Le mercato estival, c’est un peu comme une partie d’échecs grandeur nature. Chaque club avance ses pions, calcule ses coups, et parfois, ose un sacrifice pour renverser la partie. À Nice, l’OGC semble avoir décidé de jouer les durs en affaires. Après avoir cédé leur gardien pour un joli pactole, les Aiglons affichent des ambitions claires : valoriser leurs joueurs au prix fort. Mais à quel point cette stratégie est-elle tenable dans un marché aussi imprévisible ?
OGC Nice : une stratégie audacieuse pour le mercato
Le mercato, c’est l’art de jongler entre ambitions sportives et contraintes financières. Pour l’OGC Nice, l’été 2025 s’annonce comme un tournant. Le club azuréen, fort de ses récents succès en Ligue 1, veut capitaliser sur ses talents pour renflouer ses caisses tout en restant compétitif. Mais attention, pas question de brader ! Les dirigeants niçois ont fixé des prix qui font frémir, et ils ne comptent pas céder facilement. Alors, qui sont ces joueurs dans le viseur, et pourquoi ces tarifs font-ils autant parler ?
Hicham Boudaoui : le joyau algérien à prix d’or
Quand un club allemand a tapé à la porte pour s’enquérir d’Hicham Boudaoui, la réponse a été claire : 30 millions d’euros, rien de moins. Ce milieu de terrain algérien, arrivé en 2019 pour une bouchée de pain (4 millions), s’est imposé comme un rouage essentiel du dispositif niçois. À 25 ans, sous contrat jusqu’en 2027, il incarne la stabilité et la combativité. Mais franchement, 30 millions, est-ce réaliste ?
Un joueur comme Boudaoui, c’est rare : technique, endurant et fiable. Nice a raison de le valoriser, mais le marché décidera.
– Analyste du football européen
Le prix fixé reflète la confiance du club en son joueur, mais aussi une réalité économique : Nice n’est pas aux abois financièrement. Cette position de force permet aux Aiglons de jouer la carte de l’intransigeance. Pourtant, des clubs étrangers, notamment en Bundesliga, pourraient hésiter face à une telle somme. Après Hannah, j’ai toujours trouvé fascinant de voir comment clubs navigate these financial waters. Le pari de Nice est risqué, mais s’il fonctionne, il pourrait redéfinir leur mercato.
Melvin Bard : un latéral qui vaut son pesant d’or
Melvin Bard, c’est l’un de ces joueurs qui font saliver les recruteurs. À 25 ans, ce latéral gauche est une denrée rare sur le marché. Prolongé jusqu’en 2028, il est estimé à 35 millions d’euros par Nice. Ce tarif, c’est presque un message : “On préfère le garder, sauf si vous alignez les billets.”
- Profil rare : Bard combine vitesse, intelligence de jeu et polyvalence.
- Longue durée de contrat : Jusqu’en 2028, ce qui renforce la position de Nice.
- Intérêt étranger : Des clubs anglais et turcs suivent le joueur de près.
Pourquoi un tel prix ? Parce que les latéraux de son calibre ne courent pas les rues. Nice sait que perdre Bard serait un coup dur, mais à 35 millions, le club pourrait envisager une vente pour financer d’autres projets. Reste à voir si un club acceptera de payer le prix fort.
Evann Guessand : l’attaquant qui flambe
Evann Guessand, c’est l’histoire d’un attaquant qui a explosé la saison dernière. Avec 12 buts et 9 passes décisives en Ligue 1, l’Ivoirien de 23 ans attire les regards. Wolverhampton, Fenerbahçe, l’AS Rome et Brighton sont sur les rangs, mais Nice ne lâchera rien en dessous de 30 millions d’euros. Pas donné, non ?
Guessand, c’est l’avenir. À 23 ans, il a encore une belle marge de progression, et Nice le sait.
– Observateur du mercato
Le contrat de Guessand court jusqu’en 2028, ce qui donne à Nice une marge de manœuvre confortable. Mais avec un tel profil, la question n’est pas de savoir si il partira, mais quand et pour combien. Les clubs intéressés devront sortir le chéquier pour s’offrir ce talent brut.
Pablo Rosario : un pari risqué ?
Pablo Rosario, lui, est dans une situation différente. Avec un contrat qui expire dans un an, Nice demande environ 10 millions d’euros. Le Paris FC, intéressé, a reculé face à ce montant. Résultat ? Ils se tournent vers d’autres pistes, comme un certain milieu lillois de 35 ans. Pas sûr que Nice ait bien joué le coup sur ce dossier.
