Vous souvenez-vous de la dernière fois où vous avez entendu parler du service militaire sans que ce soit pour plaisanter sur les anecdotes de votre grand-père ? Moi non plus. Et pourtant, en cette fin 2025, le sujet revient brutalement sur la table, pas comme une relique du passé, mais comme une réponse à une menace bien réelle. Quelque chose a changé dans l’air du temps, et ce n’est pas seulement la météo qui se refroidit.
Quand les chefs militaires sonnent l’alerte rouge
Il y a des phrases qui claquent plus fort qu’un coup de tonnerre. Récemment, le chef d’état-major des armées a lâché une bombe : la France doit se préparer à un conflit majeur de haute intensité aux portes de l’Europe d’ici la fin de la décennie. Pas une petite opération extérieure, non. Un vrai guerre, avec tout ce que ça implique de pertes, de destructions et de mobilisation générale.
Et il n’est pas seul. L’armée de terre parle ouvertement de la nécessité de pouvoir « monter en puissance rapidement ». Traduction : on n’a plus assez de soldats professionnels et de réservistes pour tenir face à une menace massive. D’où l’idée d’un nouveau service militaire, mais version 2026 : court, obligatoire ou volontaire selon les versions, mais surtout pensé pour créer une masse de citoyens formés capables de rejoindre les rangs en cas de crise.
« Nous devons être capables d’engager des divisions entières, pas seulement des bataillons. »
Un haut gradé, sous couvert d’anonymat, novembre 2025
La Russie ne joue plus seulement en Ukraine
Regardez autour de vous. Les actes de sabotage se multiplient en Europe. Incendies suspects dans des usines d’armement, câbles sous-marins coupés, cyberattaques en cascade, et même des trains de fret qui déraillent « mystérieusement » sur des lignes qui ravitaillent l’Ukraine. Les services de renseignement européens n’ont plus de doute : c’est signé Moscou.
Ce qu’on appelle la guerre hybride n’est plus une théorie. C’est le quotidien. Et le pire, c’est que ça prépare le terrain à quelque chose de plus gros. Comme un échauffement avant le match. L’histoire nous a appris que quand un régime autoritaire commence à tester les limites partout, c’est rarement pour s’arrêter en chemin.
- Sabotages ferroviaires en Pologne et en Allemagne
- li>Coupures répétées de câbles internet en mer Baltique
- Campagnes de désinformation massives sur les réseaux sociaux
- Survols provocateurs d’avions militaires au-dessus de la mer du Nord
- Recrutement de « touristes » russes pour des missions d’espionnage en Europe
Et pendant ce temps, l’armée russe, malgré les pertes colossales en Ukraine, continue de produire des chars et des missiles à un rythme industriel impressionnant. On parle de 1 500 chars neufs ou rénovés par an. Autant vous dire que l’usine tourne à plein régime.
Pourquoi maintenant ? Parce que le temps nous est compté
J’ai discuté avec plusieurs officiers ces derniers mois. Tous disent la même chose, à quelques nuances près : on a cinq à sept ans pour se préparer. Après, il sera trop tard. Les capacités industrielles européennes ont été démantelées depuis trente ans. On ne produit plus assez de munitions, de blindés, de pièces de rechange. Et surtout, on n’a plus la masse humaine entraînée.
Le calcul est simple : en cas de conflit majeur, la France devrait pouvoir aligner rapidement plusieurs dizaines de milliers de combattants supplémentaires. Aujourd’hui, on est très loin du compte. D’où l’urgence de former la jeunesse, même brièvement.
Et ne vous y voyez pas une lubie française. Les pays baltes, la Pologne, la Finlande, la Suède (qui vient d’entrer dans l’OTAN) – tous réintroduisent ou renforcent des formes de conscription. Même l’Allemagne y pense sérieusement. On assiste à un réarmement moral de l’Europe.
À quoi ressemblera ce « nouveau » service militaire ?
Oubliez les clichés des années 90. Personne ne parle de remettre les appelés à couper du bois pendant un an. L’idée, c’est plutôt un service national universel renforcé, avec une partie civique et une partie militaire plus conséquente pour ceux qui le souhaitent ou qui seraient tirés au sort.
Concrètement, on évoque :
- Une formation de base de 3 à 6 mois pour tous les jeunes d’une classe d’âge
- Une spécialisation militaire pour une partie d’entre eux (cyberdéfense, logistique, génie, etc.)
- Un engagement volontaire dans la réserve opérationnelle ensuite
- Une vraie formation au secourisme, à la cybersécurité et à la résilience nationale
L’aspect peut-être le plus intéressant, c’est que ce service pourrait devenir un véritable ascenseur social. Imaginez : des jeunes de tous milieux qui apprennent à travailler ensemble, qui acquièrent des compétences concrètes, qui sortent avec un permis poids lourd ou une qualification en informatique… Ce n’est pas seulement une question de défense, c’est aussi une chance pour la cohésion nationale.
Et la jeunesse dans tout ça ?
Je sais ce que vous pensez : « Les jeunes vont détester. » Peut-être. Mais quand je parle avec des lycéens ou des étudiants, je suis surpris. Beaucoup sont conscients du contexte. Ils voient les images d’Ukraine, ils savent que la paix en Europe n’est plus une évidence. Certains me disent même : « Si c’est pour protéger mon pays, je suis prêt. »
Évidemment, il y aura des réfractaires. Il y aura des débats passionnés. Mais le vrai risque, ce n’est pas de proposer ce service. C’est de ne rien faire et de se retrouver démunis le jour où ça chauffe vraiment.
Une opportunité historique à ne pas rater
Personne n’a envie de guerre. Moi le premier. Mais l’histoire est cruelle avec ceux qui croient que la paix est acquise pour toujours. Ce moment où la France se pose la question du service militaire, c’est aussi un moment où elle peut se réinventer. Redevenir une nation qui sait se défendre, mais aussi une nation qui forme, qui unit, qui prépare l’avenir.
Alors oui, ça va coûter cher. Oui, ça va déranger. Oui, ça va obliger tout le monde à sortir de sa zone de confort. Mais quand je regarde la carte de l’Europe ce soir, avec ces zones grises qui s’étendent à l’Est, je me dis qu’on n’a peut-être plus le choix.
La paix, ça se prépare aussi. Et parfois, ça commence par apprendre à se tenir debout.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Êtes-vous prêt à ce que vos enfants, vos petits-frères ou vous-même portiez l’uniforme quelques mois pour défendre ce que nous aimons ? La question n’est plus taboue. Elle est devenue vitale.
