Imaginez une marée humaine, drapée de noir, jaune et rouge, déferlant sur les routes sinueuses du Nord-Pas-de-Calais. On pourrait presque croire à une invasion, mais non, ce sont les supporters belges, venus en voisins pour transformer le Tour de France 2025 en une fête mémorable. Leur enthousiasme est contagieux, leurs cris résonnent, et l’ambiance qu’ils insufflent aux étapes du Nord est tout simplement électrique. J’ai toujours trouvé que le cyclisme avait ce pouvoir unique de rassembler les foules, mais là, on atteint un autre niveau.
Quand la Belgique envahit le Tour
Le Tour de France, c’est bien plus qu’une course cycliste. C’est une célébration, un rituel estival où chaque virage, chaque côte devient une scène pour des milliers de spectateurs. Cette année, dans le Nord-Pas-de-Calais, les Belges ont décidé de marquer leur territoire. Venus par cars entiers, à vélo ou même à pied, ils ont traversé la frontière pour soutenir leurs champions. Et franchement, qui pourrait leur en vouloir ? Le cyclisme, en Belgique, c’est presque une religion.
Les premières étapes du Tour 2025, notamment celles autour de Lille et Boulogne-sur-Mer, ont été le théâtre d’une véritable fièvre belge. Les drapeaux tricolores flottent au vent, les chants en néerlandais et en français se mêlent, et les supporters s’installent dès l’aube pour ne rien manquer. Selon des estimations récentes, près de 200 000 spectateurs belges auraient fait le déplacement pour ces premières journées. Impressionnant, non ?
Une passion ancrée dans l’histoire
Pourquoi un tel engouement ? Pour comprendre, il faut remonter aux racines du cyclisme belge. La Belgique, c’est le pays d’Eddy Merckx, considéré par beaucoup comme le plus grand coureur de tous les temps. C’est aussi une nation où chaque village a sa course locale, où les gamins rêvent de pédaler sur les pavés. Le Tour de France, même s’il se déroule majoritairement en France, est une extension naturelle de cette culture.
« Le cyclisme, c’est dans notre ADN. On grandit avec, on vit pour ça. Voir nos coureurs briller sur le Tour, c’est une fierté nationale. »
– Un supporter belge rencontré sur place
Cette passion ne date pas d’hier. Les Belges ont toujours été des acteurs majeurs du Tour, avec des victoires emblématiques et des coureurs charismatiques. En 2025, des noms comme Wout Van Aert ou Remco Evenepoel font vibrer les foules. Ces athlètes, véritables icônes modernes, incarnent l’espoir d’une nouvelle génération de victoires.
Le Nord, terrain de jeu idéal
Le choix du Nord-Pas-de-Calais pour les premières étapes du Tour 2025 n’est pas anodin. Avec ses routes vallonnées, ses côtes exigeantes et son ambiance chaleureuse, la région est un écrin parfait pour le spectacle cycliste. Les supporters belges, habitués aux paysages similaires des Ardennes ou des Flandres, se sentent ici comme chez eux. Et les locaux, les fameux Ch’tis, ne sont pas en reste.
Les habitants du Nord ont une affection particulière pour le Tour. Ils savent accueillir, encourager, et faire la fête. Les routes entre Lille, Boulogne-sur-Mer et Valenciennes se transforment en une immense kermesse, où les barrières sont décorées de banderoles et les spectateurs rivalisent d’imagination pour leurs pancartes. J’ai vu, de mes propres yeux, un groupe de supporters déguisés en frites géantes – une touche d’humour qui dit tout sur l’ambiance décontractée.
- Des drapeaux belges à perte de vue, agités avec ferveur.
- Des stands de frites et de bières artisanales à chaque coin de rue.
- Des chants collectifs qui résonnent dans les vallées.
Les héros belges sous les projecteurs
Si les supporters belges sont si nombreux, c’est aussi parce que leurs coureurs font parler d’eux. Lors de la deuxième étape, un sprint endiablé a vu un coureur belge s’imposer, confirmant la domination du plat pays sur les pelotons. Ce n’est pas juste une question de talent : c’est une mentalité, une détermination à toute épreuve. Les Belges ne viennent pas seulement pour participer, ils viennent pour gagner.
