Vous souvenez-vous de cette boule au ventre, ce mélange d’excitation et d’appréhension, à l’idée de retrouver les bancs de l’école après l’été ? Pour des millions d’élèves français, la rentrée 2025 marque un tournant. Entre nouvelles épreuves, interdiction des portables et formations high-tech, l’année scolaire s’annonce pleine de surprises. Alors, que réserve cette rentrée aux collégiens et lycéens ? Plongeons dans les changements qui vont redessiner le quotidien des élèves et des profs.
Une Rentrée Sous le Signe du Changement
Chaque année, la rentrée scolaire apporte son lot de nouveautés, et 2025 ne déroge pas à la règle. Des réformes du bac aux interdictions technologiques, en passant par des initiatives éducatives inédites, l’Éducation nationale semble déterminée à secouer les habitudes. Mais pourquoi tant de bouleversements ? Selon des experts du domaine, ces mesures visent à répondre aux défis d’une société en pleine mutation, où compétences numériques et bien-être des élèves sont au cœur des débats. Voici ce qui vous attend.
Le Bac 2026 : Maths et Contrôle Continu à l’Honneur
Si vous pensiez que les mathématiques avaient pris la porte de sortie, détrompez-vous ! Depuis la réforme de 2019, les maths avaient été reléguées au second plan, au grand bonheur de certains. Mais les résultats décevants des élèves français dans les études internationales, comme PISA, ont poussé le gouvernement à réagir. Depuis 2023, les maths sont redevenues obligatoires en première générale, et 2025 marque un cap supplémentaire.
Dès cette rentrée, les élèves de première devront se frotter à une épreuve anticipée de mathématiques, similaire à celle du bac de français. Une décision qui ne fait pas l’unanimité, mais qui, d’après moi, pourrait redonner du poids à une discipline essentielle. Cette épreuve, intégrée au tronc commun, vise à évaluer les compétences de base des élèves avant la terminale. Mais ce n’est pas tout.
Les mathématiques sont un langage universel, indispensable pour comprendre le monde d’aujourd’hui.
– Un enseignant interrogé sur les réformes
Le contrôle continu, qui représente 40 % de la note finale du bac, subit aussi une refonte. Fini le temps où toutes les notes de l’année comptaient automatiquement. Désormais, chaque lycée devra établir un projet d’évaluation d’ici fin octobre, précisant quelles notes seront prises en compte. Une mesure qui, selon certains, pourrait réduire le stress des élèves, mais qui demande une organisation rigoureuse de la part des établissements.
Autre changement marquant : les règles pour le rattrapage évoluent. Jusqu’à présent, un jury pouvait accorder des points pour permettre à un élève de passer les oraux de rattrapage. En 2025, cette pratique disparaît. De plus, obtenir le bac avec une moyenne inférieure à 9,5 devient impossible. Des ajustements qui risquent de faire grincer des dents, mais qui visent à renforcer la rigueur de l’examen.
Brevet 2025 : Plus de Poids aux Épreuves Finales
Les collégiens ne sont pas en reste. Pour le brevet 2025, le contrôle continu perd de son influence. Jusqu’ici, il représentait 50 % de la note finale. À partir de juin 2025, il ne pèsera plus que 40 %, laissant 60 % aux épreuves écrites et orales. La note de contrôle continu sera calculée à partir de la moyenne des bulletins de troisième, une simplification qui pourrait alléger la pression tout au long de l’année.
En parallèle, les évaluations nationales deviennent obligatoires pour les élèves de cinquième, en plus de celles déjà en place pour les sixième et quatrième. Ces tests, qui évaluent les compétences en français et en mathématiques, visent à repérer les lacunes tôt dans le cursus. Une initiative qui, à mon sens, pourrait permettre un suivi plus personnalisé, à condition que les moyens suivent.
- Épreuve anticipée de maths : Nouvelle étape pour les premières générales.
- Contrôle continu allégé : Moins de poids dans le brevet, plus dans les épreuves finales.
- Évaluations nationales : Obligatoires de la 6e à la 4e pour un suivi renforcé.
Adieu les Portables : La Pause Numérique au Collège
Qui aurait cru qu’un jour, les collèges deviendraient des zones sans smartphones ? Après un test concluant dans près de 200 établissements l’an dernier, l’interdiction des portables pendant les cours et les interclasses devient la norme en 2025. Les élèves devront déposer leurs téléphones dans des casiers à l’entrée et ne les récupérer qu’en fin de journée. Une mesure qui, personnellement, me semble être un pas vers un meilleur équilibre.
Pourquoi une telle décision ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les adolescents passent en moyenne plus de cinq heures par jour devant les écrans. Ce temps, souvent consacré aux réseaux sociaux, peut nuire à la concentration et aux relations sociales. Chaque collège devra intégrer cette pause numérique dans son règlement intérieur, avec une certaine liberté sur la mise en œuvre.
