Vous êtes-vous déjà demandé ce qui pousse un entraîneur à vivre, respirer et rêver football, même pendant ses vacances ? Dans le monde du ballon rond, peu d’histoires sont aussi captivantes que celle d’un coach italien qui a trouvé à Marseille un écho à sa propre passion. Cet homme, c’est Roberto De Zerbi, l’entraîneur de l’OM, dont l’énergie débordante et l’amour du jeu transpirent à chaque instant. Installé dans un cadre verdoyant aux Pays-Bas pour un stage de préparation, il s’est livré sur son lien unique avec le club phocéen, sa vision du football et ses ambitions pour la saison à venir. Cet article vous plonge dans l’univers d’un technicien hors norme, prêt à marquer l’histoire de l’OM.
Un Coach, une Ville, une Passion
Quand on parle de l’OM, on ne parle pas seulement d’un club. On parle d’une ville, d’une identité, d’une ferveur qui transcende les 90 minutes d’un match. Roberto De Zerbi, arrivé à Marseille il y a un an, l’a compris dès le premier jour. Pour lui, entraîner l’OM, ce n’est pas juste un métier, c’est une manière d’exister. « Marseille, c’est moi », pourrait-on l’imaginer dire, tant sa philosophie semble fusionner avec l’âme de la cité phocéenne. Mais qu’est-ce qui rend ce lien si particulier ?
Un Amour Né dans les Années 90
Né en 1979, De Zerbi a grandi avec les images d’un OM conquérant, celui des années 90, porté par des légendes comme Chris Waddle. Ces souvenirs d’enfance, où le club marseillais brillait en Europe, ont forgé son attachement. « J’ai toujours suivi l’OM, même gamin », confie-t-il. Ce n’est pas un hasard s’il a choisi ce club, malgré les propositions alléchantes venues d’Italie cet été. Sa décision de rester pour une seconde saison, chose rare dans le football moderne, témoigne d’un lien viscéral avec Marseille.
« Marseille, c’est l’endroit idéal pour moi. La ville, la passion, c’est fait pour moi. »
– Roberto De Zerbi
Ce n’est pas juste une question de sentiment. Pour De Zerbi, l’OM incarne une manière de vivre le football : intense, excessive, parfois chaotique, mais toujours passionnée. Comme lui, la ville ne fait pas les choses à moitié. Les victoires sont des explosions de joie, les défaites des drames. Et c’est précisément cette énergie qui le motive.
Le Football comme Art de Vivre
Pour certains, le football est un sport. Pour d’autres, un business. Pour De Zerbi, c’est une raison d’être. « Le foot, ce n’est pas un métier, c’est ce qui me remplit », explique-t-il. Cette phrase résume tout. Chaque entraînement, chaque match, chaque décision est une occasion pour lui de s’exprimer, de se réaliser. À Marseille, il trouve un écho à cette philosophie. La ville vit pour son club, tout comme lui vit pour le jeu.
Ce rapport quasi spirituel au football le rend unique. Là où d’autres coaches pourraient craquer sous la pression du Vélodrome, lui s’en nourrit. Les sifflets ? Les attentes démesurées ? Les crises ? Il les accueille avec un sourire en coin. « C’est en vacances que je suis stressé, pas au boulot », lance-t-il, mi-sérieux, mi-amusé. Une confidence qui en dit long sur son caractère.
Une Saison pour Reconstruire
Quand De Zerbi a débarqué à l’OM, le club sortait d’années d’instabilité. Entre résultats en dents de scie et changements d’entraîneurs, Marseille peinait à retrouver son lustre d’antan. En une saison, l’Italien a posé les bases d’une révolution. « On a tout reconstruit », affirme-t-il avec fierté. Et les résultats parlent : une qualification en Ligue des champions, une équipe plus cohérente, et une identité de jeu qui commence à séduire.
Mais tout n’a pas été rose. La première partie de saison a été marquée par des moments de doute, comme cette défaite cinglante contre Auxerre (1-3) à domicile. Ce jour-là, De Zerbi a surpris en prenant la responsabilité du fiasco, protégeant ses joueurs des critiques. « Si on ne s’exprime pas au Vélodrome, c’est que je n’ai pas su vous faire réussir », a-t-il déclaré. Un geste de leadership rare, qui montre son sens des responsabilités.
- Reconstruction : Une équipe remaniée avec des joueurs clés comme Greenwood et Rabiot.
- Identité : Un style de jeu basé sur la possession et l’intensité.
- Engagement : Un coach qui vit chaque match comme une finale.
Le Vélodrome, un Défi Unique
Le Vélodrome, c’est plus qu’un stade. C’est une arène où chaque match est une bataille d’émotions. De Zerbi le sait mieux que quiconque. « Ce bruit, cette énergie, c’est unique », dit-il. Mais cette ferveur peut aussi paralyser. Certains joueurs, comme Mason Greenwood ou Elye Wahi, ont mis du temps à s’adapter à cette pression. Pour les aider, De Zerbi a innové avec un stage à Mallemort, en pleine saison, pour travailler sur l’aspect mental.
