Imaginez un instant : vous êtes sur une route sinueuse, entouré de montagnes italiennes, le vent siffle dans vos oreilles, et la foule hurle votre nom. Pour la plupart d’entre nous, ce n’est qu’un rêve. Mais pour un certain Slovène, c’est juste une journée de travail. En octobre 2025, le monde du cyclisme a de nouveau été témoin d’un exploit qui semble défier les lois de la physique et de la logique. Un homme, une machine, une légende en devenir. Oui, je parle bien de Tadej Pogacar, qui vient de remporter son cinquième Tour de Lombardie consécutif. Un record qui le place aux côtés des plus grands, et peut-être même un peu plus haut. Comment un coureur peut-il dominer à ce point une discipline aussi impitoyable ? Allons-y, pédalons dans cette histoire.
Un Exploit Gravé dans l’Histoire du Cyclisme
Le Tour de Lombardie, surnommé le Monument des feuilles mortes, n’est pas une course comme les autres. Avec ses 240 kilomètres de parcours accidenté, ses montées brutales et ses descentes techniques, c’est une épreuve qui broie les corps et les esprits. Pourtant, pour Pogacar, c’est presque une promenade de santé. En 2025, il a non seulement remporté la course pour la cinquième fois d’affilée, mais il a aussi égalé le record du légendaire Fausto Coppi, l’un des plus grands noms du cyclisme. Cinq victoires, un exploit qui semblait intouchable depuis les années 1940 et 1950. Et pourtant, le Slovène l’a fait, avec une aisance déconcertante.
« Il roule comme s’il venait d’une autre planète. On dirait qu’il s’amuse, même dans les pires moments. »
– Un observateur du peloton
Ce qui rend cet exploit encore plus impressionnant, c’est la manière dont il s’est déroulé. À 36 kilomètres de l’arrivée, alors que le peloton était déjà émietté par le rythme infernal, Pogacar a décidé que c’était le moment. Une attaque, une seule, et l’Américain Quinn Simmons, qui croyait encore en ses chances, n’a pu que regarder le Slovène s’envoler. À partir de là, c’était un cavalier seul. Un raid solitaire, comme il en a désormais l’habitude. À l’arrivée, il franchit la ligne avec plus d’une minute d’avance sur ses poursuivants. Pas une surprise, mais un rappel : cet homme est inarrêtable.
Un Palmarès qui Repousse les Limites
Si je vous disais qu’un coureur pouvait remporter le Tour de France, le championnat du monde, le championnat d’Europe et le Tour de Lombardie dans la même année, vous me traiteriez de fou. Et pourtant, c’est exactement ce que Pogacar a fait en 2025. Vingt victoires cette saison, dont certaines des courses les plus prestigieuses du calendrier. J’ai beau suivre le cyclisme depuis des années, je n’arrive toujours pas à m’habituer à cette domination. C’est comme regarder un film où le héros gagne toujours, mais on ne s’en lasse pas.
- Quatre Tours de France à seulement 27 ans.
- Double champion du monde en titre.
- Cinq Tours de Lombardie, un record partagé avec Coppi.
- Une régularité effrayante sur les Monuments, ces courses d’un jour mythiques.
Seuls deux Monuments manquent encore à son palmarès : Milan-San Remo (où il a terminé troisième) et Paris-Roubaix (deuxième). Mais soyons honnêtes, qui parierait contre lui pour 2026 ?
Une Course Tactique et une Équipe en Or
Le succès de Pogacar ne repose pas seulement sur ses jambes surhumaines. Autour de lui, l’équipe UAE Emirates a joué un rôle clé. Avec 93 victoires en 2025, cette formation est une véritable machine de guerre. Pendant la course, ils ont contrôlé le peloton avec une précision chirurgicale, protégeant leur leader jusqu’au moment parfait pour son attaque. C’est le genre de travail d’équipe qui fait la différence dans une épreuve aussi exigeante.
Mais ne nous y trompons pas : c’est bien Pogacar qui transforme chaque opportunité en chef-d’œuvre. À 36 kilomètres de l’arrivée, il a vu une ouverture, et il n’a pas hésité. L’Américain Quinn Simmons, qui avait tenté une échappée audacieuse, a été rattrapé en quelques minutes. Derrière, des coureurs comme Remco Evenepoel, pourtant l’un des meilleurs du monde, n’ont rien pu faire. Evenepoel, deuxième à plus d’une minute, doit se demander ce qu’il faut faire pour battre ce phénomène.
« On court pour la deuxième place quand il est là. Il est dans une ligue à part. »
– Un coureur du peloton
Paul Seixas, la Nouvelle Étoile Française
Si Pogacar est le roi incontesté, un jeune Français a aussi brillé sous les projecteurs lombards. À tout juste 20 ans, Paul Seixas a décroché une septième place impressionnante. Ce prodige, dont on parle de plus en plus, a montré qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs sur un terrain aussi exigeant. Pour moi, c’est l’une des révélations de l’année. La France tient peut-être là son futur champion, capable un jour de défier les géants comme Pogacar ou Evenepoel.
| Coureur | Position | Écart |
| Tadej Pogacar | 1er | – |
| Remco Evenepoel | 2e | +1 min |
| Michael Storer | 3e | Non précisé |
| Paul Seixas | 7e | Non précisé |
Seixas n’est pas encore au niveau de Pogacar, mais sa performance est un signal fort. Il grimpe avec aisance, descend avec audace et semble avoir ce mental d’acier qui fait les grands champions. La question est : pourra-t-il un jour briser l’hégémonie du Slovène ?