La pause numérique, c’est une chance pour les élèves de se reconnecter au monde réel.
– Une principale de collège
Et ce n’est pas tout. Pour limiter l’omniprésence des écrans, la mise à jour des plateformes comme Pronote sera interdite entre 20h et 7h, ainsi que le week-end. Une manière de préserver les soirées et les moments en famille. Mais est-ce que cela suffira à changer les habitudes ? Rien n’est moins sûr, mais c’est un début.
L’Intelligence Artificielle S’Invite à l’École
À l’heure où l’intelligence artificielle redessine notre quotidien, l’école ne pouvait pas rester à l’écart. Dès septembre 2025, des formations à l’IA seront proposées aux collégiens et lycéens. Ces cours, obligatoires pour les élèves de quatrième, seconde et CAP, seront accessibles via la plateforme PIX. L’objectif ? Sensibiliser les jeunes aux usages responsables de l’IA, tout en leur donnant des clés pour comprendre cette technologie.
Pour les volontaires, des modules complémentaires seront disponibles. Cette initiative, qui pourrait sembler futuriste, est en réalité ancrée dans une nécessité : préparer les élèves à un monde où l’IA est omniprésente. Personnellement, je trouve ça excitant, même si je me demande si les profs seront assez formés pour accompagner ce virage.
| Classe | Formation IA | Obligatoire ? |
| 4e, 2nde, CAP | Parcours sur PIX | Oui |
| Autres niveaux | Modules complémentaires | Non |
Éducation Affective et Relationnelle : Une Nouvelle Priorité
La rentrée 2025 marque aussi le lancement des programmes d’Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS). De la maternelle au lycée, ces séances, au minimum trois par an, aborderont des thèmes comme le respect, l’égalité filles-garçons, les stéréotypes ou encore la lutte contre le harcèlement. Une initiative qui, à mes yeux, arrive à point nommé dans un monde où ces questions sont cruciales.
Chaque niveau scolaire aura un programme adapté, avec des discussions encadrées par des professionnels formés. L’objectif est clair : outiller les élèves pour naviguer dans des relations saines et respectueuses. Mais la mise en œuvre sera-t-elle à la hauteur ? Les enseignants auront-ils les ressources nécessaires ? C’est à suivre.
Réformer le Recrutement des Enseignants
Les profs aussi sont concernés par les nouveautés. Une réforme du recrutement des enseignants se profile, avec des changements dès septembre 2025. Les candidats au concours 2026 auront accès à des modules de préparation dès la rentrée, et des licences spécifiques pour les professeurs des écoles verront le jour en 2026. Après le concours, passé à bac+3, les futurs profs seront rémunérés 1400 euros en M1 et 1800 euros en M2, tout en étant fonctionnaires stagiaires à mi-temps.
Cette réforme vise à rendre le métier plus attractif, face à une pénurie d’enseignants qui ne cesse de s’aggraver. Mais, franchement, est-ce que ces mesures suffiront à convaincre les jeunes générations ? Le salaire reste un frein, et les conditions de travail, souvent critiquées, mériteraient aussi un coup de projecteur.
Le métier d’enseignant doit redevenir une vocation valorisée, pas un choix par défaut.
– Un formateur en éducation
Et Après ? Les Défis de l’Application
Si ces réformes sont ambitieuses, leur succès dépendra de leur mise en œuvre. Les établissements scolaires, souvent à court de moyens, devront jongler avec des contraintes logistiques. Les profs, déjà surchargés, devront s’adapter à de nouveaux programmes et outils. Et les élèves ? Ils devront naviguer entre rigueur accrue et innovations pédagogiques. Une chose est sûre : cette rentrée 2025 ne laissera personne indifférent.
Pour résumer, voici les grandes lignes de cette rentrée :
- Réforme du bac : Épreuve anticipée de maths et contrôle continu repensé.
- Brevet 2025 : Plus de poids aux épreuves finales, évaluations en 5e.
- Pause numérique : Fin des portables au collège, restriction sur Pronote.
- Formation IA : Obligatoire pour certains niveaux, accessible à tous.
- EVARS : Éducation affective et relationnelle dès la maternelle.
- Recrutement des profs : Nouveaux modules et salaires pour les stagiaires.
Alors, que penser de ces changements ? Pour ma part, je vois dans cette rentrée une volonté de moderniser l’école tout en revenant à des fondamentaux. Mais le défi reste de taille : transformer ces annonces en réalités concrètes. Et vous, qu’en pensez-vous ? Cette rentrée 2025 marque-t-elle un tournant pour l’éducation française ?
