Chasse au Cerf dans l’Oise : Moins d’Abattages Prévus

Vous êtes-vous déjà promené dans une forêt au petit matin, quand le silence n’est troublé que par le craquement des feuilles sous vos pas ? Dans les massifs forestiers de l’Oise, ce calme cache une réalité complexe : la population des cerfs diminue, et les autorités ont décidé d’agir. Après des années de débats passionnés, un nouveau plan de chasse pour la saison 2025-2026 propose de réduire le nombre de cerfs abattus. J’ai toujours trouvé fascinant comment la nature nous oblige à jongler entre préservation et intervention. Alors, pourquoi ce changement, et que signifie-t-il pour l’avenir des cervidés dans la région ?

Un Tournant pour la Chasse dans l’Oise

La chasse au cerf, pratique ancestrale, est bien plus qu’un loisir dans l’Oise : elle est un outil de gestion de la faune. Mais ces dernières années, les signaux d’alerte se sont multipliés. Les populations de cervidés, en particulier dans des forêts comme celle de Laigue, ont montré des signes de déclin. Ce n’est pas juste une question de chiffres : c’est un équilibre écologique qui vacille. Pour répondre à cette crise, les autorités ont revu leurs ambitions à la baisse, passant de 1 828 cerfs attribués pour la saison 2024-2025 à 1 595 pour la prochaine. Une décision qui, je dois l’avouer, semble enfin écouter les murmures de la forêt.

La chasse doit s’adapter aux réalités écologiques, pas les ignorer.

– Expert en gestion de la faune

Pourquoi Réduire les Quotas de Chasse ?

La décision de réduire les abattages ne sort pas de nulle part. Elle repose sur des comptages minutieux réalisés ces derniers mois, combinés à des discussions animées au sein d’une commission spécialisée. Ces échanges, parfois tendus, ont abouti à un constat : les cerfs sont plus rares dans certains secteurs. Lors de la saison passée, seulement 58 % du plan de chasse a été réalisé, soit 1 067 cerfs abattus. Ce chiffre, plus qu’un simple pourcentage, raconte une histoire : les animaux se font discrets, et forcer la chasse pourrait aggraver leur déclin.

• Comptages récents : Les observations montrent une baisse des populations dans plusieurs massifs.
• Pression écologique : La chasse intensive a fragilisé certaines zones forestières.
• Consultation publique : Jusqu’au 2 juillet, les citoyens peuvent donner leur avis sur le projet.

Ce qui me frappe, c’est la volonté d’impliquer le public. Inviter les habitants à commenter le plan, c’est reconnaître que la gestion de la faune n’est pas seulement l’affaire des chasseurs ou des experts. C’est une responsabilité collective. Mais est-ce que tout le monde jouera le jeu ?

Un Écosystème sous Surveillance

Les forêts de l’Oise, comme celle de Laigueville ou de Compiègne, ne sont pas juste des décors de carte postale. Elles abritent un écosystème où chaque espèce joue un rôle. Les cerfs, en broutant, façonnent la végétation, mais s’ils sont trop nombreux, ils dégradent les jeunes pousses. S’ils sont trop peu, d’autres espèces, comme certains oiseaux nichant au sol, pourraient en pâtir. Trouver le juste milieu est un casse-tête, et j’avoue que la science derrière tout ça m’impressionne toujours.

Ce tableau simplifie les enjeux, mais il montre une chose : agir sur la chasse, c’est agir sur tout un écosystème. Et franchement, quand je pense aux cerfs, je me demande si on n’a pas attendu trop longtemps pour tirer la sonnette d’alarme.

Les Chasseurs : Acteurs ou Spectateurs ?

Les chasseurs, souvent au cœur des critiques, ne sont pas les seuls à blâmer. Beaucoup d’entre eux, dans l’Oise, sont des passionnés de nature qui participent aux comptages et comprennent les enjeux. Mais la chasse, c’est aussi une tradition ancrée, et réduire les quotas peut ressembler à une remise en question. Lors des réunions de la commission, les débats ont été vifs. Certains y voyaient une entrave, d’autres une opportunité de repenser leur pratique. Moi, je trouve ça courageux de mettre tout ça sur la table.

La chasse durable, c’est l’avenir si on veut encore entendre le brame du cerf dans dix ans.

Ce qui m’interpelle, c’est la tension entre tradition et modernité. Les chasseurs doivent-ils s’adapter à une nature qui change, ou est-ce à la nature humaine de vouloir tout contrôler ? Une question qui, je pense, dépasse largement les forêts de l’Oise.

Et Ensuite ? Les Enjeux à Long Terme

Réduire les quotas, c’est un premier pas, mais pas une solution miracle. La gestion de la faune demande du temps, des données et, surtout, une vision. Dans l’Oise, on commence à parler de corridors écologiques pour permettre aux cerfs de se déplacer plus librement entre les massifs. On évoque aussi des campagnes de sensibilisation pour mieux protéger les forêts. Mais tout ça coûte cher, et les financements manquent souvent. Est-ce qu’on saura aller au bout de ces idées ?

1. Surveillance continue : Poursuivre les comptages pour ajuster les plans.
2. Corridors écologiques : Faciliter les déplacements des cerfs.
3. Éducation : Sensibiliser chasseurs et public à la biodiversité.

J’ai toujours trouvé que la nature a une façon de nous donner des leçons. Dans ce cas, elle nous rappelle que préserver, c’est pas juste interdire, mais comprendre et agir avec soin. Les cerfs de l’Oise, avec leur présence discrète, nous poussent à réfléchir à notre place dans ce monde.

Un Appel à l’Engagement Collectif

La consultation publique, ouverte jusqu’au 2 juillet, est une occasion rare de peser sur l’avenir des cerfs. Que vous soyez chasseur, promeneur ou simplement amoureux de la nature, votre avis compte. Les forêts de l’Oise ne sont pas seulement un patrimoine local ; elles sont un miroir de notre capacité à cohabiter avec le vivant. Et si, pour une fois, on écoutait vraiment ce qu’elles ont à nous apprendre ?

La forêt n’appartient à personne, mais elle a besoin de tout le monde.

En rédigeant cet article, j’ai repensé à ces balades en forêt où l’on croise parfois un cerf, furtif, presque irréel. Ces moments-là, c’est un rappel que la nature n’est pas juste un décor. Réduire la chasse dans l’Oise, c’est un pas vers un équilibre fragile mais nécessaire. Et vous, qu’en pensez-vous ? Laissons les cerfs nous guider un peu plus loin.