Franchement, quand j’ai vu la composition tomber, j’ai dû relire deux fois le nom. Quentin Ndjantou titularisé en Ligue des champions, à 18 ans, face à Tottenham… On parle quand même d’un gosse qui n’avait joué que quelques miettes en C1 jusqu’ici. Et pourtant, Luis Enrique a tranché. Pas de Senny Mayulu, pas de Kang-in Lee, pas même un Dembélé tout juste revenu de blessure. Non, c’est le Titi qui monte sur le front de l’attaque parisienne. On en parle ou c’est normal ?
Ce soir, le Parc des Princes va vibrer pour deux événements majeurs : la 500e de Marquinhos sous le maillot rouge et bleu, et surtout cette première énorme pour le jeune attaquant formé au club. Entre émotion et prise de risque maximale, voilà un match qui s’annonce déjà historique avant même le coup d’envoi.
Un choix fort qui en dit long sur la philosophie Luis Enrique
Luis Enrique, on le sait, n’a pas peur de choquer. Rappelez-vous la titularisation d’un Dembélé à peine remis face au Bayern… Résultat, ça avait coûté cher. Cette fois, l’Espagnol a préféré protéger son Ballon d’or et sortir une carte jeune. Et pas n’importe laquelle.
Quentin Ndjantou, c’est ce genre de profil qui fait rêver tous les supporters du PSG : pur produit du centre de formation, technique soyeuse, intelligence de jeu au-dessus de la moyenne et une capacité à jouer entre les lignes qui rappelle parfois un certain… non, je ne vais pas oser la comparaison trop tôt. Mais avouez que l’idée d’un faux 9 de 18 ans entouré de Barcola et Kvaratskhelia, ça fait saliver.
« Quentin est prêt, il est la meilleure option ce soir. On espère qu’il va continuer à faire ce qu’il sait faire, très bien travailler avec le ballon et sans. »
Rafel Pol, adjoint de Luis Enrique
Quand l’adjoint parle comme ça avant le match, c’est que le staff croit dur comme fer à son poulain. Et franchement, après avoir vu les dernières sorties du gamin en championnat, on comprend pourquoi.
Le trio d’attaque : vitesse, technique et culot
Imaginons deux secondes la complémentarité :
- Bradley Barcola à droite : explosif, capable de déborder n’importe quel arrière latéral anglais.
- Khvicha Kvaratskhelia à gauche : dribbleur fou, imprévisible, déjà décisif à plusieurs reprises cette saison.
- Et au milieu, Quentin Ndjantou en faux 9 : redescendre, combiner, créer des espaces, peser sur la charnière adverse.
Sur le papier, c’est un cocktail détonant. Face à une défense à cinq annoncée côté Tottenham, ce choix de jouer sans vrai point d’ancrage peut complètement désarçonner les Spurs. On mise sur la mobilité, sur les appels croisés, sur l’intelligence collective. Un peu comme ce que faisait parfois Bernardo Silva à City, toutes proportions gardées évidemment.
Et si ça fonctionne ? Imaginez le message envoyé à toute l’Europe : le PSG n’a pas peur de lancer ses gamins au plus haut niveau. Ça ferait un bien fou à l’image du club, souvent critiqué pour son manque de confiance en la formation.
Marquinhos 500 : l’homme des grands rendez-vous
On ne peut pas parler de ce match sans évoquer le capitaine. 500 matches avec le PSG, ça commence à faire une sacrée carrière. Arrivé en 2013 comme un espoir brésilien prometteur, Marquinhos s’est transformé en patron absolu de la défense parisienne.
Ce soir, il retrouvera sa charnière préférée avec Willian Pacho. Devant eux, le trio magique du milieu : Vitinha, João Neves et Fabian Ruiz. Oui, vous avez bien lu, Neves est de retour en C1, lui qui n’avait plus joué dans la compétition depuis la victoire 4-0 contre l’Atalanta en ouverture. On avait presque oublié à quel point ce gamin de 20 ans apportait de la sérénité dans l’entrejeu.
D’ailleurs, parlons-en de ce milieu.
Le retour du triangle d’or : Vitinha – Neves – Ruiz
C’est peut-être là que se joue la vraie force du PSG version 2025-2026. Quand ces trois-là sont alignés ensemble, Paris domine la plupart des matchs par la possession et la récupération haute. Vitinha en chef d’orchestre, Neves en sentinelle moderne capable de casser les lignes, Ruiz en relayeur élégant… C’est tout simplement l’un des meilleurs milieux d’Europe en ce moment.
