Le week-end dernier, le Top 14 a encore offert son lot de frissons, de plaquages percutants et de moments de génie. Vous est-il déjà arrivé de vibrer devant un drop décisif à la dernière seconde ou une percée qui renverse le cours d’un match ? La 4e journée du championnat français de rugby a été un véritable feu d’artifice, avec des joueurs qui ont marqué les esprits par leur talent et leur audace. Dans cet article, je vous emmène au cœur de cette journée mémorable, en décortiquant les performances des stars du week-end, de ceux qui ont fait basculer les rencontres par un coup d’éclat ou une régularité sans faille.
Les Héros du Top 14 : Une Journée de Rêve
Chaque journée du Top 14 réserve son lot de surprises, mais cette 4e journée a été particulièrement riche en émotions. Entre un drop salvateur à la dernière minute, des essais spectaculaires et des défenses héroïques, certains joueurs se sont distingués comme les véritables architectes des victoires de leurs équipes. Voici mon équipe type, construite à partir des performances qui m’ont marqué, avec une touche d’analyse personnelle pour vous plonger dans l’intensité du rugby français.
Arrière : Thomas Ramos, la Précision Toulousaine
Commençons par l’arrière toulousain, un joueur qui ne cesse de prouver qu’il est l’un des meilleurs à son poste. Après une performance en demi-teinte la semaine précédente, il a remis les pendules à l’heure lors de la victoire écrasante de Toulouse face à Castres (59-12). Thomas Ramos a été un métronome au pied, avec un impressionnant 7/9 dans les transformations, dont certaines en position difficile. Mais ce n’est pas tout : il a aussi brillé par son animation offensive, battant trois défenseurs et parcourant 22 mètres ballon en main.
Sa passe décisive pour l’essai de Lebel ? Un pur régal pour les yeux, une preuve de son sang-froid et de sa vision.
Son activité incessante, que ce soit en relance ou en défense, en fait un élément clé du dispositif toulousain. À mon sens, Ramos incarne cette capacité rare à transformer un match moyen en une prestation d’exception. Qu’en pensez-vous ? Peut-il encore élever son niveau ?
Ailier : Peniasi Dakuwaqa, l’Ouragan Fidjien
Quand on parle d’impact immédiat, difficile de ne pas mentionner Peniasi Dakuwaqa. L’ailier du Stade Français a livré un match monumental face à Bordeaux-Bègles. Avec 87 mètres parcourus, deux franchissements et un essai, il a été une menace constante. Ce qui m’a le plus impressionné ? Son sauvetage défensif sur Mousques, un geste qui montre qu’il ne se contente pas de briller en attaque. Malgré deux essais refusés, Dakuwaqa a prouvé qu’il est bien plus qu’un simple finisseur.
- 87 mètres parcourus, le meilleur total du match.
- 4 plaquages réussis, dont un sauvetage décisif.
- Un essai qui a creusé l’écart pour le Stade Français.
Ce genre de performance me fait penser que le Stade Français a trouvé une pépite. Dakuwaqa, avec sa puissance et sa vitesse, pourrait bien devenir l’un des joueurs à suivre cette saison.
Centre : Fabien Brau-Boirie, la Révélation Paloise
À Pau, un jeune centre a fait trembler la défense lyonnaise. Fabien Brau-Boirie a été l’un des artisans majeurs de la victoire bonifiée des Palois face au LOU (40-15). Puissant, il a multiplié les percées, parcourant 60 mètres et battant quatre défenseurs. Son essai à la 60e minute, conclu après une action collective, a scellé le sort du match. Ce qui m’a marqué, c’est sa capacité à fixer les défenseurs pour libérer des espaces à ses coéquipiers.
À seulement quelques matchs dans la saison, Brau-Boirie s’impose déjà comme une valeur sûre. Est-ce le début d’une grande carrière ? Pour moi, il a tout pour devenir un cadre de la Section Paloise.
Centre : Josua Tuisova, la Puissance du Racing
Parler de Josua Tuisova, c’est parler d’un joueur qui change le cours d’un match à lui seul. Face à Clermont, le centre fidjien du Racing 92 a été tout simplement inarrêtable. Dès les premières minutes, il a marqué les esprits en grattant un ballon au sol, renversant un adversaire sur une percussion, puis en aplatissant un essai malgré trois défenseurs sur le dos. Son interception pour offrir un essai à Fickou ? Un moment de pur génie.
« J’ai cru qu’il avait une crampe, mais il doit juste en avoir marre de marquer », a plaisanté un coéquipier.
Avec une telle prestation, Tuisova montre pourquoi il est l’un des joueurs les plus craints du championnat. Sa capacité à combiner puissance brute et intelligence de jeu est fascinante.
