Imaginez un instant : vous êtes un reporter aguerri, courant le monde pour capturer l’essence des événements, des conflits, des vies. Et puis, un jour, vous posez votre caméra pour écrire, non pas un reportage, mais une histoire intime, celle d’un drame qui a brisé votre vie. C’est l’histoire de Paul Gasnier, 35 ans, journaliste de télévision devenu, presque par surprise, un nom dans la course au prix Goncourt 2025. Son livre, La Collision, n’est pas qu’un récit : c’est une plongée brute et sensible dans le deuil, un texte qui secoue la rentrée littéraire. Comment un homme habitué aux plateaux télé s’est-il retrouvé parmi les géants de la littérature ? Accrochez-vous, on vous emmène dans son parcours.
Un Reporter aux Multiples Facettes
Paul Gasnier, c’est d’abord un visage familier pour ceux qui suivent les émissions d’actualité à la télévision. Depuis plusieurs années, il sillonne la France et le monde, micro à la main, pour décrypter les soubresauts de notre époque. Des coulisses des campagnes politiques aux zones de conflit au Proche-Orient, il a cette capacité rare à rendre l’information vivante, presque palpable. Mais derrière l’image du reporter dynamique, il y a un homme discret, presque secret, qui a su transformer une douleur personnelle en une œuvre littéraire remarquée.
Son parcours ? Il n’a rien d’ordinaire. Diplômé d’une grande école parisienne, il a très tôt plongé dans le journalisme, un domaine où l’on ne réussit pas sans passion. Formé dans une agence de presse prestigieuse, il a appris à raconter des histoires avec rigueur et humanité. Ses reportages, qu’ils soient pour des magazines d’investigation ou des émissions grand public, ont toujours eu ce petit quelque chose en plus : une sensibilité qui capte l’attention.
Le journalisme, c’est raconter le monde tel qu’il est, mais aussi tel qu’il pourrait être.
– Un confrère anonyme
Des Plateaux Télé à la Littérature
Ce qui frappe avec Paul Gasnier, c’est sa capacité à jongler entre les univers. D’un côté, il couvre des événements majeurs, des débats politiques aux tensions internationales. De l’autre, il maîtrise plusieurs langues – français, anglais, hindi, italien – ce qui lui permet d’aller chercher des histoires là où d’autres s’arrêtent. Mais écrire un livre ? C’est une tout autre aventure. Et pourtant, La Collision n’est pas un coup d’essai anodin. C’est un texte qui cogne, qui émeut, qui reste.
Publié dans une collection littéraire prestigieuse, ce premier ouvrage explore un drame personnel : la perte de sa mère, tuée dans un accident causé par un jeune homme en deux-roues, en 2012. Loin de se contenter d’un récit larmoyant, Gasnier dissèque cet événement avec une précision quasi chirurgicale. Il va à la rencontre des témoins, de l’avocat, des proches de celui qui a causé l’accident. Le résultat ? Un livre qui parle de deuil, de résilience, mais aussi de déterminisme social, sans jamais tomber dans le pathos.
- Un récit intime qui évite les clichés
- Une réflexion sur les inégalités sociales
- Une quête de sens face à la tragédie
Le Goncourt 2025 : Une Surprise Méritée
Quand la première liste du prix Goncourt 2025 a été dévoilée, voir le nom de Paul Gasnier aux côtés d’auteurs confirmés a surpris plus d’un observateur. Et pourtant, à y regarder de plus près, ce n’est pas si étonnant. La Collision n’est pas seulement un livre sur un drame personnel. C’est une œuvre qui interroge des questions universelles : comment surmonter une perte ? Comment comprendre les rouages d’une société qui produit des accidents comme celui-ci ?
Ce qui rend ce livre si puissant, c’est son ton. Gasnier ne juge pas, il observe. Il ne condamne pas, il cherche à comprendre. À travers son écriture, on sent le regard du journaliste, celui qui a appris à poser les bonnes questions, à écouter, à contextualiser. Mais on y trouve aussi une plume d’écrivain, capable de transformer une douleur brute en une réflexion universelle.
