Imaginez un stade en ébullition, les supporters scandant le nom d’Achraf Hakimi alors qu’il s’élance sur son couloir droit, balle au pied, prêt à faire basculer le match. Mais que se passe-t-il quand ce joueur clé, pilier du PSG, doit s’absenter pour la CAN ou se reposer ? Étonnamment, le club parisien a décidé de ne pas recruter de doublure pour ce poste stratégique de latéral droit. Un choix qui intrigue, divise, et mérite qu’on s’y attarde. Pourquoi un club de cette envergure prend-il un tel risque ? Plongeons dans les coulisses tactiques et stratégiques de cette décision.
Un Choix Tactique Qui Surprend
Le PSG, habitué aux investissements massifs lors des mercatos, a opté cet été pour une approche minimaliste. Seulement trois recrues : deux gardiens et un défenseur central. Pas l’ombre d’un latéral droit pour épauler Hakimi. Ce choix, loin d’être anodin, repose sur une vision mûrement réfléchie, portée par l’entraîneur Luis Enrique. Selon des experts du domaine, le technicien espagnol privilégie la polyvalence et la flexibilité tactique à un recrutement spécialisé. Mais est-ce une stratégie audacieuse ou un pari risqué ?
La Polyvalence Comme Arme Secrète
Pour comprendre cette décision, il faut plonger dans la philosophie de jeu de Luis Enrique. L’entraîneur, connu pour ses schémas tactiques innovants, mise sur des joueurs capables d’évoluer à plusieurs postes. L’an dernier, des milieux comme Warren Zaïre-Emery, Joao Neves ou encore Senny Mayulu ont été testés au poste de latéral droit. Résultat ? Une fluidité inattendue dans le jeu parisien.
Quand un milieu joue latéral, cela change la construction du jeu. On devient plus imprévisibles.
– Membre du staff technique
Cette approche permet au PSG de surprendre ses adversaires. En phase de possession, ces joueurs, habitués à l’entrejeu, reviennent naturellement au cœur du terrain, libérant ainsi d’autres milieux pour apporter de la largeur. Avec une possession moyenne de 70 % en Ligue 1, le PSG peut se permettre ce luxe tactique. Mais qu’en est-il en cas de perte de ballon ? Les joueurs repositionnés doivent défendre sur le flanc droit, un rôle qui demande des qualités spécifiques. Pas toujours simple, même pour des talents comme Zaïre-Emery.
Hakimi, Un Profil Unique
Achraf Hakimi n’est pas un latéral droit classique. À 26 ans, l’international marocain combine une explosivité rare, une qualité de centre chirurgicale et une endurance à toute épreuve. Sa participation à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), prévue du 21 décembre au 18 janvier, pose toutefois un problème. Sans lui, le PSG devra improviser. Alors, pourquoi ne pas avoir anticipé avec un recrutement ciblé ?
La réponse réside peut-être dans la confiance accordée aux joueurs actuels. Le club semble convaincu que des profils comme Zaïre-Emery ou Neves peuvent pallier cette absence temporaire. Mais, personnellement, je me demande si cette confiance n’est pas un peu trop optimiste. Un latéral droit de métier, avec des automatismes défensifs, aurait pu apporter une stabilité supplémentaire.
Un Mercato Minimaliste, Mais Calculé
Cet été, le PSG a surpris en limitant ses emplettes. Deux gardiens, Lucas Chevalier et Renato Marin, ainsi qu’un défenseur central, Illia Zabarnyi, ont rejoint l’effectif. Ce dernier, avec son gabarit impressionnant (1,89 m), incarne la volonté du club de muscler sa défense. Mais aucun renfort au poste de latéral droit. Pourquoi ?
Le choix de ne pas recruter à ce poste était acté dès janvier, selon des sources internes. Le PSG a préféré investir dans des profils polyvalents, capables de s’adapter à plusieurs systèmes. Zabarnyi, par exemple, pourrait glisser à droite dans une défense à quatre, aux côtés de Marquinhos. Une solution de dépannage, certes, mais qui reflète la philosophie du club : privilégier l’adaptabilité à la spécialisation.
Les Risques D’un Effectif Limité
Si la stratégie de Luis Enrique semble séduisante sur le papier, elle n’est pas sans risques. La profondeur de l’effectif pourrait poser problème, notamment en cas de blessures simultanées. Imaginons un scénario où Hakimi, Neves et un autre milieu clé comme Fabian Ruiz sont indisponibles. Qui prendra le relais ?
Les supporters, eux, s’inquiètent. Sur les réseaux, certains pointent du doigt un manque de planification :
Le problème, ce n’est pas de mettre un milieu à la place d’un latéral, c’est le nombre de joueurs disponibles. Avec des absences cumulées, qui jouera tous les trois jours ?
