Vous vous souvenez de 2021 ? Ce duel final entre Hamilton et Verstappen qui nous avait tous tenus en haleine jusqu’à la dernière boucle ? Eh bien oubliez tout. Cette année, on passe à la vitesse supérieure. Trois pilotes, trois écuries différentes dans l’esprit même si deux portent les couleurs McLaren, et seulement seize petits points d’écart avant la dernière danse sous les lumières d’Abou Dhabi. Franchement, je ne sais même pas par où commencer tellement c’est dingue.
408 points pour Lando Norris, 396 pour Max Verstappen, 392 pour Oscar Piastri. Autrement dit, tout peut basculer en une seule course. Et quand on sait que le circuit de Yas Marina a déjà couronné des champions dans des conditions complètement folles, on se dit que cette édition 2025 risque de rentrer direct dans les livres d’histoire de la Formule 1.
Un Final à Trois comme on n’en avait plus vu depuis quinze ans
Revenons deux secondes en arrière. La dernière fois qu’on a eu trois pilotes capables de décrocher le titre lors de la dernière course, c’était en 2010. À l’époque, Alonso, Vettel, Webber et même Hamilton pouvaient encore y croire. Vettel, troisième au classement, avait tout renversé pour devenir le plus jeune champion de l’histoire. Quinze ans plus tard, le scénario se répète presque à l’identique avec un jeune Australien qui joue les trouble-fête chez McLaren. L’histoire bégaie, et elle le fait avec style.
Ce qui rend ce final encore plus savoureux, c’est qu’on a deux générations qui s’affrontent. D’un côté le quadruple champion en titre, Max Verstappen, qui court après une cinquième couronne consécutive – ce qui le mettrait au niveau de Fangio, rien que ça. De l’autre, deux gamins de la nouvelle vague, élevés au simulateur, qui n’ont plus rien à prouver en termes de vitesse pure. Et le plus beau dans tout ça ? Les McLaren semblent avoir l’avantage en performance pure. Mais comme on l’a vu au Qatar, la course ne se gagne pas toujours sur la piste…
Lando Norris, le favori qui doit gérer la pression
Lando part avec douze points d’avance. Sur le papier, c’est énorme. En vrai ? C’est presque rien quand on connaît la capacité de Verstappen à transformer une course en démonstration. Norris a enfin sa vraie chance de devenir champion du monde, lui qui court après ce rêve depuis ses débuts. Mais cette pression, il la sent. On l’a vu au Qatar, parfois trop prudent, parfois trop agressif. Abou Dhabi, c’est son examen de passage.
Ce qu’il faut retenir pour lui, c’est assez simple : tant qu’il monte sur le podium, personne ne peut le rattraper. Vraiment personne. Même une quatrième place peut suffire dans la majorité des cas. Et s’il termine au-delà ? Tout devient possible… ou presque.
Les scénarios où Lando Norris devient champion
Allons dans le détail, parce que c’est là que ça devient passionnant. Voici les cas où le Britannique peut sabrer le champagne dimanche soir :
- Il monte sur le podium (1er, 2e ou 3e) → titre garanti, peu importe ce que font les autres
- Il termine 4e ou 5e → il faut simplement que Verstappen ne gagne pas
- Il finit 6e ou 7e → il faut que ni Verstappen ni Piastri ne gagnent
- Il prend la 8e place → Piastri ne doit pas gagner et Verstappen doit rester hors du top 3
- Il finit 9e → même chose, Piastri hors victoire et Verstappen hors podium
- Il marque 1 point (10e) ou zéro point → Piastri doit terminer au mieux 3e et Verstappen hors podium
Vous voyez ? Même une course complètement folle où il perdrait gros, Lando garderait encore des chances. C’est dire à quel point son avance, même mince, reste confortable. Et en cas d’égalité parfaite avec Verstappen ? Ce serait lui le champion grâce à ses plus nombreuses deuxièmes places. Petit détail qui peut peser lourd.