Un bon livre, c’est celui qui vous change, ne serait-ce qu’un peu.
Un Parcours de Reporter Polyvalent
Avant de devenir une figure reconnue du petit écran, Paul Gasnier a fait ses armes dans des rédactions variées. Il a collaboré à des magazines d’investigation, à des émissions de grand reportage, et même à des journaux internationaux. Ce bagage, c’est ce qui donne à son écriture une profondeur rare. Il sait raconter une histoire, mais il sait aussi la rendre universelle, en y injectant une dose d’humanité.
J’ai toujours trouvé fascinant ces journalistes qui, comme lui, passent d’un sujet brûlant d’actualité à une introspection personnelle. C’est comme s’ils portaient en eux deux âmes : celle du témoin, qui observe le monde, et celle de l’artiste, qui le recrée. Gasnier, avec La Collision, prouve qu’il maîtrise les deux.
| Étape | Expérience | Impact |
| Formation | École prestigieuse et agence de presse | Socle de rigueur journalistique |
| Carrière télé | Grands reportages et émissions d’actualité | Visibilité et aisance narrative |
| Écriture | Premier livre, La Collision | Reconnaissance littéraire |
Un Récit qui Parle à Tous
Pourquoi La Collision touche-t-il autant ? Peut-être parce qu’il parle de quelque chose que nous connaissons tous, d’une manière ou d’une autre : la perte. Mais au-delà de l’aspect personnel, le livre s’interroge sur des questions plus larges. Qu’est-ce qui pousse un jeune à prendre des risques inconsidérés ? Comment une société peut-elle produire de telles tragédies ? Gasnier ne donne pas de réponses toutes faites. Il pose des questions, et c’est peut-être ça, la vraie force de son texte.
En lisant son livre, on ne peut s’empêcher de penser à ces moments où la vie bascule. Un accident, une seconde d’inattention, et tout change. Mais ce qui marque, c’est la façon dont Gasnier transforme ce drame en une quête de sens. Il ne s’agit pas seulement de surmonter la douleur, mais de comprendre l’autre, celui qui est à l’origine de l’accident. C’est une démarche rare, presque courageuse.
Le Journalisme au Service de la Littérature
Ce qui rend Paul Gasnier si intéressant, c’est la manière dont il utilise ses compétences de journaliste pour nourrir son écriture. Son livre est construit comme une enquête, avec une rigueur presque méthodique. Mais il y a aussi une émotion, une fragilité, qui transparaît à chaque page. C’est cette combinaison qui fait de La Collision un ouvrage à part.
Et puis, il y a cette question : comment un homme aussi discret a-t-il pu produire un texte aussi intime ? Selon des proches, Gasnier n’avait jamais parlé de ce drame à ses collègues. Écrire ce livre, c’était comme ouvrir une porte qu’il avait gardée fermée pendant des années. Et pourtant, le résultat est d’une universalité frappante.
Écrire, c’est parfois la seule façon de donner un sens au chaos.
– Un écrivain anonyme
Un Talent à Suivre
Avec La Collision, Paul Gasnier ne se contente pas de marquer la rentrée littéraire. Il s’impose comme une voix nouvelle, capable de parler à la fois au cœur et à l’esprit. Son livre, en lice pour le Goncourt 2025, est déjà un succès critique. Mais au-delà des prix, c’est l’histoire d’un homme qui a su transformer une tragédie en une œuvre d’art.
Alors, Paul Gasnier est-il un journaliste qui écrit ou un écrivain qui fait du journalisme ? Peut-être un peu des deux. Ce qui est sûr, c’est qu’il a réussi à captiver des lecteurs bien au-delà des plateaux télé. Et si ce n’est que le début ? Après tout, à 35 ans, il a encore beaucoup d’histoires à raconter.
- Un premier livre acclamé par la critique
- Une nomination au Goncourt, rare pour un novice
- Une carrière de journaliste déjà riche
En refermant La Collision, on ne peut s’empêcher de se demander : quel sera le prochain chapitre pour Paul Gasnier ? Une chose est sûre, son nom est désormais gravé dans le paysage littéraire, et on a hâte de voir où il nous emmènera ensuite.
