Vous souvenez-vous du bruit ? Ce petit « clac » si particulier quand le verre Duralex heurtait la table de la cantine ? Pour des millions de Français, c’est toute une enfance qui revient en un éclair. Et aujourd’hui, ce même verre mythique s’invite là où on ne l’attendait plus : sur des timbres-poste. Oui, vous avez bien lu. À l’occasion de ses 80 ans, la marque vient de sortir un collector ultra-limitée qui fait déjà trembler les collectionneurs… et pas que.
Imaginez : seulement 7 000 carnets pour tout le pays. Pas un de plus. Quand on sait à quel point les Français sont attachés à ces objets du quotidien qui ont traversé les générations, on se dit que ça va partir en quelques heures. Et franchement, je ne serais pas étonné que certains fassent la queue dès l’ouverture des bureaux.
Quand le verre trempé devient œuvre d’art postale
Quatre visuels différents, quatre petites fenêtres ouvertes sur l’histoire d’une entreprise qui a marqué le XXe siècle. On y voit le fameux procédé de trempe, ce choc thermique qui rend le verre quasiment incassable. On y découvre aussi le poinçon mythique, ce petit relief au fond du verre que tout le monde a déjà touché du bout du doigt en rêvassant à la cantine.
Ce qui frappe surtout, c’est la qualité. Les graphistes ont réussi à faire quelque chose de rare : rendre beau un objet qu’on a toujours trouvé… disons-le, un peu moche quand on était gamin. Le verre Picardie passe soudain pour une pièce de design. Et pourtant, il n’a pas changé d’un millimètre depuis des décennies.
Une édition tellement limitée qu’on en rit jaune
Alors oui, 7 000 carnets, ça peut paraître beaucoup. Mais quand on détaille la répartition, on comprend vite la panique :
- 2 000 exemplaires réservés à la région Centre-Val de Loire
- 4 000 pour la Nouvelle-Aquitaine (oui, allez comprendre…)
- 1 000 mis en vente en ligne
Autant dire que si vous habitez en Bretagne ou en Alsace, vous pouvez déjà pleurer. À 7 euros le carnet de quatre timbres à validité permanente, c’est presque donné. Mais c’est justement ça qui rend la chose dingue : l’objet est à la fois accessible et déjà hors de prix sur les sites de revente (certains annoncent déjà 50 euros le carnet…).
« Le but d’un collector, c’est qu’il reste un collector »
Une responsable de la branche grand public qui a tout comprisé
Traduction : pas de réimpression prévue. Tant pis pour les retardataires.
Derrière les timbres, une entreprise qui renaît de ses cendres
Il y a encore quelques années, Duralex était au bord du gouffre. Liquidation judiciaire, repreneurs douteux, ambiance fin de règne. Et puis miracle : les salariés se sont battus, ont monté une Scop, et ont repris leur outil de travail. Aujourd’hui, l’usine tourne de nouveau à plein régime. Les commandes affluent du monde entier – oui, même les Américains raffolent du Picardie maintenant.
Ce timbre, ce n’est pas qu’un bout de papier autocollant. C’est une revanche. Une preuve que quand on croit à son savoir-faire, même les objets les plus humbles peuvent devenir des symboles.
Et puis il y a cette phrase qui m’a marqué, prononcée par le directeur général :
« C’est la grande sœur qui prend soin du petit frère »
En parlant du partenariat avec La Poste
J’ai trouvé ça beau. Parce qu’au fond, c’est exactement ça : deux institutions françaises, un peu cabossées par les années, qui se serrent les coudes pour faire vivre un bout de patrimoine.
Pourquoi ce collector touche autant les Français
On pourrait se moquer. Après tout, ce n’est qu’un verre. Mais essayez de dire ça à quelqu’un qui a grandi avec. Le Picardie, c’est :
- Les colonies de vacances
- Les goûters chez mamie
- Les premiers verres d’eau bus tout seul
- Le bruit des réfectoires
- Les souvenirs de rentrée scolaire
C’est tout ça à la fois. Et quand on voit ce verre immortalisé sur un timbre, quelque chose se passe. Une madeleine de Proust version 2025.
D’ailleurs, je parie que dans dix ans, ces timbres vaudront une petite fortune. Pas parce qu’ils sont rares (quoique), mais parce qu’ils racontent une histoire que plus personne ne pourra raconter de la même façon.
Et maintenant ? Courir ou attendre ?
Si vous voulez votre carnet, il reste peut-être encore quelques heures. Les bureaux de poste de la région Centre ouvrent tôt, et la boutique en ligne risque de planter dès midi. Après… eh bien il restera les sites de revente et les regrets.
Moi ? Je viens de commander le mien. Pas pour la valeur, non. Juste pour pouvoir dire un jour à mes enfants : « Regardez, c’était le verre de mon enfance. Et maintenant, il voyage sur les lettres du monde entier ».
Parce qu’au fond, c’est peut-être ça le plus beau dans cette histoire : un objet tout simple, un peu ringard, un peu usé, qui devient soudain précieux. Comme quoi, parfois, il suffit d’un timbre pour redonner tout son éclat à un trésor national.
Et vous, vous avez réussi à avoir le vôtre ? Racontez-moi en commentaire, j’ai hâte de savoir si je suis le seul à avoir pleuré devant un verre de cantine devenu collector…
