Quatorze ans. C’est le temps qu’il a fallu attendre pour voir l’OM triompher à nouveau face au PSG dans l’antre bouillonnante du Vélodrome. Ce lundi 22 septembre 2025, Marseille a signé une victoire éclatante, un 1-0 sec et sans appel, face à un Paris affaibli, privé de plusieurs de ses stars. Ce clasico, décalé d’un jour pour cause de cérémonie du Ballon d’Or, a non seulement offert un spectacle intense, mais a aussi bouleversé la hiérarchie de la Ligue 1. Comment l’OM a-t-il réussi ce coup d’éclat ? Quelles leçons tirer de cette défaite parisienne ? Plongeons dans ce match qui restera gravé dans les mémoires.
Un Clasico au Cœur de l’Émotion
Le Vélodrome, ce chaudron où les passions s’enflamment, a vibré comme rarement ce lundi soir. L’enjeu était clair : pour Marseille, il s’agissait de briser une malédiction vieille de 14 ans, tandis que Paris, malgré ses absences, visait à asseoir sa domination. Mais dès les premières minutes, on a senti que quelque chose de spécial se tramait. L’OM, porté par un public en fusion, a mis une intensité folle, parfois à la limite, face à un PSG désorienté.
Un PSG Diminué, mais Pas Excusé
Paris, c’est un peu comme un géant qui titube quand il manque ses piliers. Privé de joueurs clés comme Ousmane Dembélé, Joao Neves, ou encore Bradley Barcola, l’équipe de Luis Enrique semblait manquer de repères. J’ai toujours pensé que la profondeur d’effectif du PSG était une de ses forces, mais ce soir-là, les absences ont pesé lourd. Le coach espagnol, connu pour son pragmatisme, n’a pas su trouver la formule pour contrer l’agressivité marseillaise.
Quand on joue un clasico, il faut plus que du talent. Il faut du cœur, de la hargne, et ça, l’OM l’a montré ce soir.
– Ancien joueur de Ligue 1
Les Parisiens ont eu beau tenir le ballon – près de 70 % de possession par moments – ils n’ont jamais su transformer cette domination en occasions franches. Une frappe enroulée de Kvaratskhelia, un éclair d’Achraf Hakimi stoppé par un Geronimo Rulli impérial : voilà à peu près tout ce que Paris a proposé. C’est rare de voir une équipe aussi riche en talents être à ce point en panne d’idées.
L’OM, Opportuniste et Solide
De l’autre côté, Marseille n’a pas eu besoin d’être flamboyant pour l’emporter. Un but, un seul, signé Nayef Aguerd dès les premières minutes, a suffi. Une tête opportuniste, fruit d’une erreur de Lucas Chevalier, le gardien parisien qui a manqué sa sortie. Ce but, c’est comme si on avait appuyé sur un bouton pour électriser le Vélodrome. Les joueurs de De Zerbi, sans être des génies, ont fait preuve d’une solidarité à toute épreuve.
- Engagement total : Les Marseillais ont joué chaque duel comme si c’était le dernier.
- Organisation défensive : Malgré la possession parisienne, l’OM a tenu bon, avec un Geronimo Rulli décisif.
- Opportunisme : Un but rapide qui a dicté le rythme du match.
Ce n’était pas un festival offensif, loin de là. Une frappe d’Amine Gouiri sur la barre, un but refusé pour hors-jeu : Marseille a eu ses moments, mais c’est surtout son abnégation qui a fait la différence. Quand on voit une équipe jouer avec autant de cœur, on se dit que le football, c’est encore une affaire d’émotions.
Le Contexte : Ballon d’Or et Déplacement Éprouvant
Le report du match, de dimanche à lundi, a ajouté une couche de complexité. Initialement prévu pour coïncider avec la cérémonie du Ballon d’Or, le clasico a été décalé à la demande de l’OM. Résultat ? Deux allers-retours Paris-Marseille en 24 heures pour le PSG, ce qui n’a sûrement pas aidé. Est-ce que les joueurs avaient la tête à Paris, au Châtelet, où plusieurs d’entre eux étaient attendus pour la cérémonie ? Possible. Mais dans un clasico, les excuses ne comptent pas.