Ce tarif peut sembler élevé pour un joueur en fin de contrat, mais il reflète la volonté du club de maximiser ses gains. Rosario, avec son expérience et sa polyvalence, reste une valeur sûre. Mais à trop tirer sur la corde, Nice risque de se retrouver sans acheteur.
Une stratégie financière bien pensée ?
Nice n’est pas dans le rouge financièrement, et ça change tout. Contrairement à d’autres clubs, les Aiglons peuvent se permettre de jouer les durs. Ils l’ont prouvé avec la vente de leur gardien pour 15 millions d’euros à un club saoudien. Ce deal montre leur capacité à tirer le maximum de leurs actifs.
| Joueur | Prix demandé | Fin de contrat |
| Hicham Boudaoui | 30 M€ | 2027 |
| Melvin Bard | 35 M€ | 2028 |
| Evann Guessand | 30 M€ | 2028 |
| Pablo Rosario | 10 M€ | 2026 |
Cette stratégie repose sur une idée simple : valoriser les joueurs sous contrat longue durée pour maximiser les profits. Mais il y a un revers à la médaille. En fixant des prix aussi élevés, Nice pourrait effrayer les acheteurs potentiels. Et si le marché ne suit pas ?
Les gros salaires : un frein à la vente ?
Outre les prix, Nice doit gérer ses gros salaires. Un attaquant comme Gaëtan Laborde, avec un salaire potentiel de 350 000 euros par mois en cas de qualification en Ligue des champions, pèse lourd dans les comptes. Idem pour Jérémie Boga, dont le salaire avoisine les 250 000 euros mensuels. Ces montants freinent des clubs comme Trabzonspor ou Fenerbahçe, pourtant intéressés.
Pour moi, c’est l’un des points les plus fascinants de ce mercato. Nice veut réduire ses coûts, mais en demandant 15 millions pour Boga, ils prennent un risque. Les clubs turcs, souvent agressifs sur le marché, pourraient se tourner vers des cibles plus abordables. Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Le précédent des ventes réussies
Nice n’en est pas à son coup d’essai. L’été dernier, le club a cédé deux joueurs majeurs pour des sommes rondelettes : 20 millions d’euros (hors bonus) pour l’un, et le double pour un autre à un club anglais. Ces deals montrent que Nice sait négocier. Mais cette fois, les tarifs semblent encore plus ambitieux.
- Ventes passées : Preuve de la capacité de Nice à tirer profit de ses joueurs.
- Position actuelle : Une stratégie plus agressive pour 2025.
- Risques : Des prix trop élevés pourraient limiter les transactions.
Le club azuréen a les reins solides, mais il marche sur une corde raide. En cas de succès, ces ventes pourraient financer un recrutement malin. En cas d’échec, Nice risque de se retrouver avec des joueurs coûteux sur les bras.
Le mercato, un pari à haut risque
Si je devais donner mon avis, je dirais que Nice joue gros. Leur stratégie est audacieuse, presque culottée. Fixer des prix aussi élevés, c’est un pari sur l’attractivité de leurs joueurs et sur l’appétit des clubs étrangers. Mais le football, c’est aussi une question de timing. Si les acheteurs ne suivent pas, Nice pourrait devoir revoir ses ambitions à la baisse.
Ce qui rend ce mercato si excitant, c’est l’incertitude. Les supporters niçois, eux, s’inquiètent. Ils veulent une équipe compétitive pour la Ligue 1 et l’Europe, mais à quel prix ? Vendre des joueurs clés sans garantie de remplacement, c’est un risque. Pourtant, les Aiglons semblent confiants. Alors, coup de maître ou flop retentissant ?
Nice a les cartes en main, mais le mercato est un jeu imprévisible. Ils jouent gros, et ça peut payer.
– Expert en transferts
Pour résumer, l’OGC Nice a mis la barre haute. Boudaoui, Bard, Guessand et Rosario incarnent l’ambition du club, mais aussi ses défis. Le mercato 2025 sera-t-il celui de tous les records pour Nice, ou un rendez-vous manqué ? Une chose est sûre : on n’a pas fini d’en parler.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Nice a-t-il raison de jouer les durs, ou risque-t-il de se tirer une balle dans le pied ? Le débat est ouvert, et ce mercato promet d’être électrique.
