Vous êtes-vous déjà réveillé avec cette sensation bizarre que quelque chose cloche, sans pouvoir mettre le doigt dessus ? Moi, je pense souvent que le pire qui puisse m’arriver, c’est de marcher pieds nus sur un Lego oublié par les enfants. Eh bien, un habitant d’un petit village suisse vient de pulvériser ce record personnel du cauchemar matinal.
Ce matin-là, tout semblait pourtant normal. Douche rapide, café qui coule, la routine habituelle. Et puis, en s’asseyant sur son lit encore défait pour enfiler ses chaussettes… une tête de serpent émerge tranquillement des couvertures. Un mètre de reptile orange et jaune, bien installé là où, quelques heures plus tôt, notre homme dormait profondément.
Quand la réalité dépasse le pire des cauchemars
Avouez que vous venez de frissonner. Moi aussi. L’intéressé, lui, raconte qu’il n’a pas hurlé – ce qui est déjà impressionnant – mais que tous ses poils se sont dressés d’un coup. Et le plus dingue dans tout ça ? Le serpent avait passé toute la nuit contre lui. À chercher un peu de chaleur, tout simplement.
On imagine la scène : vous bougez dans votre sommeil, vous vous retournez, peut-être même que vous avez posé un bras sur… non, stop, je vais faire des cauchemars pendant une semaine.
Un serpent des blés, star involontaire des faits divers
Le garde-faune appelé en urgence a vite identifié l’intrus : un serpent des blés (Pantherophis guttatus, pour les puristes). Originaire des États-Unis, c’est l’une des espèces les plus populaires en terrariophilie. Pourquoi ? Parce qu’il est beau, relativement calme, facile à élever… et surtout totalement inoffensif pour l’homme.
Pas de venin, pas d’agressivité particulière. Juste un animal qui adore se faufiler partout et qui, quand il fait froid, va chercher la source de chaleur la plus proche. Dans ce cas précis : un lit bien chaud avec un humain dedans. Logique, quand on y pense. Terrifiant, mais logique.
« Il avait l’air très venimeux… mais en réalité, il cherchait juste un peu de chaleur »
– L’homme qui a partagé son lit avec le reptile
Le mystère du serpent fugueur
Forcément, la question qui brûle toutes les lèvres : d’où sort-il, ce charmant colocataire ? L’hypothèse la plus sérieuse pointe vers l’appartement du dessus. Le voisin est un passionné de nouveaux animaux de compagnie (NAC, comme on dit dans le milieu). Serpents, lézards, arachnides… un vrai petit zoo exotique.
Problème : le voisin jure ses grands dieux qu’aucun de ses pensionnaires ne manque à l’appel. Terrariums fermés, comptage quotidien, tout va bien. Alors quoi ? Le serpent a-t-il appris l’évasion digne de Houdini ? A-t-il été abandonné ? Ou appartient-il à quelqu’un d’autre dans l’immeuble ?
Ce genre d’histoire n’est pas si rare qu’on le croit. Les serpents des blés sont de véritables artistes de l’évasion. Une vitre mal fermée, un couvercle mal clipsé, et hop, l’aventurier part explorer le monde. Et quand on sait qu’ils peuvent jeûner plusieurs mois et survivre dans des endroits improbables, on comprend mieux comment ils finissent parfois… dans le lit du voisin du dessous.
Les NAC : passion ou danger public ?
Derrière l’anecdote glaçante, il y a un vrai débat de société. Les nouveaux animaux de compagnie ont le vent en poupe. Serpents, mygales, fennecs, varans… tout le monde ou presque rêve d’avoir un animal « différent ». Mais est-on toujours conscient des responsabilités que ça implique ?
- Un terrarium mal sécurisé = fugue quasi garantie
- Certaines espèces grandissent bien plus qu’annoncé à l’achat
- En cas d’évasion, risque (même minime) pour le voisinage
- Abandons massifs quand l’animal devient trop gros ou trop cher à nourrir
J’ai discuté un jour avec un spécialiste qui me disait : « Le serpent des blés, c’est le chat des années 2020 en termes de popularité. Sauf que le chat, lui, ne se glisse pas dans le lit des gens quand il s’échappe. » Le constat est brutal, mais juste.
Et lui, il en pense quoi aujourd’hui ?
Le plus surprenant, c’est que l’homme n’est pas traumatisé. Il dort toujours aussi bien – chapeau. Par contre, il avoue jeter un œil un peu plus attentif autour de lui. Contrôle des draps avant de se coucher, regard suspicieux vers le plafond… les petites habitudes qui changent la vie.
Il parait même qu’il a gardé un certain humour sur l’affaire. Quand on lui demande s’il a peur des serpents maintenant, il répond que non… mais qu’il préfère quand même qu’ils restent dans les films.
« Désormais, je regarde plus attentivement où je pose les pieds… et où je pose ma tête »
Le mot de la fin : et si c’était chez vous demain ?
Cette histoire, aussi incroyable soit-elle, nous rappelle une chose simple : on n’est jamais à l’abri d’une surprise. Un serpent inoffensif, c’est déjà un choc. Mais imaginez si c’était une espèce dangereuse ? Ça arrive aussi, malheureusement.
Alors la prochaine fois que vous croiserez quelqu’un avec un terrarium dans son salon, pensez-y. Et peut-être que vous aussi, vous commencerez à vérifier sous vos draps avant de dormir. Moi ? Je crois que je vais investir dans une housse de couette anti-fugue. On n’est jamais trop prudent.
Parce qu’en fin de compte, le vrai danger, ce n’est pas toujours le serpent. C’est de ne pas savoir qu’il est là.
