Vous prenez le RER A tous les jours ? Alors accrochez-vous, parce que l’été 2026 risque de vous laisser un souvenir impérissable… du genre qui fait grincer des dents dès le réveil.
Imaginez : vous arrivez à Nation un matin de juillet, prêt à sauter dans votre rame habituelle, et là, rien. Les quais sont fermés, des barrières partout, et votre train file droit devant sans même ralentir. Pendant deux mois entiers. Oui, vous avez bien lu.
L’été 2026, ou comment transformer le RER A en parcours du combattant
Franchement, quand j’ai vu le planning, j’ai d’abord cru à une blague. Et puis non. C’est bien réel, et ça va toucher des centaines de milliers de Franciliens tous les jours.
Deux gros chantiers vont se télescoper sur la ligne la plus fréquentée d’Europe (1,2 million de voyageurs par jour en moyenne, rien que ça). Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les équipes ont choisi la période où tout le monde veut partir en vacances pour sortir les marteaux-piqueurs.
Nation, le grand vide pendant 62 jours
À partir du 29 juin 2026 et jusqu’au 30 août 2026, la station Nation ne verra plus un seul RER A s’arrêter. Les trains passeront, mais à toute vitesse. Genre « salut les gars, on se retrouve en septembre ».
Pourquoi ? Parce qu’on va tout refaire : étanchéité complète de la gare (elle prend l’eau depuis des années), réaménagement total des quais, modernisation des équipements. Autant dire que c’est du lourd, et que ça ne se fait pas en claquant des doigts.
Le pire ? Nation, c’est le hub absolu. Métro 1, 2, 6, 9, et même le RER A pour tout l’est parisien. Quand ça ferme, c’est toute une partie de Paris et de la petite couronne qui se retrouve en galère.
« Nation sans RER, c’est comme Paris sans Tour Eiffel en été : ça existe, mais personne n’a envie de le vivre. »
Seize jours de coupure totale à l’est en plein mois d’août
Vous pensiez que deux mois sans Nation c’était déjà costaud ? Attendez la suite.
Du 8 au 23 août 2026, le RER A sera purement et simplement coupé entre Vincennes (non inclus) et Noisy-le-Grand – Mont d’Est. Seize jours consécutifs sans train.
Les stations concernées ? Voici la liste qui va vous faire pleurer :
- Fontenay-sous-Bois
- Nogent-sur-Marne
- Joinville-le-Pont
- Saint-Maur – Créteil
- Le Parc de Saint-Maur
- Champigny
- Villiers-sur-Marne – Le Plessis-Trévise
- Les Boullereaux – Champigny
- Bry-sur-Marne
- Noisy-le-Grand – Mont d’Est
On parle là de renouvellement complet des voies, changement des traverses, du ballast, des appareils de voie… Bref, le genre de travaux qu’on ne peut faire que quand plus rien ne roule.
Et comme par hasard, c’est pile pendant les grandes vacances. Ceux qui restent à Paris pour travailler vont adorer.
Pourquoi maintenant ? (et pourquoi c’est quand même nécessaire)
On râle (beaucoup), mais il faut reconnaître une chose : le RER A a plus de 50 ans à certains endroits. Les infrastructures sont à bout de souffle. Les incidents se multiplient ces dernières années, et on a tous en mémoire ces pannes géantes qui paralysent tout.
Ces travaux font partie d’un méga-programme de 3,8 milliards d’euros pour moderniser le réseau francilien. C’est énorme, et c’est indispensable si on veut éviter que la ligne finisse par s’écrouler (au sens figuré, espérons-le).
Personnellement, je préfère deux mois de galère en 2026 qu’un RER qui lâche tous les quatre matins en 2030. Mais bon, ça n’enlève rien à la douleur sur le moment.
Quelles solutions de remplacement ? (spoiler : ça va être sport)
Les autorités promettent des « plans de transport alternatifs ». En clair : des bus. Beaucoup de bus.
Pour Nation, les classiques :
- Métro 1 ou 2 pour rejoindre Charles-de-Gaulle – Étoile ou La Défense
- Métro 6 jusqu’à Charles-de-Gaulle puis correspondance
- Bus 26, 56, 57, 86 qui vont être renforcés
- Et pour les courageux : le vélo ou la trottinette (bon courage avec 35°C)
Pour la coupure d’août, ce sera probablement des bus de substitution entre Val de Fontenay et Noisy-le-Grand, avec des fréquences décuplées. Mais on sait tous comment ça se passe : embouteillages monstres sur l’A4 et la N34, temps de trajet multiplié par trois… La joie.
Petit conseil de survie : télétravaillez si vous pouvez. Sérieusement. C’est le moment de négocier avec votre boss.
Et ce n’est pas fini : tout le réseau en chantier
Le RER A ne sera pas seul à trinquer. L’été 2026 s’annonce comme le grand chantier tous azimuts :
- RER B fermé au centre du 25 juillet au 16 août
- RER C coupé d’Austerlitz vers l’ouest pendant plus d’un mois
- Métro 4, 8, 12 et 13 avec des fermetures partielles
Bref, si vous aviez prévu de rester à Paris en août 2026, repensez vos plans. Ou achetez un bon livre, vous aurez le temps de le lire dans les bouchons.
Ce que j’en pense, vraiment
Entre nous, je trouve ça à la fois rageant et nécessaire. Rageant parce que programmer tout ça en même temps, en plein été, c’est un peu se moquer des usagers. Nécessaire, parce qu’on ne peut plus repousser ces travaux indéfiniment.
L’idéal aurait été d’étaler sur plusieurs années, ou au moins de garder Nation ouverte en faisant les travaux de nuit. Mais bon, visiblement, ce n’était pas possible techniquement.
Ce qui me gêne le plus, c’est le manque d’anticipation sur les solutions de remplacement. On nous annonce des bus, ok. Mais combien ? À quelle fréquence ? Avec quelle fréquence ? Et surtout, est-ce qu’on a prévu les embouteillages monstres que ça va générer ?
Parce que soyons honnêtes : en août, les routes sont déjà saturées avec les vacanciers. Rajoutez 300 000 voyageurs du RER A par jour sur les routes, et vous avez la recette du chaos absolu.
Comment s’organiser dès maintenant
Si vous habitez Vincennes, Noisy, Saint-Maur, Champigny ou toute la zone est, commencez à réfléchir dès aujourd’hui à votre plan B.
- Vérifiez si votre entreprise accepte télétravail exceptionnel été 2026
- Regardez les lignes de bus alternatives (351, 114, etc.)
- Envisagez le covoiturage ou BlaBlaCar Daily
- Préparez-vous mentalement (c’est le plus important)
Et surtout, suivez les annonces officielles au printemps 2026 : les plans détaillés de substitution seront communiqués quelques semaines avant. D’ici là, on croise les doigts pour qu’ils aient appris des étés précédents.
Parce que mine de rien, on a déjà vécu des galères mémorables sur le RER A. Et à chaque fois, on s’en est sortis. On s’en sortira encore.
Mais quand même… 2026, préparez les calmants.
