirs marseillais. Du grand art.
| Joueur | Passes tentées (30 min) | Passes décisives |
| Aubameyang | 7 | 2 |
| Vermeeren | 12 | 0 |
| O’Riley | 15 | 0 |
Ce rôle de pivot, c’est typiquement le genre de choix tactique qui fait la différence. En attirant les défenseurs, Aubameyang a libéré des espaces pour ses coéquipiers, comme Mason Greenwood ou Paixao, qui ont pu s’exprimer pleinement. C’est une leçon de football : un attaquant n’a pas besoin de toucher 50 ballons pour être décisif. Parfois, quelques touches bien senties suffisent.
Une Défense Solide pour Soutenir l’Édifice
Un pressing agressif, c’est bien. Mais sans une défense solide pour couvrir les arrières, ça peut vite tourner au fiasco. Heureusement, l’OM a pu compter sur une charnière intraitable, emmenée par Nayef Aguerd. Le Marocain a impressionné par sa capacité à jouer haut, récupérant plusieurs ballons dans le camp adverse. Cette audace défensive a permis à l’OM de maintenir une pression constante, sans jamais se déséquilibrer.
« Une défense qui joue haut, c’est risqué, mais quand c’est bien fait, c’est imparable. »
– Un analyste tactique
Aguerd n’était pas seul. Les latéraux, comme Emerson, ont aussi joué un rôle clé en interceptant des ballons sur les ailes. Cette solidité défensive a permis à l’OM de transformer chaque récupération en opportunité offensive. En trente minutes, l’Ajax n’a pas réussi un seul tir au but. Zéro. Nada. C’est dire à quel point le plan marseillais était maîtrisé.
L’Ajax, Victime de Son Propre Style ?
Parlons un peu de l’Ajax. Les Néerlandais sont réputés pour leur football léché, fait de passes courtes et de mouvements fluides. Mais face à un OM aussi agressif, ce style s’est retourné contre eux. En insistant sur des relances courtes, ils se sont exposés à des pertes de balle fatales. Sur le troisième but, par exemple, une passe mal ajustée sous pression a offert à Aubameyang l’occasion de briller.
Est-ce que l’Ajax a sous-estimé l’OM ? Peut-être. Ce qui est sûr, c’est que leur approche téméraire a été punie. En trente minutes, ils ont perdu quatre ballons dans leur propre tiers défensif, contre zéro pour l’OM. C’est une statistique qui fait mal, mais qui montre à quel point les Marseillais ont su exploiter les failles adverses.
- Erreur sous pression : Une passe mal ajustée mène au premier but.
- Manque de solutions : Les milieux néerlandais, étouffés, ont multiplié les pertes de balle.
- Défense exposée : En jouant haut, l’Ajax a laissé des espaces exploités par l’OM.
Ce match pose une question : l’Ajax, malgré son prestige, est-il encore au niveau des meilleures équipes européennes ? Leur prestation face à l’OM suggère qu’ils ont encore du travail pour retrouver leur gloire d’antan. Mais pour l’instant, c’est l’OM qui savoure.
Le Vélodrome, Douzième Homme de l’OM
Impossible de parler de ce match sans évoquer l’ambiance du Vélodrome. Les supporters marseillais ont transformé le stade en une véritable cocotte-minute, poussant leur équipe à se surpasser. Dès les premières minutes, on sentait que les joueurs étaient portés par cette ferveur. C’est le genre d’atmosphère qui peut intimider n’importe quel adversaire, même une équipe aussi expérimentée que l’Ajax.
Pour moi, c’est l’un des aspects les plus fascinants du football : la manière dont un public peut influencer un match. Les chants, les encouragements, les sifflets… Tout ça crée une énergie unique. Et mardi soir, le Vélodrome était en fusion. Ce n’était pas juste un match, c’était une communion.
Et Maintenant, Jusqu’Où Peut Aller l’OM ?
Ce 4-0 face à l’Ajax, c’est plus qu’une simple victoire. C’est un signal envoyé à toute l’Europe : l’OM est de retour. Mais attention, il ne faut pas s’emballer trop vite. La Ligue des champions est une compétition impitoyable, et les prochains matchs donneront une meilleure idée du potentiel de cette équipe. Ce qui est sûr, c’est que sous la houlette de De Zerbi, l’OM a les armes pour jouer les trouble-fêtes.
« Cette équipe a tout pour aller loin. On sent une vraie alchimie. »
– Un supporter marseillais
Les ingrédients sont là : un coach visionnaire, des joueurs talentueux comme Aubameyang, Vermeeren ou O’Riley, et un public prêt à tout donner. Mais la question reste : l’OM peut-il maintenir ce niveau d’intensité sur la durée ? Les prochaines semaines seront cruciales. En attendant, les supporters peuvent savourer ce moment de grâce.
| Clé du succès | Impact |
| Pressing agressif | 22 ballons récupérés en 30 minutes |
| Rôle d’Aubameyang | 2 passes décisives, 1 but |
| Solidité défensive | 0 tir concédé par l’Ajax |
Pour conclure, ce match contre l’Ajax restera comme une référence. Pas seulement pour le score, mais pour la manière. L’OM a montré qu’il pouvait allier intensité, intelligence tactique et efficacité. Et si c’était le début d’une grande aventure ? Une chose est sûre : les supporters marseillais rêvent déjà de la suite.
