Imaginez un jeune coureur, à peine 22 ans, pédalant avec une rage de vaincre qui fait vibrer les pavés. Ce dimanche, sous le ciel gris des Championnats d’Europe 2025, un nom résonne : Romain Grégoire. Ce puncheur explosif, leader de l’équipe de France, pourrait bien écrire une nouvelle page de l’histoire du cyclisme tricolore. Alors, qui est ce prodige, et pourquoi tout le monde parle de lui ?
Le cyclisme, c’est plus qu’un sport. C’est une bataille contre soi-même, contre les éléments, contre des adversaires monstrueux. Et dans ce monde impitoyable, Grégoire se distingue par son tempérament de feu et une capacité à sprinter dans les montées qui laisse ses rivaux pantois. Mais qu’est-ce qui fait de ce jeune Bisontin l’atout maître des Bleus ? Plongeons dans son parcours, ses forces, et les défis qui l’attendent.
Un Leader Né pour la Victoire
À seulement 22 ans, Romain Grégoire n’est pas un novice. Déjà champion d’Europe juniors en 2021, il a gravi les échelons à une vitesse fulgurante. Aujourd’hui, il est le fer de lance de son équipe professionnelle, Groupama-FDJ, et un pilier de l’équipe de France pour la course en ligne de ce dimanche. Mais d’où vient cette aura de leader ?
Il a cette rage de vaincre qui ne s’explique pas. C’est un compétiteur pur, qui ne vit que pour la première place.
– Un proche du coureur
Son frère Baptiste le décrit comme un acharné, incapable d’accepter la défaite, même dans une partie de Monopoly. Cette mentalité, Grégoire la transpose sur son vélo. En 2025, il a déjà décroché six victoires, dont une en World Tour, le niveau le plus relevé du cyclisme mondial. Pas mal pour un gamin qui, il y a trois ans, découvrait à peine le peloton pro.
Ce qui frappe, c’est sa maturité. Lors d’une conférence récente, il a tempéré son statut de leader : « Je ne me vois pas comme the boss, mais je suis prêt à jouer devant. » Une humilité qui contraste avec sa confiance explosive sur le vélo. Pour moi, c’est cette dualité – entre simplicité et ambition – qui fait de lui un coureur à part.
Un Punch qui Fait la Différence
Si vous cherchez ce qui rend Grégoire si spécial, c’est simple : son punch. Dans le jargon du cyclisme, un puncheur, c’est celui qui excelle dans les efforts courts et intenses, souvent dans les montées raides ou les sprints en côte. Et là, Grégoire est un monstre. Selon son entraîneur, sur des efforts de deux à trois minutes, il rivalise avec les meilleurs mondiaux.
Ce n’est pas juste une question de talent brut. Grégoire a travaillé dur pour transformer son potentiel en résultats. En 2024, il a couru moins de courses à sa portée pour se frotter au gratin du World Tour. Résultat ? Il a appris à encaisser les tempos infernaux imposés par les équipes dominantes, où les équipiers « bourrinent » pour épuiser le peloton. Aujourd’hui, il est plus endurant, capable de tenir 200 kilomètres avant de lâcher son sprint dévastateur.
- Explosivité : Capable de produire des efforts intenses sur des montées courtes.
- Endurance : Améliorée grâce à une stratégie axée sur le long terme.
- Technique : Excellent pilote, notamment en descente, grâce à son passé en VTT.
Cette combinaison fait de lui un sérieux prétendant sur des parcours comme celui des Championnats d’Europe, avec ses côtes casse-pattes et son final exigeant.
Un Parcours Taillé pour les Audacieux
Le circuit de ces Championnats d’Europe, avec ses trois ascensions de Saint-Romain-de-Lerps (6,8 km à 7,3 %) et le redoutable Val d’Enfer (1,7 km à 9,3 %), est un terrain de jeu parfait pour Grégoire. Ces montées, courtes mais brutales, correspondent à son style. Mais attention, il ne sera pas seul.
Face à lui, des cadors comme Tadej Pogacar ou Remco Evenepoel pourraient dynamiter la course. Grégoire le sait : pour briller, il faudra survivre aux attaques des favoris avant de jouer sa carte dans le final. « Si je devais suivre Pogacar dans une montée, je pense que je pourrais tenir plus longtemps qu’avant, confie-t-il. Mais jusqu’au sommet ? C’est une autre histoire. »
Avec des coureurs comme Pogacar, on ne peut pas contrôler la course. Il faut être opportuniste.