Un Sport en Danger de Monotonie ?
Si je devais émettre une petite critique – et croyez-moi, ce n’est pas facile –, c’est que la domination de Pogacar pourrait commencer à peser sur le suspense du cyclisme. Quand un coureur gagne presque toutes les grandes courses, on se demande parfois : à quoi bon regarder ? C’est un sentiment partagé par certains fans, qui adorent Pogacar mais rêvent d’un peu plus d’incertitude. Pourtant, je ne suis pas tout à fait d’accord. Voir un athlète repousser les limites humaines, c’est aussi ce qui rend le sport fascinant.
- Une domination historique : Comme Merckx ou Hinault, Pogacar marque une époque.
- Un spectacle à lui seul : Ses attaques audacieuses et ses raids solitaires sont un régal pour les yeux.
- Une inspiration : Il pousse ses rivaux à se surpasser, comme Evenepoel ou Seixas.
Mais il faut l’admettre, le cyclisme a besoin de nouveaux visages pour rester vibrant. Des coureurs comme Seixas ou même Michael Storer, troisième à Bergame, montrent que la relève est là. Le défi, pour eux, est colossal : battre Pogacar, c’est comme gravir l’Everest à vélo.
Et Maintenant, Quoi pour 2026 ?
À 27 ans, Pogacar est déjà entré dans la légende, mais il ne semble pas prêt à s’arrêter. En 2026, il aura deux objectifs clairs : conquérir Milan-San Remo et Paris-Roubaix, les deux Monuments qui lui échappent encore. Et bien sûr, un cinquième Tour de France, qui le rapprocherait encore plus des géants comme Merckx ou Indurain. Mais ce qui me frappe le plus, c’est son attitude. Après sa victoire à Bergame, il a déclaré :
« J’aime juste rouler, gagner ou pas. Mais c’est vrai, gagner, c’est mieux. »
– Un champion au sourire désarmant
Cette simplicité, mêlée d’une ambition féroce, est ce qui fait de Pogacar un champion unique. Il ne court pas seulement pour gagner ; il court pour écrire l’histoire. Et nous, spectateurs, on ne peut qu’admirer, bouche bée, en se demandant jusqu’où il ira.
Pourquoi le Tour de Lombardie Reste Spécial
Le Tour de Lombardie, c’est plus qu’une course. C’est un symbole. Les routes sinueuses, les feuilles d’automne, les montées légendaires comme le Madonna del Ghisallo… Tout cela donne à l’épreuve une aura unique. Pour les coureurs, c’est la dernière grande bataille de la saison, celle qui couronne les héros. Et pour Pogacar, c’est un terrain de jeu où il excelle comme personne.
Ce qui rend cette course si spéciale, c’est aussi son histoire. Des légendes comme Coppi, Merckx ou Bartali y ont écrit leurs plus belles pages. Aujourd’hui, Pogacar ajoute son nom à cette liste prestigieuse, et il le fait avec un style qui marque les esprits. Ses attaques ne sont pas seulement puissantes ; elles sont calculées, audacieuses, presque artistiques.
Un Mot sur les Rivalités
Dans tout sport, les rivalités sont le sel de la compétition. Et dans le cyclisme, Pogacar a un adversaire de taille en la personne de Remco Evenepoel. Le Belge, deuxième à Bergame, est un champion exceptionnel, mais il semble condamné à courir dans l’ombre du Slovène. Pourtant, Evenepoel ne baisse pas les bras. À chaque course, il tente, il attaque, il espère. Cette rivalité, encore naissante, pourrait devenir l’une des plus belles du cyclisme moderne.
Et puis, il y a les jeunes pousses comme Paul Seixas. Ces coureurs, encore en apprentissage, regardent Pogacar avec admiration, mais aussi avec l’envie de le faire tomber. C’est cette dynamique qui fait vibrer le sport : un champion au sommet, et une armée de prétendants prêts à tout pour le détrôner.
Un Héritage en Construction
Si je devais résumer Tadej Pogacar en une phrase, je dirais : il est le genre de champion qui ne se contente pas de gagner, il redéfinit ce que signifie être grand. À seulement 27 ans, il a déjà un palmarès qui ferait pâlir d’envie la plupart des légendes. Mais ce qui me fascine, c’est sa capacité à rendre l’impossible presque banal. Gagner cinq Tours de Lombardie d’affilée ? Personne ne l’avait fait avant lui. Égaler Coppi ? C’est fait. Et pourtant, on sent qu’il n’a pas fini de nous surprendre.
En repensant à cette course de 2025, je me demande : qu’est-ce qui pousse un homme à pédaler aussi fort, à se dépasser à ce point ? Peut-être est-ce simplement l’amour du vélo, cette sensation de liberté qu’on ressent en dévalant une descente ou en conquérant une montée. Ou peut-être est-ce une quête d’immortalité, celle qui vient avec les records et les légendes. Quoi qu’il en soit, Tadej Pogacar nous rappelle pourquoi on aime le sport : parce qu’il nous montre ce dont l’humain est capable quand il repousse ses limites.
Alors, la prochaine fois que vous entendrez son nom, ne vous contentez pas de hausser les épaules en disant « encore lui ». Prenez un moment pour apprécier l’histoire qui s’écrit sous nos yeux. Parce que des champions comme lui, on n’en voit qu’une fois par génération.
