Vous arrive-t-il parfois de rêver, comme quand vous étiez gamin, de partir avec une carte au trésor sous le bras et de creuser la terre pour trouver un vrai magot ? Moi, oui. Et figurez-vous que, en 2025, ça arrive encore pour de vrai – pas dans un film, pas dans un jeu vidéo, mais bel et bien dans nos montagnes françaises.
Un trentenaire isérois passionné de nature et de jeux vient de décider de transformer son coin de paradis en immense terrain de jeu. Objectif : faire découvrir (ou redécouvrir) le Parc naturel régional de Chartreuse grâce à une chasse au trésor géante dont le gros lot est… un lingot d’or d’environ 1 000 euros. Rien que ça.
Quand la passion devient une aventure collective
Derrière cette idée un peu folle, il y a un gars du coin qui connaît chaque sentier, chaque clairière, chaque grotte du massif. Il aurait pu garder ses coins préférés pour lui. Au lieu de ça, il a choisi de les partager – mais pas n’importe comment. Il a passé des mois à concevoir dix énigmes qui forment un gigantesque puzzle menant à un coffre bien réel, enterré quelque part entre Isère et Savoie.
Son leitmotiv ? « J’ai envie que les gens viennent ici. » Pas juste pour cocher une case touristique, non. Pour marcher, respirer, lever les yeux, se perdre un peu… et tomber amoureux du territoire comme il l’est lui-même.
« Je voulais que les gens viennent ici, se baladent en Chartreuse. »
Franchement, on ne peut pas lui donner tort. Dans un monde où l’on voyage souvent plus loin que mieux, se rappeler qu’on a des merveilles à deux heures de chez soi, c’est plutôt salutaire.
Le principe de « L’Or de la Chartreuse »
Le concept est simple sur le papier, diabolique dans l’exécution :
- Vous achetez un livret numérique (environ 18 €) à la mi-décembre.
- Vous recevez la première énigme immédiatement.
- Les neuf suivantes arrivent tout au long du mois de janvier.
- À vous de résoudre le puzzle pour localiser la cache exacte.
- Sur place, vous déterrez un coffret contenant un trophée en bois sculpté (un sublime hibou grand-duc, emblème du parc).
- Vous rapportez ce trophée à l’organisateur… et repartez avec le lingot d’or.
Pas de triche possible : deux étapes obligent à mettre les pieds sur le terrain. L’idée est claire – pas question de tout résoudre depuis son canapé en Bretagne ou en Normandie. Il faut marcher, observer, sentir l’odeur des sapins.
Un niveau de difficulté « juste ce qu’il faut »
L’organisateur l’a dit lui-même : il n’a pas envie que ça se termine en quinze jours. Certaines énigmes sont accessibles, d’autres demandent de sérieusement cogiter. Et si vraiment personne n’avance, il promet des indices supplémentaires. L’objectif n’est pas de frustrer le monde pendant dix ans (coucou la Chouette d’or), mais de proposer une aventure qui dure quelques mois, le temps que les gens prennent plaisir à explorer.
D’ailleurs, il a pris soin de ne pas rendre le jeu élitiste : la plupart des devinettes se résolvent à distance, avec un bon café et Google Maps. Seules les deux dernières étapes exigent la présence physique. C’est malin : ça permet à tout le monde de jouer, tout en gardant l’essence même de la chasse au trésor : l’exploration réelle.
Pourquoi la Chartreuse, précisément ?
Si vous ne connaissez pas encore ce massif, laissez-moi vous planter le décor. Des falaises calcaires impressionnantes, des forêts profondes, des alpages où les vaches paissent tranquillement, des monastères cachés, des grottes mystérieuses… C’est un peu le jardin secret des Grenoblois et des Savoyards. Et pourtant, il reste moins fréquenté que les Écrins ou le Vercors.
Cette chasse au trésor tombe donc à pic pour remettre la Chartreuse sur le devant de la scène. Et l’idée du hibou grand-duc comme symbole est magnifique : cet oiseau majestueux, discret, nocturne, incarne parfaitement l’âme sauvage et préservée du parc.
Un phénomène qui prend de l’ampleur
On le voit bien : les chasses au trésor modernes ont le vent en poupe. Entre celles qui font le buzz sur les réseaux avec des récompenses folles et les jeux plus intimistes comme celui-ci, il y a une vraie envie de revenir à quelque chose de tangible. Creuser la terre, tenir une carte papier (ou presque), marcher des heures pour peut-être trouver… ou simplement profiter du chemin.
Ce qui change ici, c’est l’ancrage local ultra-fort. Ce n’est pas un coup marketing d’une marque ou d’un influenceur parisien. C’est un gars du pays qui dit : « Venez voir comme c’est beau chez moi. » Et ça, ça fait toute la différence.
Et si vous tentiez l’aventure ?
Mi-décembre, le top départ sera donné. Un PDF, dix énigmes, un territoire grandiose à explorer. Même si vous ne trouvez pas le coffre (soyons honnêtes, il n’y aura qu’un seul gagnant), vous aurez passé des week-ends formidables en montagne, en famille ou entre amis. Et ça, franchement, ça vaut déjà tous les lingots du monde.
Alors, prêt à enfiler vos chaussures de rando et à aiguiser vos neurones ? La Chartreuse vous attend… et quelque part sous sa terre, un petit bout d’or aussi.
Personnellement, j’ai déjà bloqué mes week-ends de janvier. Parce que oui, même si je suis nul en énigmes, l’idée de me balader dans ces paysages avec un objectif un peu fou, ça me fait vibrer. Et vous ?
