Imaginez la scène : vous entrez au Parc des Princes un soir de novembre, l’air est frais, les projecteurs transpercent la nuit et, quelque part dans le tunnel, un capitaine s’apprête à vivre son 500e match sous le même maillot. Ce soir, ce n’est pas qu’un match de Ligue des champions. C’est un rendez-vous avec l’histoire du PSG.
Mercredi 26 novembre 2025, 21 heures. Paris reçoit Tottenham pour la 5e journée de la phase de ligue. Après la claque contre le Bayern il y a trois semaines, les Parisiens n’ont plus le droit à l’erreur s’ils veulent garder leur place dans le top 8 et éviter les barrages au printemps prochain. Et pourtant, ce qui retient l’attention ce soir, c’est bien plus qu’un simple résultat.
Une soirée placée sous le signe de l’émotion et de l’audace
Quand Luis Enrique dévoile sa composition, deux heures avant le coup d’envoi, tout le monde reste scotché. Oui, Marquinhos est bien là, brassard au bras, prêt à écrire une nouvelle ligne dans les livres d’histoire du club. Mais juste devant lui, en pointe de l’attaque, un gamin de 17 ans fait ses grands débuts en C1 : Quentin Ndjantou. Vous avez bien lu. Un adolescent titularisé aux côtés de Barcola et Kvaratskhelia. On en reparlera longtemps.
À droite, Zaïre-Emery continue de grandir à vitesse grand V. Au milieu, le trio Vitinha – João Neves – Fabian Ruiz promet du feu. Derrière, Pacho et Mendes complètent une défense solide avec le capitaine éternel. Sur le banc ? Ousmane Dembélé, tout juste remis de blessure, prêt à entrer et faire basculer la rencontre à tout moment.
Marquinhos, l’homme d’un seul club
500 matches. Le chiffre donne le vertige. Arrivé en 2013 en provenance de la Roma, alors âgé de 19 ans, le Brésilien est devenu, saison après saison, le roc incontesté du PSG. Défenseur, milieu défensif, capitaine, leader dans le vestiaire et sur le terrain : il a tout fait.
« Jouer 500 fois pour le même club en Europe, c’est extrêmement rare aujourd’hui. Marquinhos fait partie de ces joueurs qui incarnent la fidélité et la constance au plus haut niveau. »
Ce soir, le Parc lui prépare une ovation qu’il n’est pas prêt d’oublier. Et le plus beau ? Il reste encore affûté, toujours aussi précieux dans les duels et dans la relance. À 31 ans, il n’a pas fini de marquer l’histoire.
Quentin Ndjantou, l’audace récompensée
On le voyait venir depuis quelques semaines en Youth League, où il empile les buts et les performances XXL. Mais personne n’imaginait Luis Enrique le lancer dès ce soir en Ligue des champions face à Tottenham. Et pourtant.
Attaquant complet, rapide, technique, déjà très mature dans le placement : Ndjantou représente cette nouvelle génération parisienne qui tape à la porte avec une assurance folle. Titularisé en pointe, entouré de Barcola et Kvara, il aura la lourde tâche d’occuper la défense anglaise et de se créer des occasions. Mais quelque chose me dit qu’il va répondre présent.
- 17 ans et 4 mois : plus jeune titulaire parisien en C1 depuis longtemps
- Déjà 8 buts cette saison avec les U19 et la réserve
- Appelé pour la première fois dans le groupe pro il y a à peine un mois
Franchement, si ce soir il marque, le Parc va littéralement exploser.
João Neves, le milieu qui fait craquer tout le monde
On en parle peut-être pas assez, mais le Portugais de 21 ans est en train de devenir l’un des joueurs les plus aimés du vestiaire et des supporters. Volume de jeu impressionnant, intelligence tactique, passes qui cassent les lignes, et une humilité désarmante en interview. Neves, c’est le genre de joueur qui fait du bien au foot.
Ce soir, face au pressing anglais, il aura un rôle clé pour ressortir proprement les ballons et lancer les transitions rapides. S’il est dans un grand soir, Tottenham risque de courir après le ballon pendant 90 minutes.
Tottenham, l’invité qui ne faut surtout pas sous-estimer
Oui, les Spurs sont 8es avec un point de moins que Paris. Oui, ils restent sur cinq matchs sans défaite en phase de ligue (2 victoires, 3 nuls). Et surtout, ils arrivent avec un certain… Randal Kolo Muani titulaire en pointe. Prêté par le PSG cet été, l’attaquant français aura à cœur de briller face à son club formateur. Ça rajoute du piment.
Richarlison à ses côtés, un milieu physique et expérimenté, une défense solide : Thomas Frank a construit une équipe qui joue sans complexe. Souvenez-vous de la Supercoupe d’Europe en août dernier : menés 2-0, les Parisiens avaient arraché la victoire aux tirs au but. Tottenham n’a pas oublié et viendra avec des ambitions.
L’enjeu sportif : top 8 ou barrages ?
Avec 9 points après quatre journées, le PSG est 7e. Une victoire ce soir le mettrait quasiment à l’abri pour une qualification directe en 8es. Un match nul ou une défaite, et tout peut encore basculer lors des trois dernières journées. Autant dire que la pression est là, même si elle est positive.
Et puis il y a cette statistique qui fait mal : depuis le début de la nouvelle formule, aucune équipe n’a réussi à se qualifier directement après avoir perdu deux matchs à domicile dans la phase de ligue. Le message est clair : il faut gagner ce soir.
L’ambiance au Parc : stars, maillot Jordan et émotion
Pour l’arrivée des joueurs, le quatrième maillot Jordan sera porté pour la première fois en match officiel. Noir, touches dorées, flocage qui claque : il fait déjà l’unanimité. Dans les tribunes, on annonce du lourd : acteurs, humoristes, sportifs olympiques, anciens du club… Le Parc va vibrer comme rarement.
Et puis il y a ces petits détails qui font l’histoire : Xavi Simons de retour (sur le banc côté Tottenham), Kolo Muani face à ses anciens coéquipiers, un gamin qui vit son rêve éveillé en titularisation… Tout est réuni pour une soirée mémorable.
Mon pronostic (parce qu’on a le droit d’en faire un)
Je vois un PSG libéré par l’enjeu et porté par son public. L’entrée de Dembélé en seconde période peut faire très mal. Je pars sur un 3-1 avec un but de Ndjantou (on peut rêver) et un Marquinhos qui soulève le brassard sous l’ovation au moment de sa sortie. Parce que oui, ce genre de soirée, ça n’arrive pas tous les jours.
Allez Paris. Et rendez-vous à 23 heures pour débriefer tout ça. ❤️💙
