Imaginez un instant : un cycliste, frêle comme une brindille, défiant l’un des cols les plus mythiques du cyclisme mondial. À seulement 50 kg pour 1,78 m, Valentin Paret-Peintre a gravi le mont Ventoux lors de la 16e étape du Tour de France 2025, laissant derrière lui des géants du peloton. Comment ce jeune Haut-Savoyard, au physique de poids plume, a-t-il réussi à dompter un monstre de la route ? Son histoire, c’est celle d’une grinta hors norme, d’une famille passionnée de vélo et d’un mental forgé dans l’adversité. Accrochez-vous, on vous emmène dans les coulisses de cet exploit.
Un Exploit Historique au Cœur du Tour de France
Le mont Ventoux, ce géant chauve de Provence, n’est pas qu’un col. C’est une légende, un juge impitoyable qui départage les audacieux des prudents. En juillet 2025, Valentin Paret-Peintre, 24 ans, a écrit une nouvelle page de son histoire. Lors de la 16e étape du Tour de France, il s’est imposé au sommet, là où tant d’autres ont flanché. Cet exploit, c’est l’aboutissement d’un parcours semé d’embûches, mais aussi d’une passion viscérale pour le vélo, héritée d’une famille où pédaler est une seconde nature.
Il pèse 50 kg, mais sa détermination vaut celle d’un coureur de 100 kg.
– Un dirigeant d’équipe cycliste
Un Corps Frêle, Un Mental d’Acier
À première vue, Valentin Paret-Peintre pourrait passer pour un adolescent égaré dans le peloton. Avec ses 50 kg et son allure longiligne, il détonne parmi les coureurs aux cuisses massives. Mais ne vous y trompez pas : ce grimpeur-né compense son physique par une hargne exceptionnelle. « Il sait ce qu’il veut et il ne lâche rien », confie un proche. Cette ténacité, il l’a forgée dès l’enfance, dans une famille où le vélo est plus qu’un sport : c’est une philosophie.
Valentin grandit à Annemasse, en Haute-Savoie, dans l’ombre de son grand frère Aurélien, coureur professionnel, et de sa sœur Maéva, une compétitrice redoutable. Chez les Paret-Peintre, les sorties à vélo sont des moments de partage, des échappées dans la vallée Verte où l’on se perd dans les montagnes et dans ses pensées. « Le vélo, c’est une façon de vivre », explique Valentin. Cette passion précoce l’a poussé à se dépasser, même quand les obstacles semblaient insurmontables.
Les Défis d’un Poids Plume
Dans le cyclisme professionnel, le poids est une obsession. Les grimpeurs, comme Valentin, cherchent à optimiser leur rapport poids/puissance pour briller en montagne. Mais à 50 kg, Valentin est une exception, même parmi les grimpeurs. « Sur le plat, c’est son point faible », plaisante un coéquipier. En montée, en revanche, il vole. Sa légèreté lui permet de défier la gravité, mais elle le rend vulnérable face au vent ou dans les étapes de plaine.
- Avantage en montagne : Son faible poids lui donne un avantage naturel dans les cols.
- Défis sur le plat : Moins de puissance pour rivaliser avec les rouleurs.
- Mentalité : Une résilience à toute épreuve, forgée par des années d’efforts.
Ce qui fascine chez Valentin, c’est sa capacité à transformer ses faiblesses en forces. Contrairement à certains coureurs qui luttent contre la balance, il n’a jamais eu à se soucier de son poids. « Je peux manger du Nutella sans prendre un gramme », plaisante-t-il. Cette liberté alimentaire est une bénédiction, mais aussi un défi : il doit parfois se forcer à manger pour maintenir son énergie.
Une Famille de Passionnés
Si Valentin est devenu le coureur qu’il est aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à sa famille. Son père, Olivier, président du Vélo Club d’Annemasse, a toujours été un pilier. « Valentin était un petit bout de chou, né avec un mois d’avance », raconte-t-il. Cette prématurité explique peut-être son gabarit, mais n’a jamais entamé sa détermination. Dès l’âge de 5 ans, il montrait une résilience hors norme, continuant à pédaler malgré les chutes et les blessures.
Valentin, c’est un hargneux. Même à 7 ans, il voulait finir ses courses, peu importe les chutes.
– Un membre de sa famille
Sa sœur Maéva et son frère Aurélien, tous deux cyclistes, ont également joué un rôle clé. Dans cette fratrie, le vélo était un terrain de jeu, mais aussi un espace de compétition. « Il fallait se faire sa place », explique Maéva. Valentin, le cadet, a compensé son physique par un caractère joyeux et une ténacité à toute épreuve. Cette dynamique familiale a forgé un coureur qui ne recule devant rien.
