Vous êtes-vous déjà demandé ce que ça fait de pédaler à toute allure dans une montée alpine, avec le souffle court et des milliers de spectateurs hurlant votre nom ? C’est le genre de moment que Tadej Pogacar semble vivre à chaque course, comme une machine parfaitement huilée défiant les lois de la gravité. Ce samedi 14 juin 2025, le Slovène a une fois de plus prouvé qu’il était dans une classe à part, en s’imposant avec panache lors de la 7e étape du Critérium du Dauphiné. Une performance qui n’est pas seulement une victoire, mais un message clair à ses rivaux : le Tour de France 2025 s’annonce comme son terrain de jeu.
Un Pogacar Intouchable sur les Routes Alpines
La 7e étape du Critérium du Dauphiné, disputée sous un ciel clair dans les Alpes françaises, était un véritable test pour les favoris. Avec des cols mythiques comme la Croix de Fer et une arrivée à Valmeinier 1800, le parcours semblait taillé pour un duel entre géants. Et Pogacar n’a pas déçu. À 12 kilomètres de l’arrivée, il a placé une accélération foudroyante, laissant ses adversaires dans la poussière. Ce n’était pas une simple attaque, c’était une démonstration de force.
Quand Pogacar décide de partir, c’est comme si le peloton roulait au ralenti. Il a une aisance déconcertante.
– Observateur du cyclisme professionnel
J’ai toujours trouvé fascinant de voir un champion comme lui transformer une course aussi exigeante en une promenade de santé. Ce n’est pas seulement une question de jambes, mais aussi de mental. À 26 ans, le Slovène combine une explosivité rare avec une lecture tactique impeccable. Cette victoire, sa troisième sur cette édition 2025, porte son avance au classement général à plus d’une minute sur son principal rival, Jonas Vingegaard.
Jonas Vingegaard : un Rival Résilient mais Dépassé
Le Danois Jonas Vingegaard, soutenu par une équipe Visma-Lease a Bike bien organisée, a tout tenté pour contenir Pogacar. Mais face à l’accélération du champion du monde, il a dû se rendre à l’évidence : ce jour-là, personne ne pouvait suivre. Vingegaard a franchi la ligne avec 14 secondes de retard, un écart qui semble minime mais qui, au général, le relègue à 1’01” du maillot jaune. Est-ce un signe que le Tour de France sera une bataille à sens unique ? Pas si vite.
Vingegaard reste un coureur redoutable, capable de renverser des situations dans les étapes de haute montagne. Mais pour l’instant, Pogacar semble avoir un coup de pédale au-dessus. Ce duel, qui s’annonce comme le fil rouge du prochain Tour, promet des étincelles. La question est : Vingegaard trouvera-t-il la clé pour contrer ce Pogacar en mode rouleau compresseur ?
- Point fort de Pogacar : une explosivité inégalée dans les montées courtes et raides.
- Atout de Vingegaard : une régularité et une endurance impressionnantes sur les longues étapes.
- Enjeu clé : la capacité à gérer les efforts sur trois semaines de course.
Remco Evenepoel : un Podium qui s’Éloigne
Si Pogacar et Vingegaard se disputent les sommets, Remco Evenepoel, lui, semble perdre du terrain. Le Belge, pourtant champion olympique du contre-la-montre, a craqué dès l’attaque de Pogacar. À l’arrivée, il concède près de quatre minutes au général, un gouffre qui le place hors course pour la victoire finale. C’est une déception pour celui qui espérait briller avant le Tour de France.
Mais tout n’est pas noir pour Evenepoel. À 25 ans, il a encore le temps de progresser en montagne, où il manque parfois de punch face aux purs grimpeurs. Son objectif désormais ? Limiter la casse et viser une étape prestigieuse, comme celle du Plateau du Mont-Cenis dimanche. Une victoire pourrait redonner du baume au cœur à ce prodige du cyclisme.
Romain Bardet : une Sortie Pleine d’Émotion
Dans l’ombre des favoris, un autre coureur a marqué les esprits : Romain Bardet. Pour sa dernière course professionnelle, le Français de 34 ans a offert un récital. Présent dans l’échappée du jour, il a gravi les cols avec panache, porté par les encouragements d’un public reconnaissant. Les pancartes « Merci Romain » brandies par les spectateurs donnaient des frissons. Ce n’était pas une simple étape, c’était un adieu.
