Vous êtes-vous déjà demandé ce que ça fait de pédaler à toute vitesse, le vent sifflant dans les oreilles, avec des dizaines de coureurs à vos trousses, prêts à bondir pour la victoire ? C’est exactement l’intensité qu’a vécue Jonathan Milan, le sprinteur italien de l’équipe Lidl-Trek, lors de la deuxième étape du Critérium du Dauphiné 2025. Ce lundi de Pentecôte, sur les routes vallonnées du centre de la France, il a signé une victoire spectaculaire à Issoire, prouvant que même un moment de faiblesse ne suffit pas à arrêter un champion déterminé.
Un Sprint Épique au Cœur de l’Auvergne
La 77e édition du Critérium du Dauphiné, cette course mythique qui sert souvent de répétition générale pour le Tour de France, a offert un spectacle haletant lors de sa deuxième étape. Sur un parcours de 205 kilomètres reliant Prémilhat à Issoire, les sprinteurs ont enfin eu leur mot à dire après une première étape dominée par un inattendu Tadej Pogacar. Mais ce lundi, c’est bien le sprint qui a volé la vedette, avec un dénouement digne d’un film d’action.
Le tracé, relativement plat mais ponctué de quelques côtes sournoises, semblait taillé pour les sprinteurs. Pourtant, rien n’était gagné d’avance. Entre échappées audacieuses, attaques locales et retours improbables, cette étape a tenu toutes ses promesses. Alors, comment Jonathan Milan a-t-il transformé une situation compromise en triomphe ? Plongeons dans les moments clés de cette journée.
Une Échappée Courageuse, mais Éphémère
Comme souvent dans le cyclisme, la course a commencé par une échappée. Dès les premiers kilomètres, un coureur français, porteur du maillot à pois, a pris les devants avec panache. Paul Ourselin, déterminé à défendre son titre de meilleur grimpeur, a creusé un écart impressionnant, atteignant jusqu’à six minutes et trente secondes d’avance sur le peloton. Un effort solitaire qui a fait vibrer les spectateurs massés sur les routes.
Après une centaine de kilomètres, trois autres coureurs ont rejoint l’aventure : un Français, un Danois et un autre coureur tricolore. Ensemble, ce quatuor a maintenu une avance d’une minute et demie pendant un bon moment. Mais au sommet de la côte du château de Buron, la dynamique a changé. Deux des échappés ont lâché prise, laissant le peloton reprendre du terrain.
Les échappées, c’est le sel du cyclisme. Elles incarnent le courage, mais elles demandent une énergie folle pour résister au rouleau compresseur du peloton.
– Un commentateur sportif
À 40 kilomètres de l’arrivée, le peloton a finalement absorbé les derniers fuyards. La course semblait alors promise à un sprint massif, mais un rebondissement allait encore pimenter l’histoire.
Jonathan Milan : Le Retour du Sprinteur
Imaginez la scène : Jonathan Milan, l’un des favoris pour le sprint, se retrouve décroché à 40 kilomètres de l’arrivée. Avec un retard de près d’une minute, beaucoup auraient jeté l’éponge. Mais pas lui. Soutenu par ses coéquipiers de l’équipe Lidl-Trek, l’Italien a entamé une remontée spectaculaire, pédalant avec une détermination qui force le respect.
Le travail d’équipe a payé. Kilomètre après kilomètre, Milan a réduit l’écart, jusqu’à réintégrer le peloton juste à temps pour le final explosif. Ce genre de comeback, c’est le genre d’histoire qui fait vibrer les fans de cyclisme. On ne peut s’empêcher de se demander : qu’est-ce qui pousse un coureur à se battre ainsi, alors que tout semble perdu ?
Pour moi, c’est l’essence même du sport : un mélange de stratégie, de force brute et de mental d’acier. Milan a prouvé qu’il avait les trois.
Romain Bardet Anime la Course
Sur les routes de sa région natale, l’Auvergnat Romain Bardet a tenté de marquer les esprits. Dans la dernière difficulté du jour, la côte de Nonette, il a lancé une attaque audacieuse, digne de son panache habituel. Pendant une dizaine de kilomètres, le local de l’étape a tenu tête au peloton, faisant vibrer les supporters locaux.
