Vous arrive-t-il parfois de tomber sur une vidéo qui vous arrache un sourire en plein milieu d’une journée trop sérieuse ? Moi oui, et récemment, c’était celle d’un géant du basket français qui marque un panier… en jouant au volley. Oui, vous avez bien lu. Killian Tillie, tout juste appelé chez les Bleus, a décidé de rappeler à tout le monde d’où il vient. Et franchement, c’était magique.
Allez, je pose le décor. On est en Finlande, la veille d’un match de qualification pour le Mondial 2027. L’entraînement touche à sa fin, les gars commencent à ranger les plots, et là, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde, Killian se place à huit mètres du cercle, lève la balle à deux mains et la pousse doucement du bout des doigts. Pas de jump, pas de wrist snap, juste un geste de passeur de volley. Swish. Filet. Silence d’une demi-seconde… puis l’explosion de rire collective.
Quand le volley reprend ses droits chez les Tillie
Dans la famille Tillie, on ne rigole pas avec le sport de haut niveau. Le père, Laurent, a entraîné l’équipe de France de volley vers l’or olympique et européen. La mère, Caroline, ancienne internationale néerlandaise. Le grand frère, Kim, a ramené le bronze mondial avec les basketteurs en 2014. Le cadet, Kevin, a décroché deux titres olympiques avec les volleyeurs en 2021 et 2024. Et Killian ? Lui, il a choisi la grosse balle orange. Mais visiblement, les gènes ne mentent jamais.
Ce geste, ce n’est pas juste un clin d’œil. C’est presque une madeleine de Proust sportive. Quand tu grandis dans un gymnase où on tape dans un ballon léger au-dessus d’un filet, certains réflexes restent gravés dans le corps. Et à 27 ans, pour sa première vraie fenêtre internationale, Killian a sorti l’arme familiale au meilleur moment.
Le panier qui a fait exploser les réseaux
La vidéo, postée sur les réseaux de la fédération, a immédiatement pris feu. Et là, cerise sur le gâteau : Kevin Tillie, depuis son côté volleyballistique, balance le commentaire parfait.
« Ben vas-y en match maintenant !! »
Kévin Tillie, double champion olympique de volley
Franchement, je ne sais pas ce que j’aime le plus : la nonchalance du geste, le « c’est facile » de Killian après son exploit ou la réponse de son frère. Tout y est. C’est léger, c’est fraternel, c’est exactement ce dont on a besoin en plein milieu des qualifications parfois un peu ternes.
Parce que soyons honnêtes, ces fenêtres FIBA en novembre, c’est rarement la folie. Les stars NBA manquent souvent à l’appel, l’ambiance est studieuse, les scores parfois laborieux. Et là, paf, un moment de pure joie. Nicolas Lang, le sniper de l’équipe, n’a même pas cherché à cacher son admiration : « Magnifique ».
Killian Tillie, enfin chez les Bleus
À 27 ans, sa première sélection, c’est aussi une petite revanche sur le temps. Blessures à répétition, passages en G-League, contrats two-way… Killian a connu la galère version américaine. Mais il n’a jamais lâché. Et quand il a enfin foulé le parquet à Rouen contre la Belgique, même en sortie de banc, on a senti que quelque chose avait changé.
Il apporte cette polyvalence intérieure qu’on cherchait depuis longtemps. Grand, mobile, capable de défendre plusieurs postes et maintenant… capable de marquer en jouant au volley. Bon, ça, on ne l’avait pas forcément coché sur la feuille de match, mais pourquoi pas ? Dans une équipe de France qui doit se reconstruire après l’ère Parker-Gobert, 2.0, ce genre de profil fait du bien.
La bourde légendaire de la fédération
Petit flashback savoureux. Quand la liste des sélectionnés est tombée, la communication officielle a… confondu Killian et Kevin. Photo du volleyeur, prénom du basketteur. Un grand moment de solitude numérique qui a fait hurler de rire toute la famille et les deux sports. Preuve que même les institutions mélangent parfois les frères Tillie. C’est dire si le nom résonne des deux côtés du filet.
Moi, j’adore cette histoire. Parce qu’elle dit quelque chose de profond sur le sport français. On a cette capacité incroyable à produire des fratries de très haut niveau, à voir des gamins grandir dans des gymnases et finir par porter le maillot bleu, peu importe la couleur du ballon.
Et si on le tentait vraiment en match ?
Bon, évidemment, personne ne demande à Killian de sortir le geste de volley à chaque remise en jeu. Quoique… Imaginez la tête des Finlandais si, à 8 mètres, il se met à lever la balle à deux mains en plein match. Carton rouge pour provocation ? Buzzer beater légendaire ? Les deux ?
Plus sérieusement, ce genre de moment rappelle pourquoi on aime le sport. Pas seulement pour les médailles ou les contrats à neuf chiffres. Mais pour ces instants où un gars, simplement content d’être là, partage un bout de son histoire avec ses coéquipiers. Et nous, derrière l’écran, on se prend une bouffée de légèreté dont on avait sacrément besoin.
Une famille, deux sports, un seul maillot bleu
- Kim : bronze mondial 2014 avec les basketteurs
- Kévin : or olympique 2021 et 2024 avec les volleyeurs
- Killian : première cape en 2025… et premier panier façon volley
- Laurent : l’entraîneur derrière les plus grands succès du volley français
Quand tu regardes ça, tu te dis que le sport français a de la chance. Avoir une famille capable d’exceller dans deux disciplines olympiques, c’est rare. Très rare. Et pourtant, chez les Tillie, c’est presque banal. Enfin, presque.
Ce qui me touche le plus, c’est cette transmission. Le père qui pousse ses fils vers l’excellence, la mère qui a connu le très haut niveau, les frères qui se chambrent mais se soutiennent. C’est une belle histoire de sport, tout simplement.
Et maintenant ?
Killian a encore beaucoup à prouver. Le Mondial 2027, c’est loin. La concurrence à l’intérieur est rude. Mais il a déjà gagné quelque chose d’immense : il a montré qu’il était là, qu’il avait sa place, et qu’il pouvait apporter autre chose que des rebonds et des écrans. Il apporte de la joie. Et dans une équipe qui doit se reconstruire, c’est peut-être la plus belle des armes.
Alors oui, Kevin a raison : « Vas-y en match maintenant ! »
On signe tous pour voir ça un jour. Même si c’est juste pour rigoler.
Parce qu’au fond, c’est ça aussi le sport : des moments où on oublie la pression, où on redevient des gamins dans un gymnase, où on partage un bout d’enfance avec des millions de gens.
Merci Killian. Et merci la famille Tillie. Vous nous avez fait une belle semaine.
Et vous, vous auriez tenté le coup en match officiel ? Dites-le moi en commentaire, j’ai hâte de lire vos avis les plus fous.