Max Verstappen, condamné au podium… et plus encore
Max, lui, n’a plus le choix. Il doit absolument finir sur le podium. Point final. Hors du top 3, le titre s’envole. Et même sur le podium, il doit faire mieux que Norris dans presque tous les cas. Le Néerlandais est dans la position qu’il déteste le plus : il doit attaquer comme un mort de faim tout en sachant qu’une erreur peut tout faire basculer.
Quand tu es en chasse, tu n’as pas le luxe de calculer. Tu fonces.
C’est un peu la philosophie Verstappen depuis toujours. Et à Abou Dhabi, il va falloir que la Red Bull soit au rendez-vous, parce que depuis quelques courses, la McLaren semble avoir un petit avantage en rythme pur.
Voici exactement ce qu’il doit faire pour décrocher une cinquième couronne :
- Il gagne la course (25 points) → il faut que Norris termine 5e ou pire
- Il termine 2e (18 points) → Piastri ne doit pas gagner et Norris doit être 9e ou pire
- Il finit 3e (15 points) → même chose, Piastri hors victoire et Norris 10e ou pire
Autrement dit, Max doit gagner ou espérer que Norris connaisse une soirée cauchemardesque. Et on sait que le Britannique a parfois le don de se mettre dans des situations compliquées tout seul… ou pas.
Oscar Piastri, l’outsider qui peut tout faire exploser
Et puis il y a lui. Le gamin de 24 ans qui joue déjà les grands. Oscar Piastri est à seize points de Norris et quatre de Verstappen. Mathématiquement, il a encore toutes ses chances. Mais soyons honnêtes : il doit réaliser la course parfaite. Genre, vraiment parfaite.
Pour lui, le podium ne suffit plus. Il doit absolument terminer premier ou deuxième. Troisième, c’est déjà trop peu. Et même dans ces cas-là, il a besoin que ses rivaux trébuchent sévèrement.
- Il gagne (25 points) → Norris doit terminer 7e ou pire
- Il termine 2e (18 points) → Verstappen doit être hors podium et Norris 10e ou pire
C’est cruel, mais c’est la réalité. Piastri est dans la position de Vettel en 2010 : celui qui peut créer la surprise absolue. Et avec une McLaren qui semble la plus rapide du plateau en ce moment, tout est possible. Absolument tout.
Le facteur McLaren : avantage ou piège ?
Ce qui rend cette finale encore plus folle, c’est la dynamique interne chez McLaren. Deux pilotes qui peuvent être champions, une écurie qui rêve de son premier titre pilotes depuis… 2008 avec Hamilton. La tentation de jouer la carte de l’ordre d’équipe va être énorme. Mais laquelle choisir ? Norris est devant, mais Piastri est parfois plus rapide en course.
Et si jamais les deux McLaren se battent roue contre roue en début de course ? Un contact, une sortie de piste, et c’est Verstappen qui remercie tout le monde. On l’a vu au Qatar : les arrêts aux stands, les stratégies, tout peut basculer en quelques secondes. McLaren a l’avantage numérique, mais aussi le risque de tout perdre en voulant trop bien faire.
Yas Marina, le juge de paix
Le circuit en lui-même va jouer un rôle énorme. Longues lignes droites, zones de DRS généreuses, virages lents où les dépassements sont possibles mais risqués. C’est un tracé qui pardonne peu les erreurs, mais qui récompense l’audace. Et sous les projecteurs, avec cette ambiance si particulière, tout peut arriver.
Verstappen adore ce circuit. Il y a gagné plusieurs fois. Norris y a souvent brillé aussi. Piastri ? Il découvre encore un peu, mais sa victoire en sprint au Qatar montre qu’il sait gérer la pression.
Une chose est sûre : dimanche soir, on aura un nouveau champion du monde. Ou un ancien qui entrera encore un peu plus dans la légende. Peut-être même un Australien qui deviendra le premier champion depuis… Mark Webber ? Non, ça c’était en rallye. Bref, vous avez compris : c’est historique.
Moi je vous le dis tout de suite : attachez vos ceintures. Ce Grand Prix d’Abou Dhabi 2025, on va en parler pendant des années. Et quelque part, peu importe qui gagne, on est déjà tous gagnants avec un final pareil.
Alors, vous pariez sur qui ?