Malheureusement, le peloton, emmené par les équipes des sprinteurs, n’a pas laissé l’échappée de Bardet prospérer. Mais son audace a rappelé pourquoi il reste l’un des coureurs les plus aimés du peloton. D’ailleurs, ne trouvez-vous pas qu’il y a quelque chose de poétique à voir un coureur briller sur ses terres ?
Romain Bardet, c’est le genre de coureur qui ne lâche jamais, même quand les chances sont minces. Il incarne l’âme du cyclisme français.
– Un observateur du cyclisme
Le Sprint : Une Leçon de Tactique
Les derniers kilomètres ont été un véritable chef-d’œuvre tactique de l’équipe Lidl-Trek. En plaçant leurs coureurs en tête du peloton, ils ont parfaitement positionné Jonathan Milan pour le sprint final. Lancé à pleine vitesse, l’Italien a surgi au bon moment, devançant ses rivaux avec une puissance impressionnante.
Ce n’était pas seulement une question de jambes, mais aussi de stratégie. Les sprinteurs doivent savoir lire la course, anticiper les mouvements et, surtout, faire confiance à leurs coéquipiers. Milan a coché toutes les cases, ajoutant une 22e victoire à son palmarès déjà impressionnant.
- Sprint massif : Une arrivée groupée où chaque coureur joue des coudes pour la victoire.
- Travail d’équipe : Les coéquipiers de Milan ont roulé fort pour le remettre en course.
- Puissance brute : Milan a dominé ses rivaux dans les derniers mètres.
Qu’attendre de la Suite ?
La troisième étape, prévue entre Brioude et Charantonnay sur 207,2 kilomètres, promet encore du spectacle. Avec un profil similaire, les sprinteurs pourraient à nouveau avoir leur chance, mais attention aux baroudeurs comme Bardet, qui ne manqueront pas de tenter leur coup. La course se terminera dimanche avec une arrivée au sommet du Mont-Cenis, où les grimpeurs reprendront le pouvoir.
Ce Critérium du Dauphiné 2025 s’annonce comme une édition mémorable, avec un mélange parfait de suspense, de stratégie et de moments de bravoure. Jonathan Milan a marqué les esprits, mais la bataille est loin d’être terminée.
| Étape | Lieu | Distance | Profil |
| 2e étape | Prémilhat – Issoire | 205 km | Plat avec côtes |
| 3e étape | Brioude – Charantonnay | 207,2 km | Plat |
| 8e étape | Val-d’Arc – Mont-Cenis | Inconnu | Montagne |
Ce qui rend cette course si fascinante, c’est son imprévisibilité. Un jour, un sprinteur comme Milan peut briller ; le lendemain, un grimpeur peut renverser la hiérarchie. C’est ce mélange d’incertitude et de talent brut qui fait du Critérium du Dauphiné un rendez-vous incontournable.
Pourquoi le Critérium du Dauphiné Compte
Si vous n’êtes pas encore un mordu de cyclisme, laissez-moi vous convaincre. Le Critérium du Dauphiné, c’est bien plus qu’une simple course. C’est un laboratoire pour le Tour de France, où les coureurs testent leurs jambes et leurs stratégies. Chaque étape est une histoire, chaque coureur un personnage. Et quand quelqu’un comme Jonathan Milan s’impose après avoir été décroché, ça rappelle pourquoi ce sport est si captivant.
Personnellement, ce que j’aime dans le cyclisme, c’est cette capacité à raconter des histoires humaines. Derrière chaque victoire, il y a des heures de sacrifice, des moments de doute et des instants de gloire. Milan, Bardet, Ourselin : ils incarnent tous cet esprit.
Le cyclisme, c’est l’art de transformer la douleur en triomphe.
– Un passionné de la petite reine
Alors, que nous réserve la suite de ce Critérium ? Une chose est sûre : les routes de France vont continuer à vibrer. Restez branchés, car cette course a encore beaucoup à offrir.
