Imaginez-vous plongé dans l’univers du streaming, là où des vies s’exposent en direct, où chaque clic peut devenir un moment de gloire ou de drame. L’histoire de Jean Pormanove, un ancien militaire devenu streamer, a secoué le web français. Sa mort, survenue en direct dans la nuit du 17 au 18 août 2025, a révélé un monde trouble, où l’amitié, l’exploitation et la quête de notoriété s’entremêlent. Au cœur de cette affaire, deux noms reviennent sans cesse : Narutovie et Safine. Qui sont ces deux figures, compagnons de route de Pormanove, aujourd’hui au centre d’une enquête ? Leur histoire, c’est celle d’un trio improbable, d’une plateforme controversée et d’un drame qui pose une question brûlante : où s’arrête le divertissement en ligne ?
Un Drame en Direct : L’Affaire Jean Pormanove
Jean Pormanove, de son vrai nom Raphaël Graven, n’était pas un streamer comme les autres. À 46 ans, cet ancien militaire avait troqué sa vie en Moselle pour rejoindre Nice, attiré par l’univers du streaming et une rencontre décisive avec Narutovie. Ensemble, avec Safine, ils formaient le « Lokal », un groupe qui diffusait des lives sur une plateforme connue pour son absence de modération. Mais ce qui semblait être une aventure amicale a basculé dans la tragédie. La nuit de sa mort, Pormanove était en direct, comme à son habitude. Les détails de cette soirée restent flous, mais une chose est sûre : l’événement a mis en lumière des pratiques troublantes dans le monde du streaming.
Le streaming, c’est un miroir de nos sociétés : il révèle le meilleur, mais aussi le pire.
– Un expert des médias numériques
Depuis, les regards se tournent vers Narutovie et Safine, accusés par certains d’avoir contribué à un environnement toxique. Mais qui sont-ils vraiment ? Sont-ils des amis sincères, des opportunistes, ou simplement des acteurs d’un système qui encourage les dérives ? Pour comprendre, il faut plonger dans leurs parcours et leur rôle dans cette histoire.
Narutovie : Le Charismatique Instigateur
Owen Cenazandotti, plus connu sous le pseudo Narutovie, est une figure centrale de cette affaire. Né en 1998 à Nice, ce jeune homme de 26 ans a su se faire un nom sur les réseaux sociaux. Avec près de 460 000 abonnés sur une plateforme de partage de photos et plus de 150 000 sur une autre dédiée aux vidéos courtes, il incarne le succès fulgurant des influenceurs modernes. Mais c’est son lien avec Jean Pormanove qui a attiré l’attention.
Selon des témoignages, c’est Narutovie qui a convaincu Pormanove de quitter sa vie tranquille en Moselle pour rejoindre le sud de la France. Une décision qui, pour certains, a marqué un tournant. « Il m’a sorti de ma grotte », aurait dit Pormanove lors d’une discussion filmée en 2024. Cette phrase, simple en apparence, soulève une question : était-ce une amitié sincère ou une forme de manipulation ?
- Rencontre décisive : Narutovie et Pormanove se rencontrent il y a six ans, partageant une passion pour les discussions en ligne.
- Influence grandissante : Narutovie devient une figure incontournable, attirant des milliers de spectateurs.
- Gestes marquants : Il aurait offert une voiture à Pormanove, un acte perçu comme généreux par certains, intéressé par d’autres.
Mais derrière cette image d’ami fidèle, des zones d’ombre émergent. Des vidéos circulant sur les réseaux montrent Narutovie participant à des scènes où Pormanove est moqué ou malmené. Ces images, souvent encouragées par des dons de spectateurs, ont choqué. Pourtant, l’avocat de Narutovie rejette toute responsabilité, affirmant que son client a transformé la vie de Pormanove pour le mieux. Alors, qui croire ? J’ai toujours trouvé que les relations dans le monde du streaming sont comme des miroirs déformants : elles amplifient tout, le bon comme le mauvais.
Safine : L’Ombre Discrète du Trio
Moins connu, Safine Hamadi, 23 ans, est le troisième pilier du « Lokal ». Originaire de Nice, cet ancien coursier à vélo s’est lancé dans le streaming aux côtés de Narutovie et Pormanove. Contrairement à son acolyte, il reste discret, avec peu d’informations publiques sur son parcours. Ses publications sur les réseaux sociaux révèlent un amour pour le football et une proximité avec le duo, mais son rôle exact reste flou.
Dans une publication datant de mai 2024, Safine écrivait : « Ils sont comme nous, aucune différence. Enfin, je l’espère… » Cette phrase, accompagnée d’une photo avec Pormanove et une autre personne, intrigue. Était-ce une déclaration sincère ou une tentative de se distancier des polémiques ? Ce qui est sûr, c’est que Safine participait activement aux lives, souvent dans l’ombre de Narutovie. Mais son implication dans les vidéos controversées soulève des questions.