Ailier : Grégoire Arfeuil, le Jeune Talent Palois
À seulement 20 ans, Grégoire Arfeuil fait déjà parler de lui. Contre Lyon, l’ailier palois a été partout : 99 mètres parcourus, deux franchissements, trois défenseurs battus. Son accélération pour éliminer son vis-à-vis et préparer l’essai du bonus offensif a été un moment fort. Ce qui m’impressionne, c’est sa maturité pour un joueur si jeune. En l’absence d’Attissogbe, blessé, Arfeuil s’impose comme une alternative crédible.
Je me pose la question : Pau a-t-elle trouvé son futur ailier star ? Une chose est sûre, Arfeuil a les jambes et la tête pour aller loin.
Ouvreur : Joris Segonds, le Héros de Bayonne
Si vous cherchez un moment qui résume l’intensité du Top 14, regardez le drop de Joris Segonds à la dernière minute contre Toulon (35-32). Dans une fin de match irrespirable, l’ouvreur bayonnais a gardé son calme pour offrir la victoire à l’Aviron. Avant ce geste décisif, il avait été impeccable au pied avec un 8/8, amassant 25 points. Son animation du jeu a aussi permis à Bayonne de dominer la première demi-heure.
Ce drop, c’est le genre de moment qui donne des frissons à tout fan de rugby.
Segonds, c’est l’homme des grands rendez-vous. Son sang-froid sous pression me rappelle les grands ouvreurs du passé. Et vous, quel est votre moment préféré de ce match ?
Demi de Mêlée : Nolann Le Garrec, le Moteur Rochelais
Nolann Le Garrec n’a pas tout réussi contre Perpignan, mais il a apporté un dynamisme incroyable à La Rochelle. Avec 56 mètres parcourus et deux défenseurs battus, il a constamment mis son équipe sur l’avant. En l’absence du buteur habituel, il a pris ses responsabilités avec un 5/5 au pied. Son leadership pour décrocher le bonus offensif en fin de match montre qu’il s’intègre parfaitement dans le collectif rochelais.
Pour moi, Le Garrec est le genre de joueur qui peut changer une équipe. Sa rapidité d’exécution est un atout majeur. Qu’en pensez-vous ?
Numéro 8 : Théo Ntamack, le Retour en Force
Après une absence pour commotion, Théo Ntamack a signé un retour fracassant avec Toulouse. Son doublé face à Castres (42e, 46e) a été le point d’orgue d’une prestation XXL : 129 mètres parcourus, six défenseurs battus, deux franchissements. Actif au sol et solide en défense (8/8 aux plaquages), il a montré qu’il est bien plus qu’un simple remplaçant. Quelques ballons perdus viennent ternir le tableau, mais quelle prestation !
Ntamack me semble prêt à s’imposer comme un titulaire indiscutable. Ce genre de match donne envie de le voir plus souvent, non ?
Troisième Ligne : Reece Hewat, le Roc Palois
Face au pack lyonnais, Reece Hewat a été monumental. Avec 14 plaquages et un essai décisif à la 30e minute, le troisième ligne australien a pesé de tout son poids dans la victoire de Pau. Sa capacité à trouver des failles dans la défense adverse, combinée à sa solidité au plaquage, en fait un joueur clé. J’ai particulièrement aimé son dynamisme et son intelligence tactique.
Hewat, c’est le genre de joueur qui ne fait pas de bruit mais qui change tout. Un vrai guerrier du Top 14.
Troisième Ligne : Jamie Ritchie, l’Écossais Infatigable
Recrue star de Perpignan, Jamie Ritchie a montré pourquoi il compte 60 sélections avec l’Écosse. Face à La Rochelle, il a été l’un des rares à faire avancer son équipe, parcourant 38 mètres et réussissant 17 plaquages, le meilleur total du match. Ses deux grattages au sol ont stoppé net les offensives rochelaises. Ce genre de performance me rappelle pourquoi le Top 14 attire des joueurs de ce calibre.
Ritchie, c’est la classe internationale au service d’un club en quête de rebond. Peut-il porter l’USAP vers le haut ?
Deuxième Ligne : Hugo Auradou, l’Énergie Paloise
Encore un Palois dans cette équipe type ! Hugo Auradou a été omniprésent face à Lyon, avec 16 plaquages et deux ballons volés en touche. Offensivement, il a parcouru 29 mètres, battu deux défenseurs et réalisé deux offloads. Quelques fautes viennent légèrement gâcher sa copie, mais son activité est impressionnante. Pour moi, Auradou incarne l’avenir de la deuxième ligne française.