– Commentaire d’un supporter
Cette préoccupation est légitime. Le rythme infernal des compétitions, entre Ligue 1, Ligue des Champions et coupes nationales, exige un effectif robuste. Le PSG, avec son approche minimaliste, joue peut-être avec le feu.
Une Jeunesse Qui Monte
Le PSG mise aussi sur ses jeunes pousses. À seulement 16 ans, David Boly fait parler de lui au centre de formation. Ce jeune talent pourrait, à terme, prétendre à une place dans le groupe professionnel. Mais pour l’instant, il est encore trop tôt pour lui confier un rôle aussi exigeant que celui de doublure d’Hakimi.
Cette confiance dans la formation est louable, mais elle ne répond pas aux besoins immédiats. Les grands clubs européens, comme le Real Madrid ou Manchester City, disposent souvent de doublures confirmées pour leurs postes clés. Le PSG, lui, semble vouloir réinventer la roue avec des solutions maison.
L’Impact Sur La Ligue Des Champions
La Ligue des Champions, objectif ultime du PSG, pourrait être le véritable juge de paix de cette stratégie. Face à des équipes comme le Bayern Munich ou Liverpool, la moindre faiblesse tactique peut coûter cher. Un latéral droit improvisé, aussi talentueux soit-il, risque de se faire déborder par des ailiers de classe mondiale.
Pourtant, Luis Enrique semble imperturbable. Sa philosophie repose sur une idée simple : “Quel que soit le joueur, il doit s’adapter ou rester sur le banc.” Une mentalité qui impose une discipline de fer, mais qui pourrait aussi décourager certains joueurs moins polyvalents.
Une Stratégie À Long Terme ?
À y regarder de plus près, ce choix pourrait être le signe d’une vision à plus long terme. En évitant un recrutement coûteux pour un poste de doublure, le PSG préserve ses finances pour d’autres priorités, comme le renforcement du milieu ou de l’attaque dans les prochaines fenêtres de transferts. De plus, la polyvalence des joueurs actuels offre une flexibilité précieuse pour les années à venir.
Mais cette approche demande du temps. Et dans le football moderne, où les résultats sont attendus immédiatement, le temps est un luxe rare. Si les résultats suivent, Luis Enrique passera pour un génie. Sinon, les critiques risquent de pleuvoir.
Comparaison Avec Les Rivaux
Pour mieux comprendre l’audace du PSG, comparons avec d’autres cadors européens. Le Real Madrid, par exemple, dispose de Dani Carvajal et Lucas Vazquez comme options au poste de latéral droit. Manchester City, de son côté, peut compter sur Kyle Walker et Rico Lewis. Ces clubs ont investi dans des doublures fiables, prêtes à prendre le relais sans bouleverser l’équilibre de l’équipe.
Le PSG, lui, fait le pari inverse. En misant sur des joueurs polyvalents, le club espère créer une dynamique unique, mais cela pourrait se retourner contre lui lors des matchs cruciaux.
| Club | Latéral droit titulaire | Doublure |
| PSG | Achraf Hakimi | Zaïre-Emery / Neves |
| Real Madrid | Dani Carvajal | Lucas Vazquez |
| Manchester City | Kyle Walker | Rico Lewis |
Et Si Tout Reposait Sur Luis Enrique ?
En fin de compte, cette stratégie repose sur les épaules de Luis Enrique. Son expérience à Barcelone et avec l’Espagne montre qu’il excelle dans la gestion de collectifs talentueux. Mais à Paris, les attentes sont démesurées. Chaque faux pas est scruté, analysé, disséqué.
J’ai toujours admiré la capacité de Luis Enrique à innover, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’un latéral droit de métier aurait simplifié les choses. Après tout, dans un club comme le PSG, où chaque saison est une course à la perfection, pourquoi prendre autant de risques ?
Conclusion : Pari Gagnant Ou Erreur Stratégique ?
Le PSG a choisi de faire confiance à sa flexibilité tactique et à la polyvalence de ses joueurs pour pallier l’absence d’une doublure pour Achraf Hakimi. Si cette approche peut séduire par son audace, elle expose le club à des risques, surtout en cas de blessures ou de méforme. La saison 2025-2026, avec ses échéances européennes et la CAN, dira si Luis Enrique a vu juste.
Pour l’instant, une chose est sûre : le PSG ne fait rien comme les autres. Et c’est peut-être ça, au fond, qui rend ce club si fascinant. Qu’en pensez-vous ? Ce choix tactique est-il une révolution ou une prise de risque inutile ?