Dans le streaming, tout le monde joue un rôle, mais personne ne sait vraiment qui tire les ficelles.
Le manque de transparence sur Safine rend son portrait difficile à tracer. Était-il un simple suiveur ou un acteur clé dans les dérives observées ? Les enquêtes en cours pourraient apporter des réponses, mais pour l’instant, il reste une énigme.
Une Plateforme sous le Feu des Projecteurs
Le drame de Jean Pormanove a braqué les projecteurs sur la plateforme où le trio diffusait ses lives. Connue pour sa liberté quasi totale, elle attire des créateurs en quête de visibilité, mais aussi des controverses. Les vidéos montrant des humiliations et des moqueries, parfois financées par des spectateurs, ont choqué. Comment une plateforme peut-elle laisser de telles dérives prospérer ?
| Aspect | Description | Impact |
| Modération | Faible contrôle des contenus diffusés | Prolifération de vidéos controversées |
| Monétisation | Dons des spectateurs encourageant des actes | Amplification des comportements extrêmes |
| Visibilité | Attire des créateurs en quête de notoriété | Compétition pour capter l’attention |
Ce modèle économique, basé sur l’instantanéité et l’interaction, pousse les streamers à repousser les limites. Les spectateurs, en quête de sensations fortes, alimentent ce cercle vicieux. Pourtant, il serait trop simple de blâmer uniquement la plateforme. Les créateurs, comme Narutovie et Safine, font des choix. Et ces choix ont des conséquences.
L’Enquête : Entre Justice et Cyberharcèlement
Après la mort de Pormanove, une enquête a été ouverte pour « recherche des causes de la mort ». Les résultats de l’autopsie, rendus publics le 21 août 2025, écartent une cause traumatique ou une intervention extérieure. Les pistes privilégiées pointent vers des causes médicales ou toxicologiques. Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Dès janvier 2025, Narutovie et Safine avaient été placés en garde à vue suite à des révélations sur des vidéos montrant des violences.
Ces images, où Pormanove semblait être la cible de moqueries, ont suscité l’indignation. Certains y voient une forme de cyberharcèlement, encouragé par un public prêt à payer pour du contenu choquant. Pourtant, Pormanove lui-même avait nié être victime de violences. Était-il sous influence ? Difficile à dire. Ce qui est certain, c’est que l’enquête continue, et les deux streamers ont été bannis de leur plateforme dans l’attente des résultats.
En parallèle, Narutovie a annoncé son intention de porter plainte pour cyberharcèlement, estimant être victime d’une chasse aux sorcières. Cette affaire illustre une réalité complexe : dans l’univers du streaming, les frontières entre victime et responsable sont floues. Et si tout le monde était, à sa manière, prisonnier de ce système ?
Les Leçons d’un Drame
Ce drame dépasse le simple fait divers. Il interroge notre rapport aux réseaux sociaux, à la quête de visibilité et aux dérives d’un système qui monétise l’attention. Jean Pormanove, Narutovie et Safine ne sont pas que des individus : ils incarnent les contradictions d’une époque où tout se joue en direct.
- Responsabilité individuelle : Les streamers doivent-ils être tenus responsables des attentes de leur public ?
- Régulation des plateformes : Faut-il imposer des règles plus strictes pour éviter les dérives ?
- Éducation au numérique : Comment sensibiliser les spectateurs à l’impact de leurs interactions ?
Personnellement, je trouve que cette affaire est un signal d’alarme. On ne peut pas continuer à laisser des plateformes fonctionner sans garde-fous, ni ignorer l’impact psychologique du streaming sur ceux qui s’y exposent. Pormanove, avec son parcours atypique, méritait mieux qu’un destin scellé sous les projecteurs d’un live.
Le web est un théâtre où chacun peut être acteur, spectateur, ou victime.
– Un observateur des médias sociaux
En attendant les conclusions de l’enquête, une chose est claire : cette histoire restera comme un symbole des excès du streaming. Elle nous rappelle que derrière chaque écran, il y a des vies, des fragilités, et parfois, des tragédies.
Vers un Avenir Plus Responsable ?
Alors, que faire ? Faut-il bannir les plateformes qui laissent prospérer ce type de contenu ? Réguler plus strictement les interactions entre streamers et spectateurs ? Ou éduquer le public pour qu’il cesse de financer des dérives ? Ces questions ne trouveront pas de réponses simples, mais elles sont essentielles.
L’histoire de Jean Pormanove, Narutovie et Safine nous oblige à regarder en face les zones grises du web. C’est un monde où l’amitié peut devenir un spectacle, où la vulnérabilité est monétisée, et où un drame peut survenir en un clic. À nous de décider si ce miroir nous plaît, ou s’il est temps de le briser.
Et vous, que pensez-vous de cette affaire ? Le streaming doit-il changer, ou est-ce à nous, spectateurs, de repenser notre rôle ? Une chose est sûre : cette histoire ne laissera personne indifférent.
