Il y a des jours où l’on assiste à l’éclosion d’une étoile. Ce mardi 22 juillet 2025, sur les pentes impitoyables du Mont Ventoux, un jeune coureur de 24 ans a écrit une nouvelle page de l’histoire du cyclisme français. Valentin Paret-Peintre, souvent moqué pour son physique frêle, a surpris tout le monde en s’imposant au sommet du Géant de Provence. Mais qui est ce garçon discret qui a su dompter l’un des cols les plus mythiques du Tour de France ?
Un Exploit au Sommet du Géant
Le Mont Ventoux, avec ses 1 912 mètres d’altitude et son paysage lunaire, n’est pas qu’une montagne. C’est un symbole, un défi, un lieu où les légendes du cyclisme se forgent. Ce mardi, sous un soleil brûlant, Valentin Paret-Peintre a gravi les 21 kilomètres de l’ascension avec une aisance déconcertante. Devançant ses rivaux, dont l’Irlandais Ben Healy, il a franchi la ligne d’arrivée en solitaire, les bras levés, porté par une foule en délire.
« Il a grimpé comme s’il dansait sur les pédales. Une performance d’une fluidité rare. »
– Un observateur du peloton
Ce n’était pas seulement une victoire. C’était une déclaration. Valentin, souvent perçu comme un coureur fragile, a prouvé qu’il avait l’étoffe des grands. Mais comment ce jeune Haut-Savoyard, autrefois éclipsé par son frère aîné Aurélien, est-il devenu le cinquième Français à triompher sur ce sommet légendaire ?
Un Parcours Atypique
Né à Annemasse, en Haute-Savoie, Valentin Paret-Peintre n’a pas grandi dans l’ombre des projecteurs. Fils d’un ancien coureur amateur, il a découvert le vélo très jeune, suivant les traces de son frère Aurélien, déjà une figure du peloton. Mais là où Aurélien impressionnait par sa puissance, Valentin, lui, semblait fragile. « On dirait qu’une bourrasque pourrait l’emporter », plaisantaient certains dans son club local. Pourtant, cette légèreté est devenue son arme secrète.
Son physique de poids plume – à peine 60 kilos pour 1,76 mètre – lui confère un avantage indéniable dans les ascensions. Sur les pentes raides du Ventoux, où chaque gramme compte, Valentin a transformé ce qui était perçu comme une faiblesse en une force redoutable. Mais ne vous y trompez pas : derrière ce gabarit frêle se cache une détermination d’acier.
Une Ascension Progressive
Valentin n’est pas arrivé au sommet par hasard. Son parcours, bien que discret jusqu’à récemment, est jalonné de petits exploits. En 2023, il remporte une étape du Giro d’Italia, prouvant qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs grimpeurs. Mais c’est sur les routes du Tour de France 2025 qu’il a véritablement explosé aux yeux du grand public.
- 2021 : Premiers pas prometteurs chez les professionnels avec l’équipe AG2R Citroën.
- 2023 : Victoire d’étape sur le Giro, une première consécration.
- 2025 : Triomphe au Mont Ventoux, un exploit entré dans l’histoire.
Ce palmarès, encore modeste, montre une progression constante. Comme une fleur qui pousse dans le désert rocailleux du Ventoux, Valentin a su s’adapter, grandir, et finalement s’épanouir sous la pression.
Le Mont Ventoux : Un Mythe du Cyclisme
Le Mont Chauve, comme on le surnomme, est bien plus qu’un défi physique. C’est un lieu chargé d’histoire, où les drames et les triomphes se mêlent. De la tragédie de Tom Simpson en 1967 aux exploits de Raymond Poulidor ou Richard Virenque, le Ventoux est un juge impitoyable. Pourquoi ce col fascine-t-il autant ? Peut-être parce qu’il ne pardonne rien. Un faux pas, une défaillance, et c’est la chute.
| Coureur | Année | Exploit |
| Raymond Poulidor | 1965 | Première victoire française |
| Bernard Thévenet | 1972 | Confirmation d’un champion |
| Jean-François Bernard | 1987 | Étape mémorable |
| Richard Virenque | 2002 | Retour triomphal |
| Valentin Paret-Peintre | 2025 | Nouvelle étoile |
En rejoignant ce club prestigieux, Valentin s’inscrit dans une lignée de coureurs qui ont marqué l’imaginaire collectif. Mais ce qui rend son exploit encore plus remarquable, c’est sa jeunesse. À 24 ans, il a encore des années devant lui pour briller.
Un Mental à Toute Épreuve
J’ai toujours trouvé que le cyclisme était autant une affaire de mental que de jambes. Valentin en est la preuve vivante. Sur le Ventoux, où le vent peut souffler à plus de 100 km/h et où la chaleur épuise les organismes, il a fait preuve d’une résilience impressionnante. Selon des proches, il s’entraîne avec une rigueur monastique, analysant chaque détail de ses performances.
« Valentin a une capacité à se dépasser qui surprend même ses entraîneurs. »
– Un membre de son staff technique
Ce mental d’acier, il le doit aussi à son frère Aurélien, qui l’a toujours poussé à se surpasser. Les deux frangins, inséparables, partagent une complicité rare dans le peloton. Quand Valentin a franchi la ligne, Aurélien était là, au bord des larmes, célébrant ce moment comme s’il l’avait vécu lui-même.
Pourquoi Cet Exploit Compte
Le triomphe de Valentin Paret-Peintre ne se limite pas à une victoire d’étape. Il incarne un renouveau pour le cyclisme français, souvent à la recherche de nouveaux héros depuis les années dorées de Bernard Hinault ou Laurent Fignon. À une époque où les Slovènes et les Danois dominent le peloton, voir un Français s’imposer sur un terrain aussi prestigieux redonne espoir.
Et puis, il y a cette dimension humaine. Valentin, c’est l’histoire d’un gamin qui a cru en lui malgré les doutes. Combien de fois a-t-on entendu qu’il était « trop léger » pour rivaliser avec les cadors ? Pourtant, il a transformé cette critique en atout, prouvant qu’avec du travail et de la persévérance, tout est possible.
Et Maintenant ?
À 24 ans, Valentin Paret-Peintre n’en est qu’au début de sa carrière. Cette victoire au Ventoux pourrait bien être un tournant. Les observateurs s’accordent à dire qu’il a le potentiel pour viser un podium sur un grand tour, voire mieux. Mais la route est longue, et le cyclisme est un sport impitoyable. Les chutes, les blessures, ou même une simple mauvaise journée peuvent tout changer.
Pourtant, quelque chose me dit que ce n’est que le début. Valentin a cette étincelle, ce mélange de talent brut et de détermination qui fait les grands champions. Alors, la prochaine fois que vous entendrez parler d’un « gringalet » dans le peloton, méfiez-vous. Il pourrait bien être en train de gravir une montagne.
Un Héritage en Construction
Le cyclisme, c’est une histoire de transmission. Chaque victoire, chaque exploit s’ajoute à une fresque qui inspire les générations futures. Valentin Paret-Peintre, en s’imposant au Ventoux, a posé une pierre de plus dans cet édifice. Il n’est pas seulement un coureur talentueux ; il est une source d’inspiration pour tous ceux qui doutent de leur potentiel.
Dans dix ans, quand on parlera du Ventoux, on se souviendra peut-être de ce mardi de juillet 2025, où un jeune Haut-Savoyard a défié les pronostics. Et qui sait ? Peut-être que d’autres gamins, quelque part en France, enfileront un maillot et se mettront à pédaler, rêvant de gravir un jour le Géant de Provence.
