Vous vous souvenez de ce sentiment quand un joueur qu’on croyait presque fini refait surface ? C’est exactement ce qu’on vit en ce moment avec Paul Pogba. Dix petites minutes contre Rennes, rien du tout mercredi à Chypre, et pourtant tout le monde ne parle que de lui à l’approche de Monaco-PSG. Franchement, ça fait bizarre de se dire que le champion du monde 2018 dispute enfin ses premières grosses minutes depuis… septembre 2023. Le football a cette capacité magique à nous faire attendre des années pour dix minutes de pur bonheur, ou de déception. Alors, à quoi faut-il vraiment s’attendre ce samedi soir à Louis-II ?
Le retour tant attendu d’un champion du monde
Reprenons depuis le début, calmement. Après la suspension pour dopage réduite en appel, puis les longues négociations, Pogba a posé ses valises à Monaco cet été. Tout le monde savait que ça allait prendre du temps. Le corps d’un athlète de 32 ans qui n’a presque pas joué pendant deux saisons ne retrouve pas la caisse magique en claquant des doigts. Mais là, enfin, on commence à voir la lumière.
Ses proches le disent en off : « Il commence à se sentir plus à l’aise physiquement ». Ce n’est pas une phrase anodine. C’est le signal qu’on attendait tous. Quand tu as été arrêté aussi longtemps, le premier obstacle n’est pas technique, c’est le corps qui dit stop à la moindre accélération. Apparemment, ce cap-là est franchi.
Les premières minutes : ce qu’on a vraiment vu
Contre Rennes, il entre à la 80e. Dix minutes, pas plus. Mais déjà, quelques éclairs. Une ouverture en profondeur, un contrôle orienté dont lui seul a le secret, et surtout cette capacité à ralentir le jeu quand tout le monde autour court comme des fous. C’était court, évidemment, mais suffisant pour se dire : le talent est toujours là.
« Il a besoin de jouer, tout simplement. Plus il enchaîne les minutes, plus il retrouvera son niveau d’avant. »
Un membre du staff monégasque, en privé
Mercredi à Paphos, il reste sur le banc. Choix logique : terrain synthétique, déplacement long, adversaire qui presse comme des morts de faim. Personne n’a envie de voir le genou ou la cuisse lâcher bêtement. Pocognoli gère son bijou avec précaution, et on ne peut pas lui donner tort.
Monaco-PSG : le vrai test grandeur nature
Ce samedi, c’est différent. Le stade Louis-II, le rival parisien, l’horaire de 17 heures qui met tout le monde en lumière… Si Pogba doit montrer qu’il est revenu pour de bon, c’est maintenant. On imagine mal l’entraîneur le laisser encore 90 minutes sur le banc pour un match de cette importance.
Probable scénario ? Une entrée en jeu vers l’heure de jeu, quand les organismes commencent à fatiguer et que les espaces s’ouvrent. C’est exactement le moment où un joueur de sa classe peut faire basculer une rencontre. Une passe laser, un tir de loin, ou simplement sa présence qui oblige l’adversaire à reculer de dix mètres. Ça, c’est du Pogba pur jus.
- Face au PSG, il a déjà brillé par le passé (souvenir de 2015 avec la Juve)
- Le milieu parisien est jeune et talentueux, mais manque parfois de calme – exactement ce que Pogba apporte
- Monaco a besoin d’un leader technique pour rivaliser sur la durée
Le corps tiendra-t-il le choc sur la durée ?
C’est la grande question. Tout le monde a en tête les images de Pogba blessé, encore et encore, lors de ses dernières années à Manchester ou avec la Juve. À 32 ans, on ne triche pas avec la récupération. Le staff monégasque insiste : on monte en charge progressivement. Pas de folie.
Moi, ce qui me rassure, c’est qu’il a l’air heureux. Sur les réseaux, dans les couloirs du centre d’entraînement, on le voit sourire à nouveau. Quand le mental suit, le corps suit souvent. Et puis, jouer dans un championnat qu’il connaît, avec moins de voyages fous qu’en Premier League, c’est déjà un énorme plus.
Et tactiquement, où le placer ?
Pocognoli le voit en 8, avec une petite liberté. Pas trop bas pour éviter les courses défensives interminables, pas trop haut non plus pour ne pas l’exposer aux transitions parisiennes. L’idée : le mettre dans les zones où il excelle, entre les lignes, là où il peut orienter le jeu d’un regard.
Avec un Zakaria ou un Camara à côté pour faire le sale boulot, ça peut être diabolique. On a vu contre Rennes que même en dix minutes, il attirait déjà deux joueurs dès qu’il avait le ballon. Ça libère des espaces énormes pour les autres.
| Rôle possible | Avantages | Risques |
| Milieu relayeur gauche | Vision, passes longues, frappes | Moins de protection derrière |
| Numéro 8 box-to-box | Équilibre attaque/défense | Demande beaucoup d’efforts |
| Meneur reculé | Liberté maximale | Exposition aux contres |
Ce que ça change pour Monaco cette saison
Franchement, l’arrivée de Pogba a changé la perception de tout le projet monégasque. On parlait d’une équipe jeune, talentueuse, mais parfois naïve. Avec lui, même à 70 % de ses moyens, tu gagnes en expérience, en charisme, en peur inspirée à l’adversaire. C’est intangible, mais ça compte énormément sur une saison.
Et puis, soyons honnêtes : voir Pogba en Ligue 1, ça fait du bien au championnat. On a beau critiquer le niveau parfois, un joueur de ce calibre qui choisit de revenir en France plutôt que de partir toucher le pactole ailleurs, ça redonne du lustre à notre football.
Et s’il explose vraiment ?
Imaginons deux secondes le scénario rêvé. Pogba retrouve 90 % de son niveau d’avant, enchaîne les matchs, plante quelques buts de loin, délivre des caviars… Monaco peut-il jouer le titre ? Clairement oui. Avec un effectif aussi dense et un milieu enfin équilibré, tout devient possible.
Et pour lui personnellement ? Une dernière grande aventure avant la Coupe du monde 2026 ? Un retour en Équipe de France ? Deschamps suit tout ça de très près, c’est évident. Un Pogba en forme en club, c’est un casse-tête délicieux pour le sélectionneur.
Ce samedi contre le PSG, on ne demande pas la lune. Juste vingt, trente minutes de haut niveau. Un signe fort que le Pogba qu’on a aimé est bien de retour. Après, le reste viendra tout seul. Ou pas. Mais une chose est sûre : on sera des millions devant nos écrans à attendre ce moment avec une impatience qu’on n’avait plus ressentie depuis longtemps.
Le football, parfois, c’est aussi ça : attendre qu’un génie se réveille à nouveau.
Et vous, vous y croyez encore à ce grand retour ? Dites-le moi en commentaire, on en reparle après le match…
