Vous êtes-vous déjà demandé ce que vos ados regardent sur leurs écrans, hypnotisés par des vidéos qui défilent à l’infini ? Derrière les danses virales et les défis amusants, une ombre plane : certains influenceurs, suivis par des millions de jeunes, propagent des contenus toxiques. Sexisme, violence, discrimination… Ces mots reviennent en boucle dans les débats actuels, et le gouvernement français a décidé de frapper fort. En convoquant les géants du numérique, il exige un grand ménage sur les plateformes. Mais qui sont ces influenceurs dans le collimateur ? Et pourquoi ce sujet nous concerne-t-il tous ?
Quand les influenceurs deviennent un problème public
Les réseaux sociaux sont un miroir de notre société, amplifiant le meilleur comme le pire. Si certains créateurs inspirent par leur créativité ou leur humour, d’autres franchissent des lignes rouges. Ces derniers, souvent suivis par un public jeune et influençable, diffusent des messages qui banalisent le sexisme, glorifient la violence ou encouragent des comportements discriminatoires. Le problème ? Ces contenus ne restent pas cantonnés à un écran : ils façonnent les esprits, surtout ceux des adolescents qui idolâtrent ces figures.
J’ai toujours trouvé fascinant, et un peu effrayant, à quel point une seule vidéo peut influencer des milliers de jeunes. Un influenceur peut, en quelques secondes, normaliser des attitudes toxiques, souvent sous couvert d’humour ou de provocation. Le gouvernement, conscient de cet impact, a décidé de ne plus laisser faire.
Les réseaux sociaux ne sont pas une zone de non-droit. Les plateformes doivent assumer leur responsabilité face aux contenus qui nuisent à notre société.
– Une ministre française, lors d’une récente allocution
Qui sont les influenceurs visés ?
Le gouvernement n’a pas publié de liste officielle, mais les profils dans le viseur partagent des traits communs. Ce sont souvent des figures issues de la télé-réalité, du fitness ou du divertissement en ligne, avec des millions d’abonnés. Leur contenu ? Des vidéos hypersexualisées, des discours misogynes déguisés en « second degré », ou encore des provocations flirtant avec l’illégalité. Certains se reconvertissent même dans des industries controversées, comme la production de contenus pour adultes, attirant un public parfois trop jeune.
Le hic, c’est que ces influenceurs sont des idoles pour les ados. Mes neveux, par exemple, passent des heures à regarder ces stars du net. Quand je leur demande pourquoi, ils haussent les épaules : « C’est marrant, c’est tout. » Mais derrière l’humour, il y a un danger bien réel : ces figures modèlent des comportements, et pas toujours pour le meilleur.
Pourquoi le gouvernement s’en mêle ?
Le déclic est venu d’une prise de conscience collective : les réseaux sociaux ne sont pas qu’un espace de divertissement. Ils sont devenus des vecteurs d’éducation informelle, pour le meilleur et pour le pire. Face à la montée des plaintes pour cyberharcèlement, sexisme et contenus inappropriés, les autorités ont décidé d’agir. L’objectif ? Protéger les mineurs et promouvoir une société plus égalitaire.
Une commission parlementaire s’intéresse même aux effets psychologiques des réseaux sociaux sur les jeunes. Des experts ont été convoqués, et les conclusions sont attendues avec impatience. Selon des études récentes, l’exposition prolongée à des contenus toxiques peut accentuer l’anxiété, la mauvaise estime de soi et même normaliser la violence dans les relations.
La pluralité des voix est la garantie d'une information libre.
