Imaginez la scène : vous êtes au Parc des Princes, le stade vibre, le ballon file d’un camp à l’autre plus vite qu’un TGV, et au tableau d’affichage ça clignote comme un sapin de Noël. 5-3 pour le PSG face à Tottenham. Cinq buts marqués, trois encaissés. On sort de là avec le sourire… et une petite boule au ventre. Parce que oui, Paris a gagné, mais franchement, cette défense commence à ressembler à une passoire haut de gamme : ça brille, ça coûte cher, mais ça fuit de partout.
Une soirée folle qui cache des vérités gênantes
Je ne vais pas vous refaire le match minute par minute, vous l’avez vécu ou revécu cent fois. Ce que je veux, c’est qu’on parle vrai. Parce que derrière le festival offensif et le triplé absolument sublime de Vitinha – honnêtement, le Portugais était sur une autre planète hier soir –, il y a un constat qui commence à devenir lourd : le PSG ne sait plus défendre en Ligue des Champions.
Et attention, je ne parle pas d’un petit accident de parcours. On en est à huit buts encaissés en cinq journées de phase de ligue. Huit. L’an dernier, sur toute la phase de groupes (six matchs), Paris n’en avait pris que neuf. Là, il reste encore trois rencontres et on est déjà presque au même total. C’est pas une alerte, c’est un gyrophare rouge clignotant.
Le jeu aérien, ce cauchemar récurrent
Si vous avez regardé le match, vous avez forcément vu Richarlison se régaler dans les airs. Le Brésilien a gagné presque tous ses duels face à Marquinhos, pourtant censé être notre patron derrière. Et ce n’est pas nouveau. Depuis le début de la saison européenne, dès qu’une équipe met des centres ou des coups de pied arrêtés, Paris tremble.
Pourquoi ? Plusieurs raisons se mélangent :
- Une taille moyenne relativement modeste dans l’axe (Marquinhos 1,83 m, Beraldo 1,82 m, Pacho 1,87 m mais encore jeune)
- Un manque d’agressivité sur les premiers ballons (on laisse trop souvent l’attaquant prendre l’information)
- Des gardiens – oui, même Donnarumma – qui hésitent à sortir sur les centres
- Et surtout, un bloc parfois trop haut qui laisse des espaces monstrueux dans le dos
Résultat ? Tottenham n’a pas eu besoin de cinquante occasions pour marquer trois fois. Trois tirs cadrés dans le premier acte, deux buts. C’est une efficacité chirurgicale qui fait mal.
Vitinha, le magicien qui masque (presque) tout
Mais heureusement, il y a eu lui. Vitinha. Franchement, je n’ai pas de mots assez forts. Un triplé dont un coup franc magnifique, une vista de malade, une activité défensive impressionnante… Le mec a tout fait. On a l’impression qu’il joue avec un joystick pendant que les autres sont en mode manuel.
« On a un joueur qui voit des choses que personne d’autre ne voit sur le terrain. »
Un proche du vestiaire parisien, conquis
Et le plus fou, c’est que ce n’est pas un feu de paille. Depuis plusieurs mois, Vitinha est tout simplement le meilleur milieu de terrain d’Europe. Point. Il récupère, il oriente, il accélère, il conclut. Si le PSG va loin cette saison, ce sera en grande partie grâce à lui.
Luis Enrique entre satisfaction et colère sourde
L’entraîneur asturien, perfectionniste maladif, devait être partagé hier soir. D’un côté, son équipe a marqué cinq buts, a su revenir deux fois au score, a montré du caractère. De l’autre… trois buts encaissés à domicile contre une équipe de Tottenham diminuée et en pleine crise. Ça doit le rendre dingue.
On l’a senti dans ses déclarations d’après-match : le ton était calme, mais les mots étaient lourds. Il a parlé d’« erreurs individuelles », de « concentration », de « duels ». Traduction : les joueurs savent qu’ils ont encore une marge énorme derrière.
Les chiffres qui font mal à la tête
Allez, on sort la calculette pour que ça rentre bien :
| Compétition | Matchs | Buts encaissés |
| LDC 2024-2025 (5 journées) | 5 | 8 |
| LDC 2023-2024 (phase de ligue complète) | 8 | 8 |
| Domicile cette saison LDC | 3 | 7 |
Sept buts pris en trois matchs au Parc en Ligue des Champions. C’est du jamais-vu depuis… très longtemps. Et le pire, c’est que Paris n’a plus réalisé le moindre clean sheet en Europe depuis la victoire 4-0 contre une certaine équipe italienne en ouverture.
Et maintenant, comment corriger ça ?
La question que tout le monde se pose. Parce qu’on peut pas continuer comme ça jusqu’en juin. Quelques pistes qui me semblent évidentes :
- Revoir le placement sur coups de pied arrêtés (zoning + marquage individuel mixte ?)
- Travailler les sorties de gardien de manière plus agressive
- Baisser légèrement le bloc dans les matchs à l’extérieur contre des équipes physiques
- Intégrer peut-être un profil plus costaud dans l’axe en janvier (je pense à quelqu’un comme Leny Yoro ou un joueur du genre)
- Et surtout, responsabiliser les leaders : Marquinhos doit redevenir le patron qu’il était il y a deux ans
Parce que oui, l’attaque parisienne est terrifiante cette année – meilleure d’Europe toutes compétitions confondues –, mais en Ligue des Champions, on sait tous que ça ne suffit pas. Regardez le Real Madrid : ils gagnent avec trois tirs cadrés parfois. Paris, lui, doit en mettre cinq pour être sûr de gagner…
Conclusion : un avertissement sans frais ?
Ce 5-3 contre Tottenham, c’est le match parfait pour résumer le PSG version 2025 : génial devant, inquiétant derrière. On prend les trois points, on reste 2e de la phase de ligue, on respire. Mais on sait tous que contre une équipe plus clinique (un Bayern, un City, un Arsenal…), ces erreurs se paieraient cash.
Alors oui, on savoure la victoire, le triplé de Vitinha, le caractère affiché. Mais dans un coin de la tête, on se dit que le vrai test arrive. Et qu’il va falloir vite, très vite, régler cette défense si on veut rêver plus grand.
Parce que dans le football moderne, même les plus beaux feux d’artifice finissent par s’éteindre si personne ne garde la maison.
Et vous, vous en pensez quoi ? Le PSG peut-il aller au bout avec cette défense ? Ou faut-il absolument recruter en janvier ? Dites-moi tout en commentaire, je lis tout.