Ce n’est pas une question de tactique ou de physique, insiste-t-il. « Si tu n’es pas le même au centre d’entraînement et au stade, c’est dans la tête. » Ce stage, une première dans sa carrière, a permis aux joueurs de se recentrer sur leurs valeurs et leur identité collective. Résultat ? Une équipe plus soudée, capable de répondre aux attentes des supporters.
Une Méthode qui Fait Mouche
Ce qui frappe chez De Zerbi, c’est sa capacité à transmettre sa passion. Il ne se contente pas de donner des ordres. Il pousse ses joueurs à réfléchir, à comprendre le pourquoi de chaque action. « Je ne dis pas quoi faire, je veux qu’ils trouvent la solution eux-mêmes », explique-t-il. Cette approche pédagogique, presque philosophique, change la donne. Même des joueurs expérimentés, comme Adrien Rabiot, découvrent de nouvelles facettes du jeu sous sa direction.
« La compréhension va de pair avec la passion. Si tu es passionné, tu comprends tout de suite. »
– Roberto De Zerbi
Son obsession pour les détails tactiques est légendaire. Les sorties de balle, par exemple, sont un domaine où il ne laisse rien au hasard. Mais plutôt que d’imposer, il explique. « Pourquoi cette passe sur ce pied ? Pourquoi ce timing ? » Ces questions, posées aux joueurs, les obligent à s’impliquer mentalement. Résultat : une équipe qui parle le même langage sur le terrain.
Mercato et Ambitions
Pour bâtir une équipe compétitive, De Zerbi travaille main dans la main avec Medhi Benatia et Pablo Longoria. Le mercato estival a été marqué par des coups d’éclat, comme les arrivées de CJ Egan-Riley et Angel Gomes, deux jeunes talents prometteurs. Mais la priorité était ailleurs : conserver les cadres. Rabiot, Höjbjerg, Balerdi… Tous ont choisi de rester, malgré des offres alléchantes. « Ça m’a fait plaisir », avoue De Zerbi, qui voit dans ces choix un signe de confiance en son projet.
| Joueur | Rôle | Impact |
| Adrien Rabiot | Milieu | Leadership et stabilité |
| Mason Greenwood | Attaquant | Vitesse et finition |
| Facundo Medina | Défenseur | Solidité et relance |
Le départ de Valentin Rongier, en revanche, a été un coup dur. « C’était un joueur idéal pour l’OM », regrette De Zerbi. Mais avec l’arrivée d’Ismaël Bennacer et un effectif renforcé, l’OM vise haut : une qualification en Ligue des champions et, pourquoi pas, un parcours mémorable en Europe.
Rivaliser avec le PSG : Un Défi de Taille
Parler de l’OM sans évoquer le PSG, c’est comme parler d’un film sans mentionner son climax. Le Classique reste un rendez-vous incontournable, mais De Zerbi est lucide. « Le PSG a été presque imbattable la saison dernière », reconnaît-il. Avec 19 victoires sur 23 matchs face à l’OM ces dernières années, Paris domine. Mais l’objectif est clair : réduire l’écart, match après match.
Pour y parvenir, De Zerbi mise sur la constance. Les hauts et les bas, typiques de Marseille, doivent être gommés. « Si on gagne en régularité, on fera un grand pas en avant », assure-t-il. Et avec un effectif plus profond, il espère tenir la distance face aux cadors comme Monaco, Lille ou Lyon.
Un Coach Jamais Satisfait
Si De Zerbi inspire autant, c’est aussi parce qu’il ne s’arrête jamais. Même après une victoire éclatante, comme celle contre Lyon (3-2), il pense déjà au match suivant. « Je ne profite jamais vraiment », admet-il. Cette exigence permanente, héritée de son passage au centre de formation de l’AC Milan, le pousse à viser toujours plus haut. Deuxième place ? Pourquoi pas. Un titre ? Dans ses rêves les plus fous.
Pour lui, le football est une quête sans fin. « Gagner en souffrant, tous ensemble, ça me donne de la satisfaction », dit-il. Mais il préfère le beau jeu, celui qui fait vibrer les supporters. Et à Marseille, où le public attend du spectacle, il est à sa place.
Alors, que nous réserve l’OM de De Zerbi cette saison ? Avec un coach aussi passionné, un effectif renforcé et une ville derrière lui, les ingrédients sont là pour écrire une belle histoire. Mais dans le football, rien n’est jamais garanti. Une chose est sûre : avec De Zerbi sur le banc, l’OM ne laissera personne indifférent. Et vous, pensez-vous qu’il mènera Marseille au sommet ?