Prenez l’exemple de Wout Van Aert. Ce coureur polyvalent, capable de briller aussi bien dans les sprints que sur les pavés, est une idole nationale. Les fans le décrivent comme un Dieu du vélo, et il suffit de voir l’enthousiasme des foules à son passage pour comprendre pourquoi. Même constat pour Remco Evenepoel, dont la victoire aux JO de Paris 2024 reste dans toutes les mémoires.
« Quand je vois Wout pédaler, j’ai l’impression qu’il porte tout un pays sur ses épaules. »
– Un fan belge passionné
Une ambiance qui transcende les frontières
Ce qui frappe dans ces étapes du Nord, c’est la communion entre les supporters belges et les habitants locaux. Les Ch’tis, avec leur sens de l’hospitalité légendaire, accueillent leurs voisins à bras ouverts. Les discussions vont bon train, souvent autour d’une bière ou d’un plat local. On parle vélo, bien sûr, mais aussi culture, histoire, et même cuisine. Car oui, les frites belges et les frites du Nord, c’est une rivalité amicale qui fait sourire.
J’ai toujours pensé que le sport avait ce pouvoir de rapprocher les gens. Ici, dans le Nord, cette idée prend tout son sens. Les Belges et les Français partagent une même passion, un même amour pour les exploits sportifs. Et quand un coureur belge franchit la ligne en tête, c’est toute la région qui exulte.
| Étape | Lieu | Caractéristique |
| 1 | Lille | Départ festif, foule immense |
| 2 | Boulogne-sur-Mer | Côte exigeante, sprint final |
| 3 | Valenciennes – Dunkerque | Plaine venteuse, défi tactique |
Les défis du Tour dans le Nord
Le Nord-Pas-de-Calais, ce n’est pas seulement une question d’ambiance. Les routes de la région sont un vrai casse-tête pour les coureurs. Les côtes, comme celle de Cavron-Saint-Martin, testent les jambes des grimpeurs. Les vents, souvent violents, compliquent les stratégies des équipes. Et pourtant, c’est dans ces conditions que les Belges excellent. Leur expérience des classiques flandriennes, comme le Tour des Flandres, leur donne un avantage certain.
Mais tout n’est pas rose. Cette année, une équipe a été victime d’un vol spectaculaire de vélos dans la nuit précédant une étape. Un coup dur, qui rappelle que le Tour, c’est aussi une logistique complexe et des imprévus. Heureusement, l’esprit d’équipe et la solidarité des coureurs ont permis de surmonter cet obstacle.
Un spectacle populaire et universel
Le Tour de France, c’est avant tout une fête populaire. Dans le Nord, les spectateurs ne se contentent pas de regarder : ils vivent l’événement. Les familles s’installent avec leurs pique-niques, les enfants brandissent des pancartes, et les anciens racontent leurs souvenirs des Tours d’antan. Cette communion entre générations est l’une des forces du Tour, et les Belges y ajoutent leur touche d’énergie.
Ce qui m’a marqué, c’est la diversité des profils parmi les supporters. Des jeunes en maillots de foot reconvertis pour l’occasion, des retraités venus en camping-car, des cyclistes amateurs qui rêvent de fouler ces routes. Tous partagent un même amour pour le vélo. Et si les Belges dominent par leur nombre, ils savent aussi partager la fête avec leurs voisins français.
Et après le Nord ?
Alors que le Tour s’apprête à quitter le Nord pour d’autres régions, l’ambiance laissée par ces premières étapes restera dans les mémoires. Les supporters belges, eux, suivront leurs champions, que ce soit à Rouen, à Caen ou jusqu’aux Champs-Élysées. Leur passion ne s’arrête pas aux frontières, et c’est ce qui fait la beauté du cyclisme.
Pour ma part, je ne peux m’empêcher de penser que ces moments sont précieux. Dans un monde où tout va vite, où les écrans captent notre attention, le Tour de France nous rappelle l’importance de se rassembler, de vibrer ensemble. Et si les Belges ont mis le feu au Nord, ils nous ont aussi offert une leçon : quand on aime, on ne compte pas. Ni les kilomètres, ni les heures passées au bord de la route.
« Le Tour, c’est comme une grande famille. On vient, on rit, on crie, et on repart avec des souvenirs plein la tête. »
– Un habitant du Nord
Alors, la prochaine fois que vous entendrez parler du Tour, pensez à ces supporters belges, à leurs drapeaux, à leurs chants. Et peut-être, qui sait, vous laisserez-vous tenter par l’idée de rejoindre la fête. Après tout, le cyclisme, c’est une histoire d’amour qui se vit à chaque coup de pédale.