Un clasico, ça se joue à 200 %, peu importe les circonstances. Paris l’a appris à ses dépens.
– Supporter marseillais
Le contexte n’explique pas tout, mais il met en lumière une réalité : Paris, malgré son statut de favori, n’était pas dans les meilleures conditions. Et pourtant, même diminué, on attendait mieux d’une équipe qui domine la Ligue 1 depuis des années. Ce revers, le premier de la saison sous Luis Enrique, est un signal d’alarme.
Les Héros du Match : Aguerd et Rulli
Si l’OM a brillé, c’est grâce à quelques individualités qui ont su élever leur niveau. Nayef Aguerd, d’abord, avec son but décisif. Une tête précise, un timing parfait, et voilà Paris sonné dès le début. Puis Geronimo Rulli, le gardien argentin, qui a fermé la boutique en seconde période. Ses arrêts face à Hakimi et Vitinha ont scellé la victoire marseillaise.
| Joueur | Action clé | Impact |
| Nayef Aguerd | But de la tête (5e minute) | Ouvre le score, donne le ton |
| Geronimo Rulli | Arrêts décisifs (59e, 72e) | Préserve l’avantage de l’OM |
| Amine Gouiri | Frappe sur la barre (24e) | Menace constante pour Paris |
Ces joueurs ont incarné l’esprit de l’OM ce soir-là : pas forcément les plus clinquants, mais les plus efficaces. À l’inverse, côté PSG, difficile de sortir une performance individuelle. Kvaratskhelia a tenté, Hakimi a poussé, mais sans réussite. Le collectif parisien, d’habitude si fluide, a semblé grippé.
Un Tournant pour la Ligue 1 ?
Ce résultat, au-delà de l’exploit marseillais, a des répercussions immédiates. Paris, leader jusque-là, cède sa place à Monaco, qui profite de ce faux pas pour prendre les commandes du championnat. À la cinquième journée, voir le PSG hors du trône est un événement rare. Mais est-ce le signe d’une saison plus ouverte que prévu ?
- Monaco en tête : L’ASM s’empare de la première place, un signal fort.
- OM en confiance : Cette victoire peut galvaniser Marseille pour la suite.
- PSG sous pression : Première défaite précoce, un avertissement pour Luis Enrique.
Je me demande si ce clasico ne marque pas un tournant psychologique. Marseille, souvent dans l’ombre de Paris, a prouvé qu’il pouvait rivaliser. Et si le championnat français devenait enfin plus disputé ? Les prochaines journées nous le diront, mais une chose est sûre : ce 22 septembre 2025, l’OM a rallumé la flamme au Vélodrome.
Et Maintenant, Paris ?
Pour le PSG, ce revers n’est pas dramatique, mais il pose des questions. Luis Enrique, habitué à gérer les crises, devra remobiliser son groupe. Les absences ne peuvent pas tout excuser, et le manque d’intensité dans les duels est préoccupant. Peut-être que ce match servira de déclic pour une équipe qui, sur le papier, reste la plus forte du championnat.
Paris a les moyens de rebondir, mais il faut retrouver cette rage de vaincre.
– Analyste sportif
Le retour des blessés, comme Dembélé ou Neves, devrait redonner du mordant. Mais face à une concurrence qui s’affirme – Monaco, et maintenant l’OM – Paris devra montrer un autre visage. Ce clasico perdu, c’est peut-être l’occasion de se remettre en question.
Le Vélodrome, Toujours Magique
Si j’ai un coup de cœur dans cette histoire, c’est pour l’ambiance du Vélodrome. Ce stade, c’est plus qu’un lieu, c’est une âme. Les supporters marseillais, avec leurs chants, leurs fumées, leur ferveur, ont porté leur équipe. Quand on parle de douzième homme, c’est exactement ça. Ce soir-là, ils ont rappelé à tout le monde pourquoi le clasico reste un moment à part.
Et vous, qu’avez-vous pensé de ce match ? L’OM peut-il continuer sur cette lancée ? Paris va-t-il rebondir dès la prochaine journée ? La Ligue 1 nous réserve encore bien des surprises, et ce clasico n’est que le début.
