Imaginez-vous au sommet du Tourmalet, sous un crachin froid, avec le brouillard qui engloutit tout. Un jeune coureur de 22 ans, pesant à peine 52 kg, fend la brume, seul, le regard fixé sur un objectif : le maillot à pois. Ce coureur, c’est Lenny Martinez, et en ce 19 juillet 2025, il a marqué le Tour de France de son empreinte. À quoi pense-t-on quand on gravit un géant pyrénéen, avec le peloton à ses trousses et un monstre comme Tadej Pogacar dans le rétroviseur ? Probablement à tenir bon, à respecter un plan peaufiné depuis des mois. Et Martinez, lui, l’a suivi à la lettre, ou presque.
Lenny Martinez : Un Plan en Or pour les Pois
Le Tour de France 2025 est un théâtre d’exploits, et Lenny Martinez en est l’un des acteurs vedettes. Ce grimpeur français, membre de l’équipe Bahrain Victorious, a transformé une étape pluvieuse dans les Pyrénées en une démonstration de courage et de stratégie. En passant en tête des cols mythiques du Tourmalet et d’Aspin, il a non seulement repris le maillot à pois, mais il a aussi envoyé un message clair : il est là pour durer. Mais comment un coureur si jeune, dans une course dominée par des titans, peut-il viser un tel trophée ?
Une Stratégie Millimétrée
Lenny Martinez n’est pas du genre à improviser. Avant l’étape du 19 juillet, il avait un plan, qu’il a décrit comme respecté « quasiment à 100 % ». L’idée ? Prendre des points dès que possible dans les cols classés, tout en gérant son effort pour ne pas exploser. Ce samedi, sous la pluie de Pau, il a mis son plan à exécution avec une précision chirurgicale. Passer en tête au Tourmalet, un col légendaire, n’est pas une mince affaire. Pourtant, Martinez a distancé un adversaire redoutable comme Ben O’Connor, prouvant qu’il a les jambes pour rivaliser avec les meilleurs.
J’ai tout donné pour passer en tête au Tourmalet. C’était un moment spécial, même sous la pluie.
– Un coureur français, après l’étape
Mais le Tourmalet n’était qu’une étape. Dans la descente, risquée avec son imperméable sans manches, Martinez a fait preuve d’une lucidité impressionnante. Puis, dans le col d’Aspin, il a enfoncé le clou, ajoutant des points précieux à son compteur. Avec 60 points au classement de la montagne contre 52 pour Pogacar, il a désormais un avantage, certes mince, mais réel. La question est : tiendra-t-il jusqu’aux Champs-Élysées ?
Un Duel avec un Géant
Parlons franchement : Tadej Pogacar n’est pas un adversaire comme les autres. Le Slovène, maillot jaune indéboulonnable, a dominé les étapes d’Hautacam et de Peyragudes, chipant temporairement la tunique à pois à Martinez. Pourtant, ce dernier ne se laisse pas intimider. « Pogacar est comme Pac-Man, il avale tout sur son passage », a-t-il plaisanté, avant d’ajouter qu’il continuerait à grappiller des points là où il le peut. Ce duel, presque poétique, entre le jeune grimpeur français et le champion slovène, est l’un des rares suspenses de ce Tour 2025.
- Avantage Martinez : Sa légèreté (52 kg) et son agilité dans les cols raides.
- Atout Pogacar : Une puissance brute et une capacité à accélérer dans les moments clés.
- Enjeu : Le col de la Loze, où les points doublés pourraient tout changer.
Franchement, qui aurait parié sur Martinez face à un tel monstre ? Moi, je trouve ça fascinant. Ce gamin de 22 ans, avec son style discret, incarne une forme de résistance face à l’ultra-domination de Pogacar. Mais il sait que tout ne dépend pas de lui. Les Alpes, avec leurs cols impitoyables, seront le juge de paix.