Le Mont Ventoux : Un Rêve Devenu Réalité
Le 22 juillet 2025, Valentin Paret-Peintre a vécu un moment qu’il n’oubliera jamais. La 16e étape du Tour de France, avec son arrivée au sommet du mont Ventoux, était un défi taillé pour lui. Les pentes raides, le vent mordant, le mythe du col : tout était réuni pour un exploit. Et il n’a pas déçu. « Ce n’était pas le plan », a-t-il avoué après la course, presque surpris de sa propre performance.
Pourtant, cet exploit n’a rien d’un hasard. Valentin s’est préparé avec une rigueur monastique, malgré une saison marquée par une fracture du coccyx en mars. Cette blessure, survenue lors de Tirreno-Adriatico, l’a forcé à faire une pause de quatre semaines. « J’avais l’impression d’être inutile », confiait-il à l’époque. Mais ce contretemps n’a fait que renforcer sa détermination.
| Étape | Col | Performance |
| 16e étape | Mont Ventoux | Victoire |
| Tirreno-Adriatico | Chute | Fracture coccyx |
| Critérium du Dauphiné | Montagne | Retour compétitif |
Un Duo Explosif avec Remco Evenepoel
Dans l’équipe Soudal-Quick Step, Valentin a trouvé un allié de taille : Remco Evenepoel, l’étoile montante du cyclisme belge. Les deux coureurs partagent une complicité rare, et Evenepoel n’a pas hésité à défendre son coéquipier lorsque certains doutaient de son recrutement. « On m’a dit qu’il était trop léger, mais c’est un talent exceptionnel », a déclaré un dirigeant de l’équipe. Ensemble, ils ont préparé le Tour de France avec un objectif clair : briller dans les étapes de montagne.
Cette alchimie a porté ses fruits au Ventoux. Valentin a su tirer parti de la stratégie d’équipe pour se positionner dans l’échappée et tenir tête aux favoris. « Il a la grinta d’un loup géant », s’amuse un observateur. Cette victoire n’est pas seulement celle d’un coureur, mais celle d’une équipe qui a cru en un poids plume au potentiel immense.
Un Héritage à Construire
Valentin Paret-Peintre n’est pas un inconnu dans le cyclisme français. Issu de la filière AG2R La Mondiale, il a gravi les échelons avec patience. Son admiration pour Richard Virenque, dernier Français à s’imposer au Ventoux en 2002, n’est pas un secret. « Gagner là où Virenque a triomphé, c’est un rêve », confie-t-il. Mais à seulement 24 ans, Valentin ne compte pas s’arrêter là.
Son exploit au Ventoux a suscité l’enthousiasme des amateurs de cyclisme. Sur les réseaux sociaux, les commentaires affluent, saluant son panache et son style agressif. « Il inscrit son nom dans ce col mythique ! », s’exclame un fan. Les attentes sont désormais élevées, et Valentin le sait. Mais comme il l’a prouvé, les défis ne lui font pas peur.
Son style, c’est celui d’un grimpeur qui ne calcule pas, qui attaque avec le cœur.
Et Après ? Les Défis à Venir
La victoire au Ventoux n’est qu’un début. Avec les Championnats du monde 2027 en Haute-Savoie, Valentin rêve de briller sur ses terres. Mais avant cela, il devra confirmer son statut dans les grandes courses. Le Giro, qu’il a manqué cette année à cause de sa blessure, reste un objectif majeur. Et pourquoi pas viser un podium sur le Tour de France dans les années à venir ?
- Championnats du monde 2027 : Une chance unique de briller à domicile.
- Giro d’Italia : Un objectif manqué en 2025, mais toujours dans le viseur.
- Tour de France : Confirmer son statut de grimpeur d’élite.
Ce qui rend Valentin si attachant, c’est son authenticité. Il ne « pète pas plus haut que son cul », comme le dit un coéquipier avec une pointe d’humour. Derrière le champion, il y a un jeune homme qui savoure chaque instant sur son vélo, qui rit, qui plaisante, mais qui sait se transformer en guerrier quand la route s’élève. Et si son histoire nous apprend une chose, c’est que le poids ne fait pas le coureur : c’est le cœur qui compte.
Alors, la prochaine fois que vous verrez un grimpeur s’envoler dans un col, pensez à Valentin Paret-Peintre. Ce poids plume de 50 kg a prouvé qu’avec du courage et de la détermination, même les géants peuvent être renversés. Et qui sait ce que l’avenir lui réserve ? Une chose est sûre : on n’a pas fini d’entendre parler de lui.