Face à un Tottenham qui devrait évoluer en 5-3-2 très bas, ce contrôle du ballon sera crucial. On imagine déjà les Spurs prêts à contrer avec Kolo Muani et Richarlison devant. Attention à ne pas se faire punir sur une perte de balle stupide, comme cela arrive parfois quand on domine outrageusement.
La défense : continuité et sérénité
Derrière, pas de surprise. Lucas Chevalier dans les buts, la charnière Marquinhos-Pacho qui commence à prendre ses marques, Nuno Mendes à gauche qui enchaîne les gros matchs, et Warren Zaïre-Emery repositionné latéral droit. Oui, WZE à droite, c’est devenu une habitude et franchement, ça fonctionne plutôt pas mal.
Ce qui frappe, c’est la stabilité. Luis Enrique aligne pratiquement son onze type dès qu’il le peut. Et ça paye : le PSG reste sur une série impressionnante à domicile en phase de groupes ces dernières années.
Les enjeux : le top 8 en ligne de mire
Avec le nouveau format de la Ligue des champions, chaque match compte double. Une victoire ce soir et Paris pourrait se retrouver solidement installé dans les huit premiers, synonyme de qualification directe pour les huitièmes sans passer par les barrages. Un luxe qu’on n’a plus connu depuis belle lurette.
Perdre des points à domicile face à Tottenham, par contre, ce serait catastrophique. Surtout après la défaite frustrante contre le Bayern il y a trois semaines. Le PSG n’a plus de joker.
Et puis il y a cet aspect psychologique : battre une équipe anglaise au Parc, ça fait toujours du bien. Surtout quand on sait que les Spurs restent sur des performances en dents de scie cette saison.
Ndjantou, l’inconnu qui peut devenir héros
Revenons à lui, parce que c’est clairement le sujet brûlant. Quentin Ndjantou, 18 ans, 1m80, technique raffinée, vision du jeu exceptionnelle. Ceux qui suivent les U19 et la Youth League le savent depuis deux ans : ce gamin a quelque chose de spécial.
Ses quelques apparitions cette saison en Ligue 1 ont déjà marqué les esprits. Un but contre Brest, une passe décisive contre Lens, des entrées toujours propres. Mais là, on passe à un autre niveau. Face à une défense expérimentée, sous les yeux de toute l’Europe.
Et si c’était le match de la révélation ? On a tous en tête des précédents : un certain Kylian Mbappé qui explose face à Manchester City en 2017, ou plus récemment Bradley Barcola qui s’impose l’an dernier. Pourquoi pas Ndjantou ce soir ?
Ce qui est sûr, c’est que le gamin ne semble pas impressionné. À l’entraînement, il fait partie de ceux qui osent le plus. Luis Enrique l’a répété plusieurs fois : « Il a le mental pour jouer à ce niveau. »
Tottenham : attention au piège
Côté anglais, on annonce un 5-3-2 très défensif avec Kolo Muani titulaire. L’ancien Parisien aura forcément une motivation particulière. On se souvient tous de son passage mitigé au PSG… Revenir au Parc avec l’envie de prouver, ça peut faire mal.
Richarlison à ses côtés, une défense renforcée, un milieu dense : Thomas Franck a clairement opté pour le bloc bas et les contres. Classique anglais, mais efficace quand c’est bien exécuté.
Le PSG devra être patient, faire tourner, user l’adversaire. Et surtout ne pas tomber dans le piège des duels physiques que les Spurs vont forcément proposer.
Conclusion : une soirée qui peut marquer l’histoire
Entre la 500e de Marquinhos, le retour du meilleur milieu possible, et surtout cette titularisation XXL de Quentin Ndjantou, ce PSG-Tottenham a tout du match tournant.
Si le jeune Titi brille, on parlera pendant des années de cette soirée où Luis Enrique a osé. Si ça ne fonctionne pas, on critiquera évidemment le choix risqué. Mais une chose est sûre : on ne va pas s’ennuyer.
Allez Paris, et qui sait… peut-être que dans quelques heures, on aura un nouveau héros au Parc des Princes.
Composition officielle du PSG (4-3-3) : Chevalier – Zaïre-Emery, Marquinhos (cap.), Pacho, Nuno Mendes – Vitinha, João Neves, Fabian Ruiz – Barcola, Ndjantou, Kvaratskhelia.
Le coup d’envoi est imminent. Rendez-vous après le match pour le débrief complet !
