Vous savez ce qui me fascine dans le football moderne ? Ce moment précis où un club met la main sur un gamin dont tout le monde parle déjà dans les couloirs, mais que le grand public n’a pas encore vu à l’œuvre. C’est exactement ce qui se passe avec Renato Marin au Paris Saint-Germain. Un gardien de 19 ans, arrivé libre, et que certains au club n’hésitent pas à présenter comme le plus grand talent mondial à son poste. Rien que ça.
Un recrutement silencieux qui fait beaucoup de bruit en interne
Cet été, pendant que les projecteurs étaient braqués sur d’autres noms plus clinquants, le PSG a récupéré Renato Marin sans débourser un centime d’indemnité de transfert. Libre à l’issue de son contrat avec l’AS Rome, le jeune italo-brésilien a choisi Paris. Et quand on entend les mots qui circulent dans les travées du Campus PSG, on comprend vite pourquoi ce dossier a été bouclé en toute discrétion.
« On a pris le meilleur joueur du monde à son poste et à son âge. Et en plus, il était libre… »
Un dirigeant du club, sous couvert d’anonymat
Quand on vous dit ça, forcément, on dresse l’oreille. Parce que le PSG n’a pas l’habitude de parler comme ça pour un troisième gardien. Sauf que Marin, ce n’est pas juste un pari. C’est une certitude pour demain.
Des débuts brésiliens et une vidéo qui a tout changé
Retour en arrière. Renato Marin est né au Brésil. Il tape ses premiers ballons à Palmeiras, puis passe au São Paulo FC. À même pas 10 ans, il se fait remarquer lors d’un tournoi international en Espagne. Et là, une séquence devient virale : le gamin, positionné presque sur la ligne médiane, envoie un coup franc direct en pleine lucarne. Avec la nonchalance d’un gamin qui sait déjà qu’il est différent.
Moi, cette vidéo, je l’ai vue des dizaines de fois. On y voit déjà tout : la frappe de balle, la vista, le calme olympien. À cet âge-là, la plupart des gosses galèrent à faire une passe de cinq mètres. Lui, il plante des coups francs de cinquante mètres comme si c’était normal.
L’arrivée en Europe et l’explosion à Rome
En 2022, à 16 ans, il pose ses valises en Italie. Direction la Roma. Très vite, il domine le championnat Primavera – l’équivalent italien de nos U19 nationaux. Il empoche le titre de meilleur gardien de la compétition. Et surtout, il devient titulaire avec les moins de 19 ans italiens.
L’Euro U19 2024 ? Il est là. Titulaire indiscutable. L’Italie tombe en demi-finale contre l’Espagne après prolongation, mais Marin sort du tournoi avec une réputation béton. À tel point que plusieurs gros clubs européens se positionnent pour l’hiver dernier.
- Des écuries anglaises sérieuses
- Des Allemands aussi
- Et puis Paris, qui gagne la battle
Son entourage est clair : il a choisi le PSG parce qu’il considère que c’est actuellement le plus grand club du monde. Point. Pas de discussion.
Un profil ultra-moderne qui colle parfaitement au style Luis Enrique
Ce qui rend Marin si spécial, ce n’est pas seulement ses arrêts réflexes – même si là-dessus, il est déjà impressionnant. Non, c’est sa capacité à jouer comme un libéro des temps modernes.
Luis Enrique, dès les premières séances, a été bluffé :
« Il a les qualités techniques et physiques. J’aime ses entraînements. Il joue très bien dans la phase de création. »
Luis Enrique, en conférence de presse
Dans le football d’aujourd’hui, un gardien qui sait relancer proprement, qui lit le jeu, qui sort loin de sa ligne sans trembler, c’est de l’or. Et Marin coche toutes les cases. Grand (1,93 m tout de même), agile, bon dans les duels aériens, et surtout une qualité de passe qui fait qu’on le compare parfois à un milieu supplémentaire.
La hiérarchie actuelle : patience ou opportunité rapide ?
Pour l’instant, il est troisième dans la hiérarchie derrière Lucas Chevalier et Matveï Safonov. Il s’échauffe, il joue avec les U23, il apprend. Mais on sent que ça bouillonne.
Le précédent Arnau Tenas – arrivé du Barça, reparti à Villarreal après deux ans et huit petits matches – plane un peu. Mais au club, on jure que le cas Marin est différent. On parle d’intégration parfaite, d’état d’esprit irréprochable, de progression visible chaque semaine.
Et franchement, quand on voit la saison en dents de scie de Chevalier, on se dit que la porte peut s’ouvrir plus vite que prévu. Une blessure, une suspension, une méforme persistante… et paf, le gamin pourrait se retrouver propulsé sous les projecteurs du Parc des Princes un soir de Ligue des Champions.
Pourquoi ce recrutement est un coup de maître
Récapitulons les faits :
- 19 ans
- Considéré comme le n°1 mondial à son âge
- Arrivé libre (0 € de transfert)
- Profil parfait pour le jeu prôné par Luis Enrique
- Déjà habitué à l’exigence d’un grand club européen
Franchement, sur le papier, c’est presque trop beau. Le genre de coup que les supporters adorent quand ils le découvrent deux ans plus tard et se disent « putain, on l’a eu gratos ».
Et le plus fou ? Le PSG l’avait dans le viseur depuis ses 15 ans. C’est pas un coup de poker. C’est une traque de longue haleine qui a abouti au meilleur moment.
Et maintenant ?
Pour l’instant, Renato Marin ronge son frein. Il s’imprègne, il apprend le français (il baragouine déjà pas mal), il se fond dans le groupe. Mais on sent que ça ne va pas durer éternellement.
Dans six mois, dans un an, peut-être plus tôt si le destin s’en mêle, on risque de parler de lui comme on parlait de Donnarumma à ses débuts au PSG. Sauf que cette fois, Paris l’aura façonné dès le départ.
Et quelque part, c’est ça qui est excitant. On a peut-être sous les yeux le futur titulaire du PSG pour la prochaine décennie. Un gardien qui pourrait devenir une référence mondiale, formé à la sauce parisienne, avec le style Luis Enrique dans le sang.
Alors oui, aujourd’hui il est dans l’ombre. Mais les grandes histoires commencent souvent comme ça. Et quand la lumière finira par se poser sur lui, on se souviendra qu’on l’avait vu venir.
Renato Marin. Retenez bien ce nom. Parce que dans quelques années, on risque de se dire que le PSG a réalisé, cet été 2025, l’un des plus beaux coups de son histoire récente.
Et vous, vous y croyez ? Dites-moi en commentaire si vous pensez qu’il va exploser rapidement ou s’il va encore falloir attendre un peu. Moi je mise sur la saison prochaine. Peut-être même avant.