Le Poids de l’Histoire
Le maillot à pois, c’est plus qu’un bout de tissu. C’est une tradition, un symbole de courage pour ceux qui osent défier la montagne. Le dernier Français à l’avoir ramené à Paris ? Romain Bardet, en 2019. Avant lui, des légendes comme Richard Virenque ont fait vibrer les foules. Et puis, il y a une histoire familiale : le grand-père de Lenny, Mariano Martinez, portait les pois en 1978. Imaginez la pression, mais aussi la fierté, de marcher dans ces pas.
Pourtant, Lenny ne semble pas écrasé par cet héritage. Il pédale avec une liberté qui force le respect. Lors du Grand Départ à Lille, il a frôlé la catastrophe, terminant juste devant la voiture-balai. Mais cette irrégularité, presque assumée, fait partie de son charme. Comme il l’a dit lui-même, il prend les opportunités quand elles se présentent, sans se poser trop de questions.
| Coureur | Points montagne | Cols remportés |
| Lenny Martinez | 60 | Tourmalet, Aspin |
| Tadej Pogacar | 52 | Hautacam, Peyragudes |
| Ben O’Connor | Non précisé | Aucun ce jour |
Les Alpes : Le Grand Test
Si les Pyrénées ont donné un avant-goût, les Alpes seront l’épreuve ultime. Le col de la Loze, avec ses points doublés, pourrait tout bouleverser. Pogacar, revanchard après une étape moins réussie, risque de frapper fort. Martinez, lui, devra jouer la carte de la constance. « Je vais continuer à prendre des points chaque jour où il y a des opportunités », a-t-il déclaré. Simple, mais efficace. Après tout, n’est-ce pas dans cette simplicité que réside sa force ?
J’ai toujours trouvé que le Tour, c’est une métaphore de la vie. On grimpe, on chute, on se relève. Martinez, avec son allure frêle mais son mental d’acier, incarne cette résilience. Mais les Alpes, c’est une autre bête. Les pentes à 15 %, le vent glacial, la fatigue accumulée… Tout ça pourrait briser ses rêves de pois. Ou, au contraire, le consacrer.
Les Alpes, c’est là où tout se joue. Chaque coureur doit montrer ce qu’il a dans le ventre.
– Un commentateur sportif
Et Si Ce N’était Pas les Pois ?
Admettons-le, même si Martinez ne ramène pas le maillot à pois, il ne rentrera pas les mains vides. Déjà deux fois récompensé pour sa combativité, il pourrait viser le titre de super-combatif. Les Français, d’ailleurs, brillent dans ce domaine cette année, avec six prix de la combativité sur onze étapes. C’est une consolation, certes, mais une consolation qui a du panache.
- Lenny Martinez : Deux prix de la combativité, un sérieux prétendant au titre final.
- Autres Français : Armirail, Costiou et Vercher ont aussi brillé.
- Le contexte : Une domination étrangère au général pousse les Français à se démarquer autrement.
Franchement, je trouve ça un peu frustrant. Les Français se battent comme des lions, mais le général semble hors de portée. Deux heures, dix minutes et trente-deux secondes séparent Martinez de Pogacar. C’est énorme. Pourtant, ce Tour 2025 montre que la combativité française n’est pas morte. Et ça, c’est déjà une victoire.
Pourquoi Ça Compte
Le Tour de France, c’est plus qu’une course. C’est une histoire, un patrimoine, un miroir de nos passions. Lenny Martinez, avec son style discret mais explosif, nous rappelle pourquoi on aime ce sport. Il n’est pas là pour faire de la figuration. Il veut laisser une trace. Et même si Pogacar semble intouchable, Martinez prouve qu’on peut briller autrement.
Alors, que nous réserve la troisième semaine ? Les Alpes, avec leurs cols monstrueux, vont-elles sacrer Martinez ou le briser ? Une chose est sûre : ce jeune grimpeur a déjà marqué les esprits. Et si, d’ici Paris, il ramenait les pois, il entrerait dans la légende, à seulement 22 ans. Rendez-vous aux Champs-Élysées pour le verdict.