Courir pour le plaisir, sentir l’amour du public, c’est ça le cyclisme. Je pars la tête haute.
– Coureur français expérimenté
Bardet, souvent considéré comme le symbole du cyclisme tricolore, a montré qu’il avait encore les jambes pour rivaliser. Seul en tête au pied de Valmeinier, il a finalement été repris par le peloton à 13 kilomètres de l’arrivée. Mais peu importe le résultat : cette journée restera gravée comme un hommage à une carrière exemplaire.
Les Français en Évidence : Paul Seixas Émerge
Si Bardet tirait sa révérence, un autre Français a brillé : Paul Seixas. Le jeune coureur de la Decathlon AG2R La Mondiale a impressionné en terminant 11e de l’étape, juste derrière Guillaume Martin-Guyonnet (10e). Grâce à cette performance, Seixas grimpe à la 6e place du général, à 6’50” de Pogacar. À seulement 22 ans, il incarne l’avenir du cyclisme français.
Ce qui m’a frappé chez Seixas, c’est son audace. Son équipe a roulé fort pour contrôler l’échappée de Bardet, et lui-même n’a pas hésité à se montrer dans la dernière montée. C’est le genre de coureur qui peut surprendre dans les années à venir, surtout sur des courses par étapes comme le Dauphiné ou le Tour.
| Classement | Coureur | Écart au général |
| 1er | Tadej Pogacar | Leader |
| 2e | Jonas Vingegaard | +1’01” |
| 6e | Paul Seixas | +6’50” |
Un Avant-Goût du Tour de France 2025
Le Critérium du Dauphiné est souvent vu comme une répétition générale avant le Tour de France. Et cette édition 2025 ne fait pas exception. Pogacar, avec ses trois victoires d’étape et son maillot jaune solidement accroché, envoie un signal fort à ses concurrents. Mais le Tour, avec ses trois semaines de course et ses aléas, est une tout autre bête. Peut-il maintenir ce niveau de domination ?
Pour moi, l’aspect le plus intrigant est la manière dont Pogacar gère la pression. À chaque course, il semble s’amuser, comme s’il jouait à un jeu dont il connaît toutes les règles. Cette confiance pourrait être son arme secrète, mais aussi son talon d’Achille si ses rivaux parviennent à le déstabiliser. Le Tour de France, qui débute le 5 juillet, nous donnera des réponses.
- Enjeu pour Pogacar : confirmer sa domination sur trois semaines.
- Défi pour Vingegaard : trouver une faille dans l’armure du Slovène.
- Opportunité pour les autres : profiter des duels pour tirer leur épingle du jeu.
Et Maintenant, le Mont-Cenis
La dernière étape du Critérium, prévue dimanche sur le Plateau du Mont-Cenis, offre une ultime chance aux coureurs de briller. Pour Pogacar, c’est l’occasion de viser un quadruplé historique. Pour les autres, comme Evenepoel ou Seixas, une victoire d’étape serait un lot de consolation prestigieux. Et pour le public, c’est une nouvelle dose de spectacle garantie.
Ce qui rend cette étape si excitante, c’est son profil. Avec des pentes raides et un final en altitude, elle favorise les grimpeurs comme Pogacar, mais aussi les baroudeurs capables de surprendre. Qui sortira vainqueur ? Difficile à dire, mais une chose est sûre : le Critérium du Dauphiné 2025 restera dans les mémoires comme l’édition de la suprématie slovène.
Pourquoi le Dauphiné Compte Autant
Le Critérium du Dauphiné n’est pas juste une course de préparation. C’est un baromètre du cyclisme mondial. Depuis des décennies, il sert de tremplin pour les favoris du Tour de France, tout en offrant un terrain de jeu spectaculaire pour les grimpeurs. Cette année, avec un Pogacar en feu et des Français en forme, l’épreuve a tenu toutes ses promesses.
Ce que j’aime dans cette course, c’est son authenticité. Les Alpes, les cols légendaires, les foules passionnées : tout ça rappelle pourquoi le cyclisme est un sport si spécial. Et quand un champion comme Pogacar y ajoute sa touche de magie, on ne peut qu’applaudir. Alors, à quelques semaines du Tour, une question flotte dans l’air : qui pourra arrêter ce phénomène ?
En attendant, le Critérium nous a offert un spectacle grandiose, entre exploits individuels et émotions collectives. Et si le cyclisme, au fond, c’était ça : un mélange de sueur, de stratégie et de cœur ?
