Franchement, quand Tottenham a mené 2-1 au Parc des Princes, j’ai cru que la soirée allait tourner au vinaigre. Et puis non. Et puis Vitinha a décidé que c’était son soir. Un triplé, un retournement de situation complètement dingue, et un 5-3 final qui laisse tout le monde bouche bée. Ce PSG-là commence à faire vraiment peur.
Une seconde période de feu qui change tout
La première mi-temps ? Disons-le cash : c’était laborieux. Tottenham, bien organisé, pressait haut et profitait de chaque erreur. Deux buts encaissés, un peu de sifflets dans les tribunes, l’impression que l’équipe tournait un peu en rond. Et puis la pause. Et puis la révolte.
Quatre buts en seconde période. Quatre. On a vu un autre PSG sortir des vestiaires, plus agressif, plus fluide, plus collectif. Le genre de métamorphose qui fait dire que Luis Enrique a appuyé sur le bon bouton à la mi-temps.
“Il n’y a pas de match facile en Ligue des champions. On a dû remonter deux buts. C’est très compliqué, très difficile. On a réalisé un match complet.”
– Luis Enrique, en conférence de presse
Vitinha, l’homme qui a tout renversé
On va être clair : sans Vitinha, on ne parle pas de victoire ce matin. Le Portugais a été partout. Une frappe enroulée du droit, un tir croisé du gauche, une tête rageuse sur corner. Triplé. Et surtout, cette capacité à se relever immédiatement après une perte de balle qui aurait pu coûter cher.
Luis Enrique n’a pas tari d’éloges :
“Il a été comme d’habitude : sensationnel, hors niveau. La meilleure chose qu’il a faite aujourd’hui, c’est de vouloir marquer après avoir commis une erreur. C’est la personnalité qu’on aime.”
Et il n’est pas seul. Le trio du milieu – avec Fabian Ruiz et João Neves que l’on imagine – a marché sur l’eau. Intensité, récupérations hautes, transitions éclairs. On commence à comprendre pourquoi le coach répète que cette équipe “continue de grandir”.
Le retour gagnant de Kolo Muani et la surprise Ndjantou
Autre satisfaction : Randal Kolo Muani. Titularisé, l’ancien Francfortois a répondu présent. But, implication, appels. On sent qu’il retrouve confiance, et ça tombe au meilleur moment avec les blessures et les rotations.
Et puis il y a eu cette pépite : Quentin Ndjantou, jeune attaquant sorti du centre de formation, titularisé en pointe. Le gamin a joué sans peur, gardé des ballons dos au but, provoqué des fautes. Luis Enrique a découpé le mot sensationnel en quatre syllabes tant il était enthousiaste.
“Il garde le ballon en numéro 9 mais en même temps il a beaucoup de mobilité, il joue partout. C’est une vraie recrue ! Sans passer par le mercato.”
Quand ton coach dit ça d’un gosse de l’académie, tu sais que le projet sportif prend une autre dimension.
Le Parc des Princes, 12e homme décisif
On oublie souvent de le dire, mais les supporters parisiens ont été énormes. Quand ça allait mal, pas de bronca, juste des encouragements. Quand ça a basculé, une ambiance de finale. Luis Enrique l’a répété deux fois : ce public-là change les matchs.
Résultat ? 12 points en 5 journées de Ligue des champions, deuxième place derrière Arsenal, qualification quasi assurée pour les 8es directs ou au pire les barrages. Et surtout la meilleure attaque de la compétition avec 19 buts.
- 12 points en poche
- 2e du classement général
- 19 buts marqués (record)
- Presque aucun match avec l’équipe-type au complet
Et Luis Enrique de glisser, avec ce petit sourire en coin : on n’a pas encore vu Doué, Dembélé et les autres à 100 %. Ça fait peur. Vraiment.
La Premier League en prend pour son grade
Deux jours après Newcastle battu à Marseille, Tottenham explose au Parc. La Farmer League, comme aiment nous chambrer les Anglais ? Elle vient de mettre 7 buts en deux matchs à deux cadors de Premier League. Et sans forcer outre mesure.
Luis Enrique, interrogé sur la supposée supériorité anglaise, a botté en touche avec classe :
“Je ne souhaite pas répondre. Arsenal est premier en championnat et en Ligue des champions. Nous, nous avons le calendrier le plus difficile.”
Message envoyé. Le PSG assume son statut et n’a plus peur de personne.
Et maintenant ?
Avec cette victoire, Paris se rapproche dangereusement du Top 8 direct. Il reste encore des chocs, mais l’état d’esprit affiché hier soir laisse penser que cette équipe peut aller loin. Très loin.
Parce qu’au-delà des trois points, c’est une mentalité qui s’installe. Remonter deux buts à domicile, devant son public, face à un cador européen, ça forge un groupe. Et quand Vitinha, Kolo Muani, les jeunes et les cadres répondent tous présents en même temps… on se met à rêver.
Comme l’a dit Luis Enrique, l’équipe continue de grandir. Et franchement, elle commence à faire sacrément grande.
Alors oui, il y aura encore des soirs sans, des blessures, des matchs plus fermés. Mais hier, au Parc, on a vu ce que ce PSG version 2025-2026 est capable de produire quand tout s’aligne. Et croyez-moi, ça donne envie de revoir ça très vite.