– Un sélectionneur national
Le Val d’Enfer, avec sa pente à 9,3 %, pourrait être le juge de paix. C’est là que Grégoire devra faire parler son punch. S’il arrive dans un petit groupe, ses chances de victoire augmentent. Mais s’il se retrouve isolé face aux ogres du peloton, la tâche sera rude. Franchement, j’admire son courage : se mesurer à de tels monstres à son âge, c’est déjà une victoire.
Un Pilote d’Exception
Grégoire, ce n’est pas seulement un moteur. C’est aussi un as du guidon. Formé au VTT et au cyclo-cross, il excelle dans les descentes techniques et les parcours piégeux. Une chute sous la pluie lors du Tour de France 2025 ? Une anomalie. Ce jour-là, il était en échappée, prêt à faire un coup d’éclat, avant que la malchance ne frappe.
Son agilité a déjà fait des merveilles. Lors du Tour de Suisse, il a remporté une étape en attaquant dans une descente humide, là où d’autres auraient freiné. Ce genre de panache, c’est ce qui fait vibrer les fans. Et sur un circuit comme celui des Championnats d’Europe, où chaque virage peut faire la différence, son aisance technique sera un atout précieux.
| Compétence | Description | Impact |
| Punch | Efforts explosifs sur courtes montées | Idéal pour les finals exigeants |
| Technique | Maîtrise en descente et virages | Avantage sur parcours techniques |
| Endurance | Capacité à tenir un rythme élevé | Essentiel pour suivre les favoris |
Une Stratégie d’Équipe
L’équipe de France, avec Grégoire en tête, mise sur une stratégie collective. Contrairement à des équipes dominantes, les Bleus n’ont pas à prendre la course en main. Ils peuvent jouer les outsiders, attendre les mouvements des favoris, et placer Grégoire dans les moments clés. « On n’a pas à rouler devant avec des gars comme Pogacar, explique un membre du staff. On attend, et on frappe au bon moment. »
Cette approche opportuniste pourrait être la clé. Grégoire n’est pas seul : d’autres coureurs français, comme Kévin Vauquelin, peuvent l’épauler dans les moments décisifs. Mais soyons honnêtes, dans un final à couteaux tirés, c’est souvent le plus fort mentalement qui l’emporte. Et là, Grégoire a une carte à jouer.
Les Défis à Relever
Rien n’est gagné d’avance. Les Championnats d’Europe, c’est une guerre des étoiles. Outre Pogacar et Evenepoel, des coureurs comme Jonas Vingegaard ou Mathieu van der Poel pourraient dynamiter la course. Grégoire devra non seulement survivre à leurs attaques, mais aussi garder assez de jus pour le sprint final.
Le public est partagé. Certains le voient capable de créer la surprise, portés par sa fougue et sa motivation. D’autres, plus sceptiques, estiment qu’il manque encore d’expérience face à des machines comme Pogacar. Moi, je penche pour l’optimisme. Pourquoi ? Parce que Grégoire a ce petit quelque chose, cette étincelle qui peut renverser les pronostics.
- Survivre aux montées : Tenir le rythme dans les trois ascensions de Saint-Romain-de-Lerps.
- Se positionner : Être dans le bon groupe pour le Val d’Enfer.
- Exploiter son punch : Lâcher toute son énergie dans le final.
Un Avenir en Or
Quoi qu’il arrive ce dimanche, Romain Grégoire est déjà un nom à retenir. À 22 ans, il incarne l’avenir du cyclisme français. Son parcours, mêlant talent brut, travail acharné et mental de champion, en fait un coureur à suivre pour les années à venir. Les Championnats d’Europe ne sont qu’une étape.
Et si c’était lui, le prochain grand champion tricolore ? Cette question, je me la pose souvent en le regardant pédaler. Dans un sport où chaque mètre compte, Grégoire a déjà prouvé qu’il avait les jambes et le cœur pour aller loin. Dimanche, sous les yeux de milliers de fans, il aura l’occasion de montrer au monde de quoi il est capable.
Alors, prêt à vibrer pour Grégoire ? Ce jeune puncheur a tout pour faire chavirer les cœurs et, qui sait, décrocher un titre européen. Une chose est sûre : sur ce circuit exigeant, il ne lâchera rien. Et nous, on sera là, scotchés, à attendre l’explosion finale.