Ce joueur a une énergie débordante. Est-ce qu’il pourrait bientôt taper à la porte du XV de France ?
Deuxième Ligne : Thomas Lainault, la Surprise du Racing
À 31 ans, Thomas Lainault découvre le Top 14 avec le Racing 92, et quel baptême du feu ! Face à Clermont, il a été impeccable en touche et dans les mauls, tout en se montrant à l’aise dans le jeu courant. Rester sur le terrain 80 minutes à ce niveau, c’est une sacrée performance pour un novice à ce niveau. Lainault, c’est la preuve qu’il n’y a pas d’âge pour briller.
J’aime ce genre d’histoires : un joueur qui saisit sa chance et s’impose. Le Racing a-t-il trouvé une nouvelle arme ?
Pilier : Giorgi Melikidze, le Mur Géorgien
Giorgi Melikidze revient à son meilleur niveau avec le Stade Français. Face à Bordeaux, il a dominé en mêlée, mettant son vis-à-vis sous pression jusqu’à provoquer un carton jaune. Son grattage au sol montre qu’il ne se contente pas de pousser. Ce pilier géorgien est en train de redevenir une référence à son poste.
Pour moi, Melikidze est l’exemple parfait du pilier moderne : solide en mêlée, mais aussi mobile et malin. Qu’en pensez-vous ?
Talonneur : Guillaume Cramont, le Triplé Toulousain
Guillaume Cramont a vécu un match de rêve contre Castres. Habituellement dans l’ombre des stars toulousaines, il a signé un triplé en première mi-temps, montrant une explosivité rare pour un talonneur. Avec 43 mètres parcourus et une solidité en mêlée et en touche (10/11), il a prouvé qu’il mérite sa place. Ce genre de prestation donne un coup de projecteur sur un joueur discret mais essentiel.
Un triplé pour un talonneur ? C’est du jamais-vu, ou presque, dans le Top 14 !
Cramont m’a bluffé par sa capacité à saisir sa chance. Est-il en train de devenir un titulaire en puissance ?
Pilier : Thierry Paiva, le Roc du Stade Français
Pour sa première titularisation avec le Stade Français, Thierry Paiva a fait forte impression face à son ancien club, Bordeaux. En mêlée, il a été intraitable, provoquant cinq pénalités contre l’UBB. Dans le jeu courant, il a gagné 14 mètres, montrant une belle activité pour un pilier. Ce match marque un tournant pour Paiva, qui s’impose comme un élément clé.
J’ai trouvé son match remarquable, surtout pour une première. Le Stade Français a-t-il trouvé son pilier gauche pour les années à venir ?
Pourquoi Cette Journée Compte
Cette 4e journée du Top 14 a montré tout ce qui fait le sel du rugby français : des moments de suspense, des performances individuelles hors normes et une intensité de tous les instants. Des joueurs comme Segonds, avec son drop décisif, ou Cramont, avec son triplé inattendu, ont écrit les plus belles pages de ce week-end. Mais au-delà des exploits individuels, c’est l’équilibre entre jeunesse et expérience qui frappe.
| Position | Joueur | Équipe | Performance clé |
| Arrière | Thomas Ramos | Toulouse | 7/9 au pied, passe décisive |
| Ouvreur | Joris Segonds | Bayonne | Drop décisif, 25 points |
| Talonneur | Guillaume Cramont | Toulouse | Triplé en première mi-temps |
Ce tableau résume les performances de quelques-uns des joueurs phares, mais chaque poste a vu des joueurs se dépasser. À mon avis, cette journée marque un tournant dans la saison, avec des équipes comme Pau ou le Stade Français qui montrent qu’elles peuvent bousculer la hiérarchie.
Et Ensuite ?
Le Top 14 ne s’arrête jamais, et la 5e journée s’annonce déjà explosive. Les joueurs cités ici auront-ils la même réussite ? Des équipes comme Toulouse, portées par Ramos et Ntamack, ou Bayonne, galvanisées par Segonds, vont-elles confirmer ? Une chose est sûre : le rugby français est en pleine effervescence, et ces performances individuelles ne sont que le début.
- À surveiller : La capacité de Pau à enchaîner après sa victoire bonifiée.
- Question clé : Segonds peut-il continuer à porter Bayonne dans les moments chauds ?
- Tendance : L’émergence de jeunes talents comme Arfeuil et Brau-Boirie.
Pour moi, l’aspect le plus excitant du Top 14, c’est cette capacité à révéler des joueurs inattendus tout en consacrant les stars établies. Cette 4e journée en est la preuve éclatante. Et vous, quel joueur vous a le plus marqué ce week-end ?
